Nord Kivu : 880 enfants associés avec groupes armés démobilisés par la MONUC
Rappelons que la section de Protection de l'Enfant de la MONUC qui a piloté cette opération, a bénéficié de la coopération de la Structure militaire d'intégration (SNI) et de celle de l'Unité du Programme national de démobilisation et d'intégration (UEPNDDR).
En début du mois de février, la MONUC avait séparé 98 enfants supplémentaires des différents groupes armés du Nord Kivu, dont 37 dans le Petit Nord (principalement des troupes du CNDP (30 sur 37) et 61 dans le Grand Nord (associés à divers groupes Maï Maï).
La séparation des enfants des groupes et forces armés étant l'une des priorités de la MONUC dans le cadre de son appui au processus d'intégration accélérée des groupes armés au sein des Forces Armées de la RDC (FARDC), vivement remercié les autorités congolaises pour les efforts qu'elles déploient pour faciliter l'accélération de cette opération essentielle, avait déclaré le porte-parole de la MONUC au point de presse du 11 février dernier.
La MONUC avait également, à cette occasion, appelé tous les acteurs concernés pour qu'ils continuent à appuyer pleinement ces efforts, afin d'éviter que des enfants ne soient envoyés au front, et de permettre à tous les mineurs associés aux groupes armés de pouvoir réintégrer la vie civile au plus vite.
OCHA dénonce les exactions contre les civils et les humanitaires au Nord Kivu
Au cours du même point de presse de la MONUC, le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a pour sa part signalé que des exactions contre les civils continuaient et que celles contre les humanitaires sont en augmentation dans plusieurs parties du Nord Kivu.
« Les attaques physiques et les pillages sont signalés dans les zones peu accessibles aux humanitaires, notamment dans les localités de Kiribizi et Miragi. Ils sont perpétrés par différents groupes armés participant aux hostilités dans la région », a déclaré Maurizio Giuliano de OCHA.
En ce qui concerne les attaques contre les humanitaires, OCHA rapporte que 5 cas ont été signalés au mois de janvier, 13 en février et déjà 4 en ce début du mois de mars.
Ces exactions sont commises par des individus armés et incluent des agressions à mains armées, des tracasseries et pillages des biens humanitaires. Une situation qui constitue, selon OCHA, un obstacle au travail des humanitaires en faveur des populations les plus vulnérables.
Par ailleurs, OCHA signale les retours des populations déplacées dans plusieurs localités de la province du Nord Kivu, comme dans la localité de Karuba (au sud du territoire de Masisi) où une bonne partie de la population déplacée est de retour, grâce à l'amélioration des conditions sécuritaires.
Ces retours favorisent également la reprise des activités agricoles dans ces zones qui commencent progressivement à reprendre une vie normale.
Cependant, dans les camps gérés par le Haut Commissariat aux Refugiés (HCR), les déplacés préfèrent souvent attendre l'assistance pour retourner chez eux, souligne OCHA, ajoutant que 277 ménages sont partis des camps de Kibati vers des localités de Kisigira, Rugari et Rutshuru.