Verbatim du point de presse du mercredi 05 octobre 2005

13 fév 2009

Verbatim du point de presse du mercredi 05 octobre 2005

b>Propos liminaires

La situation est restée calme sur l'ensemble du territoire, aucun évènement majeur n'a remis en cause la sécurité de la République démocratique du Congo depuis la semaine dernière. Sur le plan politique, et militaire, la MONUC continue d'appuyer résolument les efforts déployés par le Gouvernement de Transition pour régler rapidement la question de l'infiltration de quelques 380 éléments de l'Armée de Résistance du Seigneur.

Le Conseil souligne que toute violation ou menace de violation de l'intégrité territoriale d'un État est contraire à la Charte de l'ONU
Hier mardi 5 octobre, à l'issue de consultations officieuses sur la situation en République démocratique du Congo (RDC), le Président du Conseil de sécurité pour le mois d'octobre, Mihnea Ioan Motoc de la Roumanie, a lu, au nom des membres du Conseil, une déclaration dans laquelle, le Conseil de sécurité exige que les FDLR ' les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda ' procèdent volontairement et sans délai ni conditions à leur désarmement et à leur retour au Rwanda. Par ailleurs, le Conseil souligne que toute violation ou menace de violation de l'intégrité territoriale d'un Etat est contraire à la Charte de l'ONU. Nous avons des copies de l'intégralité de cette déclaration, à la disposition des journalistes.

Pour sa part, la MONUC condamne fermement la présence illégale d'éléments de l'Armée de résistance du Seigneur sur le territoire de la République démocratique du Congo. Comme l'a souligné récemment, le Secrétaire général des Nations Unies, le terrorisme représente une atteinte directe aux valeurs des Nations Unies, comme l'a souligné. La MONUC rappelle que ses casques bleus ont été victimes d'actes de violence gratuite commis par des groupes armés Congolais qui ont utilisé les territoires d'Etats voisins, comme base arrière ou comme sanctuaire ou pour se ravitailler illégalement, en armes, en particulier par le lac Albert.

La Mission condamne également les menaces à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la RDC, et les déclarations contraires à la Charte des Nations Unies. La MONUC encourage vivement les Etats de la région à utiliser les mécanismes existants de négociation, y compris la Commission Tripartite.

Par ailleurs, la MONUC continue à travailler avec les Gouvernements Congolais et Ougandais afin de favoriser des efforts concertés pour régler cette question. A cet égard, la MONUC a facilité le transport aérien de quelques 300 troupes commandos des Forces Armées de la République démocratique du Congo de Aru, au nord est du district de l'Ituri vers Aba, dans le Haut-Uele, près de la frontière congolo-soudanaise.
Lt. Col Provendier, Effectivement, la MONUC continue d'apporter son concours aux Forces armées de la RDC dans le cadre de leur déploiement dans la région de ABA, où sont implantés les rebelles de la LRA. Il s'agit essentiellement d'un soutien logistique en matière de transport.
La MONUC assure une liaison quotidienne entre ARU et ABA. Ce sont quotidiennement 75 soldats FARDC qui sont ainsi déployés grâce aux moyens de la brigade Ituri, depuis le 02 octobre.
Cette mission a été précédée de reconnaissances aériennes préalables et à la mise en place d'une capacité logistique importante sur Aru. Cette localité située entre Bunia et Aba sert de zone de ravitaillement aux hélicoptères de la MONUC.
Le bataillon népalais qui y est déployé fournit chaque jour une section pour assurer la sécurité de la piste d'atterrissage de Aba. Ce sont ainsi 300 soldats FARDC qui ont été déployés de Aru à Aba entre le 02 et le 05 octobre par les unités militaires de la MONUC. Elles assument ainsi la part de leur mandat qui est d'apporter une aide aux forces gouvernementales dans le cadre du rapatriement des combattants étrangers sur le sol congolais.


