Plusieurs milliers des Congolais bénéficient des Projets à Impact Rapide de la MONUC

14 mai 2010

Plusieurs milliers des Congolais bénéficient des Projets à Impact Rapide de la MONUC

Kinshasa, 14 mai 2010 - Depuis 2001, la Mission de l'Organisation des Nations unies en République Démocratique du Congo (MONUC) reçoit chaque année un budget d'un million de dollars américains pour entreprendre des petits projets communautaires en vue de renforcer ses relations avec la population locale. 724 projets ont été réalisés. 76 projets d'un montant global de 947.094 USD approuvés et engagés sont en cours d'exécution.

Au cours du mois d'avril 2010, 3 projets ont été approuvés pour la ville de Kinshasa et la province du Nord-Kivu pour un montant de 43.210 USD. Ils concernent le secteur de la santé, de l'éducation, et du soutien aux personnes vulnérables.
Entre le 1er décembre 2009 et le 31 janvier 2010, le Représentant spécial a approuvé 41 projets à impact rapide d'un montant total de 548.213 dollars américains au profit de 8 provinces, destinés à la santé, à l'éducation, au développement communautaire, au soutien à la société civile et à la gouvernance locale. De tous ces projets, le secteur de la santé a occupé la première place avec des projets équivalents à 184.430 dollars américains, concernant notamment la réhabilitation des infrastructures et des équipements médicaux. Il est suivi du développement communautaire dont les projets coûteront 142.332 de dollars; de l'éducation avec 100.833 dollars et du soutien à la société civile et à la gouvernance locale.

Objectifs
Les Projets à impact rapide (QIPs) facilitent la mission de la MONUC de par ses objectifs humanitaires et de développement, aux côtés des objectifs militaires et politiques. Les contingents et brigades militaires de la MONUC exécutent directement les programmes de QIPs, chacun dans son domaine d'action. Ce qui leur permet de gagner la confiance des communautés locales et de maintenir de bonnes relations avec elles. Ces programmes permettent parfois de dégager les goulots d'étranglement qui limitent l'accès au développement : la réhabilitation des ponts ou des routes dans des zones d'accès difficiles pour permettre leur désenclavement. Le programme peut aussi accorder un "capital initial" pouvant servir à lancer un projet qui pourra attirer les bailleurs et qui pourra être transformé en une réalisation beaucoup plus sophistiquée et durable au profit d'un plus grand nombre des bénéficiaires dans un espace géographique élargi.

Procédure
Le QIPs est une réponse à la demande d'une communauté locale qui appelle la participation locale. Le Projet doit être visible, avoir des objectifs clairement définis, profiter à un plus grand nombre de personnes, et approprié par la communauté et/ou les autorités locales une fois achevé. Le projet doit associer des partenaires congolais sûrs et expérimentés pour son exécution.
Près de 75% des QIPs ont été exécutés par des ONG locales et des organisations confessionnelles et 25% par des contingents militaires de la MONUC et d'autres entités internationales. Les QIPs contribuent au développement de l'économie locale puisque le plus gros lot du matériel de travail ainsi que les travailleurs sont trouvés dans la zone d'exécution.
A l'origine alloué pour aider à améliorer l'accès à la santé et l'éducation à travers la réhabilitation des infrastructures et la fourniture des équipements de base, le Fonds QIPs était ensuite consacré aux projets de développement communautaire tels que les installations sportives, le renforcement des capacités pour des groupes marginalisés, des programmes de conscientisation sur les violences sexuelles et le processus électoral, les initiatives de renforcement de la paix à travers la promotion des tables rondes, la résolution des conflits et les ateliers sur les droits de l'homme, la réintégration des groupes marginalisés, plus particulièrement les victimes de violences sexuelles, les ex-combattants ainsi que leurs veuves et orphelins.

Témoignages
Tous les projets Qips réalisés par la MONUC sont appréciés à leur juste valeur par leurs bénéficiaires. Plusieurs témoignages existent qui démontrent l'importance de ces projets. Un exemple parmi tant d'autres, c'est celui du ministre provincial de la Santé de l'Equateur qui a qualifié le soutien de la MONUC d'"acte inoubliable, qui permettra à la population d'avoir enfin droit à une vraie information et de bannir l'information de la rue" lors de l'inauguration en mai 2009 à Yakoma (environ 900 km de Mbandaka) de la radio communautaire dénommée "Radio de la Réconciliation et du Développement" dont le coût global était estimé à 9.680 dollars américains. Cette radio qui émet sur 98.5FM, avec une puissance de 300 watts, et arrose un rayon de plus de 30 kilomètres, a été entièrement financée par la MONUC, sur une initiative de la société civile. C'est la deuxième radio du genre que la MONUC a installé dans la province de l'Equateur, après celle de Djolu en fin 2008.