Radio Okapi commémore ses 7 ans d’existence

26 fév 2009

Radio Okapi commémore ses 7 ans d’existence

La Radio Okapi a fêté le 25 février ses 7 années d'existence. Mise en service le 25 février 2002, une date historique, qui marque également le début à Sun City, en Afrique du Sud, du Dialogue Inter Congolais qui a débouché sur la transition vers la paix en RDC, Radio Okapi diffuse ses programmes sur une grande partie du territoire congolais en offrant à ses auditeurs et auditrices une information impartiale, fiable, rigoureuse et professionnelle et accompagne les Congolais dans le processus de paix.
La Radio Okapi est le fruit d'une grande ambition partagée par ses deux fondateurs, notamment les Nations unies et la Fondation Hirondelle, une ONG suisse spécialisée dans des projets de médias en pays de crise. Elle dispose, outre le studio principal à Kinshasa, de 9 stations régionales, une vingtaine de stations relais.

Elle emploie plus de 200 personnes, journalistes, animateurs et techniciens qui travaillent 7 jours sur 7 pour offrir aux auditeurs une information sûre et crédible dans les quatre langues nationales (lingala, swahili, tshiluba et kikongo) en plus du français.

Réagissant à cette occasion, le Représentant spécial du secrétaire des Nations unies pour la RDC, Alan Doss a félicité toute l'équipe de Radio Okapi pour le travail bien fait.

« On a commencé d'une façon très modeste il y a sept ans. Aujourd'hui, c'est un réseau qui couvre tout le pays, qui est devenu un point de référence pour le peuple congolais mais aussi les institutions nationales, et bien sûr pour la Communauté internationale », a-t-il reconnu.

« C'est rare que Radio Okapi ne soit pas citée parfois en bien ou en mal mais c'est devenu presque une institution nationale. Une institution très importante qui joue son rôle d'informer l'opinion publique en RDC. C'est un travail parfois difficile, parfois dangereux, mais c'est un travail indispensable pour lequel je voudrais encore féliciter tout le personnel de la Radio Okapi ».

Alan Doss croit que « Radio Okapi n'est pas la machine à propagande de la MONUC, dans les émissions, ils sont parfois critiques à l'égard de celle-ci. Pour lui, cette radio doit jouir d'une large autonomie sur l'orbite des Nations unies mais ce qui est important c'est que la radio reste crédible ».

« Ce n'est pas moi qui dicte la ligne éditoriale. Au contraire, nous avons une équipe des journalistes professionnelles qui font tout le travail à la radio et dans les medias des Nations unies et on doit les laisser faire leur travail », a-t-il souligné.

Invitée par Radio Okapi, Chantal Kanyimbo, Présidente de l'Union Nationale de la Presse du Congo a déclaré pour sa part que « Radio Okapi est l'exemple qui démontre que les journalistes congolais sont professionnels, ont les compétences pour faire leur travail correctement dans des conditions optimales (équipement, conditions sociales). »
De son côté Médard Mbuyal, Journaliste à la Radio nationale, a dit sans fausse modestie que « Radio Okapi a permis de décanter l'espace médiatique congolais qui était essentiellement trop idéologique, tourné sur les débats politiques. Elle a permis de renforcer le professionnalisme, la neutralité dans le traitement de l'information ».

Membre de la société civile du Kasaï Oriental, Richard Kana à Mbuji Mayi, pense que Radio Okapi a convaincu plus d'un auditeur et est très appréciée par la population de par la collecte, le traitement, et l'analyse neutre et impartiale des informations.

« C'est une église au milieu du village. Nous apprécions et saluons le courage de tous ces journalistes qui font de leur mieux, jusqu'au sacrifice de leur vie pour informer la population ».