Assistance logistique à la CEI
La MONUC continue de concentrer ses moyens pour l'assistance logistique au processus d'enregistrement des électeurs. Dans le Bandundu et en Equateur, les deux dernières provinces où ont démarrées ces opérations, la MONUC a acheminé la quasi-totalité du matériel dans les chefs lieu de territoire. La MONUC assiste par ailleurs la CEI pour le déploiement des chefs de lieu de territoire vers les villes de l'intérieur. A cet égard, la MONUC déplore la mort de 19 personnes dans l'incendie qui a entraîné le naufrage, dans la nuit de vendredi à samedi à Bokote, d'une baleinière affrétée par la Commission électorale indépendante. La MONUC a participé à l'opération de secours en fournissant de l'eau potable, a évacué huit personnes de Bokote vers Mbandaka, et a facilité le transport de l'assistance fournit par l'OMS et une ONG internationale médicale.

Droits de l'homme
LA MONUC salue l'ouverture hier mardi a Mbandaka du procès des présumés auteurs des viols en masse à Nsongo-Mboyo, localité située à 600 kilomètres au nord-est du chef 'lieu de l' Equateur. 12 militaires des FARDC accusés notamment de crime contre l'humanité comparaissent devant le tribunal militaire de la Garnison de Mbandaka, l'audience a été renvoyée au 18 octobre prochain. Pour rappel, une équipe d'enquêteurs de la Division des droits de l'homme de la MONUC s'était rendue en Equateur du 7 au 12 avril 2004 pour y conduite des enquêtes sur des allégations de viol à grande échelle. L'équipe a établi que dans la nuit du 21 décembre 2003 le bataillon FARDC basé à Songo Mboyo, de facto troupes de l'ex-MLC, a procédé au viol collectif d'au moins 119 femmes et filles, y compris un nombre important de moins de 18 ans. Le bataillon, qui s'était rebellé contre son commandant accusé d'avoir détourné une partie de leur salaire, avait pillé presque toutes les maison des villages de Nsongo-Mboyo et Bongandanga.

Au Nord Kivu
Toujours au sujet des violations des droits de l'homme, la MONUC continue son enquête suite à la découverte de trois fosses communes à Rutshuru. Au Nord Kivu, sur le plan militaire, la brigade de la MONUC dans le Nord Kivu continue de mener des actions de sensibilisation auprès des populations et de soutien au processus de brassage.

Lt. Col Provendier ; Après l'arrivée dans le camp de brassage de Rumengabo, de nombreux soldats de la 82ème brigade, les soldats indiens ont mis en 'uvre un camp médical afin d'apporter les soins et l'hygiène minimaux non seulement aux soldats mais aussi à leurs familles.Plus de 625 patients ont ainsi été traités dont 200 femmes et enfants.

De plus, devant l'afflux de soldats en attente de brassage et la nécessité d'assurer leur sécurité dans le camp de Rumengabo, la brigade a décidé d'y implanter une base opérationnelle mobile. Il s'agit d'une base temporaire à partir de laquelle des petites unités rayonnent, prennent des contacts avec la population, recherchent du renseignement et assurent, par leur présence, un climat de sécurité. Elles permettent ainsi le bon déroulement du processus de brassage.

Un autre camp médical a également été ouvert à la population à Eringetti le 1er octobre où de nombreux déplacés ont trouvés refuge durant le mois passé. 185 malades se sont vus apporter des soins par les médecins militaires indiens.

Les casques bleus mènent, depuis le 30 septembre, une mission de lutte contre la possession d'armes et de munitions par des personnes n'appartenant pas aux forces armées. Il s'agit de procéder au désarmement et à la recherche d'armes détenues illégalement. Toujours en cours cette mission développe plusieurs modes d'actions de façon aléatoire : il s'agit d'un mélange de missions de bouclage, de sensibilisation, de point de contrôle routiers et de mise en place de points de regroupement.

Elle a abouti, dès le deuxième de sa mise en place à la collecte d'une vingtaine d'armes détenues auparavant par des civils.

En Ituri,

Les troupes bangladaises qui assuraient la sécurisation du recensement à Aveba depuis le 09 septembre, ont désormais quitté leur position. Le 24 septembre, les soldats de la MONUC ont cédé la place aux troupes FARDC avec lesquelles elles s'étaient déployées.

L'unité de marine uruguayenne de Kasenyi a débuté cette semaine une phase d'instruction au profit de la marine FARDC qui travaille sur le lac Albert. Cet entraînement a pour objectif de mener, à terme, des missions conjointes en faisant monter les soldats de la marine FARDC sur les bateaux de la MONUC afin d'avoir une présence permanente sur le lac. La présence de bateaux de la MONUC sur le lac Albert, comme sur le lac Kivu, a pour objet de surveiller le plus efficacement possible l'embargo sur cette vaste étendue.


