Les Nations unies appuieront le plan révisé pour la reconstruction de l’Est de la RDC

24 fév 2009

Les Nations unies appuieront le plan révisé pour la reconstruction de l’Est de la RDC

Le Premier ministre de la République Démocratique du Congo, Adolphe Muzito, a lancé lundi 23 février 2008 à Kinshasa, les travaux de révision du « Plan de stabilisation et de reconstruction de l'Est de la République Démocratique du Congo» . Ces travaux dureront une semaine, du 23 février au 2 mars 2009.
Le plan initial qui est soumis à l'étude avait fait l'objet d'un accord entre le Gouvernement et les Nations unies, fin 2007, pour être mis en oeuvre pendant l'année 2008. Il a pour but fondamental de poser les jalons d'un processus de sortie définitive de la culture de la violence qui s'est installée dans la partie orientale de la RDC.

Mais, a souligné le chef du Gouvernement, Adolphe Muzito, « à la suite d'un certain nombre de contraintes, les activités et les décaissements prévus dans le cadre de cet accord n'ont été réalisés que partiellement ».

Parmi ces contraintes, il y a eu les affrontements entre le CNDP et les FARDC. A présent que le front militaire s'est apaisé, le Gouvernement tient à relancer cette initiative qui permettra de stabiliser l'Est de la République en « améliorant l'environnement sécuritaire, la situation humanitaire et la relance des activités économiques ».

Pour ce faire, le Gouvernement a invité ses partenaires que sont « les Nations unies et les pays amis », à actualiser le plan de stabilisation de l'Est en « identifiant les actions qui disposent des fonds et des structures opérationnelles, évaluer les nouveaux enjeux et leurs besoins de financement; repérer les sources de financement potentielles et redéfinir les responsabilités du point de vue opérationnel ».

Pour Alan Doss, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, présent à la réunion, l'initiative de l'actualisation de ce plan tombe bien à propos.

« Il faut aller vite pour soutenir la population dans les zones troubles du Kivu. Les bailleurs devront rapidement examiner les projets concrets qu'il faut financer sans tarder », pour permettre à la population de retrouver les conditions minimales de dignité.

Les Nations unies appuient totalement l'initiative. Ross Mountain, Représentant spécial adjoint et Coordonnateur humanitaire du système des Nations unies en RDC a déclaré que toutes les Agences de l'ONU en RDC, étaient engagées, chacune dans son domaine spécifique, à agir pour mettre fin à la crise humanitaire que connaît la RDC afin de permettre le lancement des projets d'avenir pour la RDC en général et pour la partie est du pays en particulier.

A la question de savoir quel est le coût global de ce plan, Alan Doss et son adjoint ont clairement dit à la presse que le coût estimatif de ce plan ne se fera qu'à partir des besoins et des projets identifiés clairement sur le terrain.

C'est après cela que l'on pourra avancer des chiffres dans cette initiative. La même réponse a été donnée à la presse par les Ambassadeurs de Chine, de la Belgique et de Grande Bretagne.

Chacun d'entre eux a renouvelé l'engagement de leurs Etats respectifs à soutenir ce plan qui sera piloté par le Premier Ministre de la RDC lui-même et coordonné par le Ministre du Plan assisté par le coordonnateur du programme Amani, l'abbé Apollinaire Malu Malu.