N. Sarkozy : « On a besoin d'un Congo fort à l'intérieur de l'Afrique et de l'ONU »

27 mar 2009

N. Sarkozy : « On a besoin d'un Congo fort à l'intérieur de l'Afrique et de l'ONU »

Oscar Mercado / MONUC

Le Président français Nicolas Sarkozy s'est adressé aux sénateurs et députés congolais ce 26 mars au Palais du Peuple à Kinshasa. Lors de son discours il a plaidé pour un Congo fort et en paix qui ne doit pas être «le maillon faible de l'Afrique centrale mais ça colonne vertébrale». C'est la première visite d'un chef d'Etat français en RDC depuis 25 ans.

Nicolas Sarkozy a évoqué la situation à l'Est du pays en appelant au bon voisinage et en saluant la coopération entre les pays de la région des Grands Lacs.

«Je connais bien l'histoire récente de la région est une chose est sure : en choisissent le chemin de la coopération et du dialogue tous les pays seront riches, en choisissent la violence ils resteront pauvres».

Il a, par ailleurs, salué «la décision courageuse» du président Kabila d'accepter des opérations conjointes avec les troupes rwandaises sur le sol congolais pour traquer les FDLR.

Le Président français a souligné tout au long de son discours le besoin d'avoir un Congo fort, unie et en paix, qui pourrait ainsi devenir un moteur de développement dans la région.

«Le Congo ne doit pas être le maillon faible de l'Afrique Centrale mais ça colonne vertébrale. On a besoin d'un Congo fort à l'intérieur de l'Afrique et à l'intérieur de l'ONU».

La France, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, est un des pays contributeurs des missions de paix des Nations Unies et elle est à la base de plusieurs résolutions en faveur de la RDC.

Le chef d'Etat français a aussi remarqué les liens qu'unissent les deux pays, notamment la langue française, en précisant que la RDC est actuellement le deuxième pays francophone au monde mais bientôt il en deviendra le premier.

Il a réaffirmé le soutien de la France aux institutions démocratiques et sa volonté de collaborer dans la création d'une armée professionnelle et républicaine, tout en rappelant qu'on ne peut pas battre une véritable démocratie sans justice et dans l'impunité.

En fin, il a plaidé pur la tenue des élections locales «dans un délai raisonnable».

Les propos du président français s'inscrivaient dans la ligne du mandat de la MONUC ce qui n'est pas étonnant car la France est a l'origine de la résolution 1856 qui règle le nouveau mandat de la mission, a savoir, le rétablissement de l'autorité de l'Etat à l'Est du pays, soutien à la reforme du secteur sécuritaire, soutien aux institutions démocratiques, lutte contre l'impunité et appui aux élections locales.

Nicolas Sarkozy était accompagné d'une importante délégation incluant, Mme. Christine Lagarde, ministre en charge de l'économie des finances et de l'emploi, M. Brice Hortefeux, ministre du travail et Alain Joyandet qui est et charge de la coopération et de la francophonie, ainsi que plusieurs représentants du patronat français. Plusieurs accords de coopération entre les deux pays devraient être signés à l'insu de la visite.

La délégation a quitté Kinshasa en début d'après-midi pour se rendre à Brazzaville et ensuite au Niger, dernière étape du périple africain du président français.