Séance de questions- Réponses




Radio Okapi ' Vous venez d'affirmer que le Conseil de sécurité a exigé la fin des activités des groupes armés opérant sur le territoire congolais. Pensez vous cela puisse avoir des répercussions réelles sur le terrain ' D'autant que ce n'est pas la première fois que ce genre de décision est prise par le Conseil de sécurité à l'encontre de groupes armés. Etes vous certain, qu'ils vont volontairement désarmer ' Ne pensez vous pas qu'il faut d'autres mesures plus concrètes ' Je pense notamment à un désarmement forcé.

Kemal Sakï : Tout d'abord, il est important d'observer que c'est seulement hier, mardi 4 octobre à l'issue de ses consultations, que le Conseil de sécurité a fait cette déclaration. Il faut donc laisser le temps pour voir l'effet ou l'impact qu'aura cette décision. Ceci dit, cela fait plusieurs fois que les FDLR ont été requis de quitter le territoire congolais, sans préalable, ni condition, afin d'opter pour un rapatriement vers leur pays. Mais, nous avons toujours dit, dans cette enceinte, comme ailleurs, le mandat de la MONUC n'était pas le désarmement forcé de combattants armés étrangers présents sur le territoire congolais. Nous avons toujours dit, affirmé et répété que cette mission [le désarmement forcé] est de la responsabilité des Forces armées congolaises. Cela dit, nous n'avons pas caché le fait que la MONUC était prête à assister, dans la mesure du possible les actions qu'entreprendraient les FARDC, essentiellement au plan logistique. Il faut savoir que notre mandat qui est celui de protéger les populations civiles demeure. Et c'est le plus important que nous ayons. Si dans ces régions ou dans n'importe quelles autres régions du pays, il s'avérait que ces groupes armés représentaient une menace directe et imminente dans une zone où nous disposons de troupes, dans la mesure de leurs moyens, celles-ci accompliront leur mandat. Mais pour le moment, le désarmement forcé des groupes armés étrangers sur le sol de la République démocratique du Congo est le fait des Forces armées de la RDC.


Groupe l'Avenir ' Dans sa déclaration le président ougandais, demandait à la MONUC et aux Forces Armées congolaises de désarmer les éléments des LRA d'ici novembre, sinon l'Ouganda le ferait lui-même. Monsieur, le directeur, vous dites que la MONUC se limitera à un appui logistique. Ma question : pensez vous que l'appui logistique de la MONUC suffise pour chasser les rebelles ougandais du territoire congolais avant que l'Ouganda ne trouve un prétexte pour attaquer La RDC '

Kemal Saiki : Je constate qu'on revient encore à la même question. Que fait la MONUC ' La MONUC, exécute ce qu'elle a, à faire dans le cadre du mandat que lui a confié la communauté internationale en accord avec les autorités congolaises. Nous l'avons dit, nous venons de le dire, et nous le répétons, la défense du territoire national congolais est essentiellement de la responsabilité des Forces Armées congolaises. Ce que fait la MONUC, c'est d'apporter son soutien, son support, parce que cela fait partie de son mandat ' à ce que les actions entreprises des FARDC soient soutenues au plan logistique'du transport. Je le répète encore, le seul cas de figure où il peut y avoir une intervention armée de nos troupes, c'est celui où des populations seraient en danger imminent dans les zones où nos troupes sont présentes. Maintenant, pour ce qui est de la déclaration à laquelle vous faites allusion, dans ma présentation, et cela est sans équivoque, le Conseil de sécurité a indiqué que toute violation ou menace de violation de l'intégrité territoriale d'un Etat est contraire à la charte de l'ONU. Je pense donc que la position des Nations unies est explicite sur ce genre de situation.

Reuters ' La MONUC a-t-elle des informations sur les derniers mouvements des LRA, car il parait qu'ils auraient franchi les frontières soudanaise et ougandaise ' Deuxièmement, des informations font état de mandat d'arrêt pour le compte du tribunal pénal international contre les éléments des LRA. Qu'en savez vous '

Kemal Sakï : Vous parlez de mouvements éventuels dans les territoires soudanais et ougandais, mais je tiens à vous préciser que pour savoir ce qui s'y passe, il faut disposer de moyens de reconnaissances dans les territoires que vous venez de citer. Je vous rappelle que le mandat de la MONUC s'exerce sur le territoire de la RDC. Je laisse répondre le porte-parole militaire, le lieutenant colonel Provendier. Mais, il ne me semble pas que nous ayons des informations précises sur des mouvements de groupes en dehors de la RDC. Nous faisons des reconnaissances pour ceux qui se trouvent sur le territoire congolais et pas ceux qui s'y trouvent en dehors.

Lieutenant colonel Provendier : Effectivement, nous partageons la même information. Néanmoins, nous n'avons pas de casques bleus à Aba. Comme je l'ai indiqué dans l'exposé liminaire, les gens que nous avons à Aba sont des soldats népalais positionnés sur la piste, qui assurent sa sécurité. Ils y sont déployés uniquement au moment des mouvements aériens. C'est pour vous dire qu'ils ne sont pas sur le terrain, notamment la nuit. En plus, ils n'ont pas pour mission de rechercher des renseignements ou d'aller au contact des gens qui sont présents sur le terrain. Aussi, on ne peut pas vous confirmer de façon officielle ce genre de renseignements.

Kemal Saiki : Concernant votre seconde interrogation, il faut attendre d'avoir confirmation officielle de ces mises en accusation. D'autre part, du moment ou vous avez une mise en accusation lance par ce tribunal là, il n' y a pas besoin de permission spéciale de mandat spécial pour procederv a des arrestations.Tous les membres des Nations unies, y compris donc tous les Etats, sont tenus de faire en sorte que ce ceux qui sont recherches parle Tribunal Pénal International soient captures et mis à la disposition de la justice. Pour que nous puissions les arrêter, il faut que leurs présences sur le territoire congolais soient avérées. En ce qui concerne les LRA, la principale responsabilité entreprise militairement est du ressort des FARDC, qui sont en pointe.

L'Observateur - Sur Radio Okapi, on a appris qu'un chef Rasta refusait le brassage. Pouvez vous nous en dire plus ' Par ailleurs, avez des informations concernant Laurent Nkunda '

Lieutenant-colonel Provendier : Je pense qu'un chef Rasta refuse le brassage, n'est nullement choquant et étonnant (rires). En ce qui concerne Nkunda, il n'y a pas d'énormes évolutions. Nous continuons de déployer des missions de façon permanente. C'est à peu près 90 missions par semaine que la Brigade du Nord Kivu déploie en continuant de récolter des informations, de faire de la sensibilisation. Encore une fois, on ne va pas déployer l'essentiel de nos moyens pour la capture de cet homme. Ce n'est pas notre priorité. Comme d'autres, si nous le rencontrons, nous n'hésiterons pas à l'arrêter sans aucun état d'âme.

Journal l'Eveil ' Vous venez de dire que la MONUC n'a pas les moyens de faire des missions de reconnaissance. Je voudrais savoir si la MONUC avec tous les ses moyens, hélicoptères, avions, et autres ne peut pas détecter où sont localisés les éléments des LRA ' Deuxièmement pouvez vous confirmer l'information selon laquelle, Nkunda serait dans le Masisi où des éléments des FARDC qui désertent le rejoignent '

Kemal Saiki : Une petite correction : Je n'ai jamais dit que nous n'avons pas de moyens de reconnaissance. J'ai exactement dit que nous ne pouvons pas déployer nos moyens au delà du territoire de la RDC. Nous avons dit au départ que toute menace de violation de l'intégrité territoriale d'un pays est en contravention avec la Charte des Nations Unies. Je ne vois donc comment nous pourrions envoyer nos moyens de reconnaissance en dehors de la RDC.

A quoi sert l'ultimatum lancé par le Conseil de sécurité qui a expire le 30 septembre 2005 '

Rachel Eklou Assogbavi L'ultimatum dont vous parlez a été lancé par la Commission tripartite composé des gouvernements ougandais, congolais et rwandais et depuis peu du Burundi. La décision prise par ces pays est à exécuter par les membres de cette commission.

Le lieutenant colonel Provendier : Concernant votre hypothèse sur Laurent Nkunda, il n'y a plus de désertions. Il reste encore quelques éléments de l'ex ANC qui ont déserté et qui, sont peut être présents sur le terrain. Nous avons des contacts avec certains de leurs responsables. Les contacts sont établis par la Brigade du Nord Kivu. Encore une fois, ils ne sont pas nombreux, et surtout ils ne sont pas regroupés pour être capables de mener des actions coordonnées. En ce qui concerne la présence de Nkunda dans le Masisi, c'est une des hypothèses que nous continuons d'étudier. Nous continuons nos activités à la recherche de renseignements.

Numerica Vous avez parlé de découverte de fosses communes. Selon des informations, celles-ci datent de 1996. Ma question est de savoir si la MONUC a des éléments précis sur les auteurs et la période au cours de laquelle ces massacres ont été commis. Ensuite, est ce qu'elle entend ressusciter le rapport Garreton, qui a étudié les massacres des Hutus en RDC ' Enfin, est- ce qu'il y a des contacts entre la MONUC et certains membres des FDLR qui auraient déclarés sur des radios périphériques être prêts à rendre les armes et rentrer au Rwanda '

Kemal Saiki Concernant les FDLR, vous savez qu'il y a une centaine d'une branche dissidente qui s'est regroupée dans un camp avec la volonté déclarée de se rapatrier volontairement vers le Rwandais. Pour le reste, vous connaissez notre processus du DDRRR, dans le sud et nord Kivu, où nous avons respectivement 3 camps de regroupement où les FDLR passent avec leur famille déposer les armes, et, sous la protection de la MONUC sont transportés à la frontière pour s'inscrire dans le processus de désarmement et réintégration mis en place au Rwanda dans lequel la Banque Mondiale est partie prenante. Pour les fosses communes, nous avons dit qu'il y avait une enquête en cours. Nos collègues des Droits de l'Homme poursuivent leurs investigations. Il serait donc prématuré de répondre à votre préoccupation. La semaine prochaine, nous allons demander à nos collègues d'être présents pour qu'ils puissent faire le point sur cette question.


(inaudible) Puisqu'on remarque sur le terrain que la MONUC a des difficultés à faire aboutir sa mission, je voudrais savoir s'il est dans les prérogatives de la MONUC, reconnu le droit de faire des propositions aux Nations Unies (inaudible)

Kemal Saiki : La MONUC est une mission de maintien de la paix des Nations Unies. Nous sommes partie intégrante des Nations Unies. Nous ne faisons pas de propositions aux Nations Unies comme si nous traitons avec une entité extérieure. Il y a toujours un dialogue entre les autorités des Nations au siège à New York et celle de la Mission à Kinshasa. (Intervention inaudible du journaliste)

Rachel Eklou Assogbavi : Votre question est intéressante mais, je regrette, elle est mal posée. Nous recevons notre mandat du Conseil de Sécurité. Le Conseil de Sécurité nous demande un certain nombre de choses et nous rendons compte de façon régulière, périodique, tous les 3 mois je pense, nous rendons compte de l'exécution de notre mandat. Dans le cadre de ces consultations régulières et dans le cadre de notre mandat, nous sommes en mesure de dire par exemple que sur notre mandat de réduire le niveau de conflit en RDC, nous estimons que cela n'est pas possible avec les moyens dont nous disposons pour l'instant. Ainsi, nous demandons le déploiement d'une brigade supplémentaire pour le Katanga. C'est une proposition que la MONUC fait. Elle est présentée au Secrétaire Général des Nations Unies qui à son tour la présente au Conseil de Sécurité. Le Conseil de sécurité se réunit et examine la question par rapport aux moyens dont il dispose et les moyens financiers qu'il peut mettre à la disposition de la MONUC. Si c'est possible, ils le font, si ce n'est pas possible, ils ne le font pas.
Il y a donc un dialogue permanent basé sur le mandat, et qui ne peut être basé que sur le mandat qui nous est donné. Ce qui veut dire que des propositions qui n'entreraient pas dans le cadre de ce mandat ne peuvent pas être faites. J'espère avoir répondu à votre question.

Raga TV ' Est-ce que nous pouvons avoir des précisions sur le viol de 119 femmes et filles à Nsongo Mboyo et Bongandanga '

Rachel Eklou Assogbavi : Il n'y pas de précisions autre