Revue de la presse du 29 octobre 2008

25 fév 2009

Revue de la presse du 29 octobre 2008

Le développement de la crise à l'Est du pays est le principal sujet dans toute la presse congolaise parue ce mercredi 29 octobre 2008 à Kinshasa.
SITUATION SECURITAIRE

«Les combats se rapprochent de Goma » titre L'Observateur, cela « pendant qu'on fête les nominations à Kinshasa » Déjà, « Rutshuru se vide de sa population et le gouverneur Julien Paluku parle de drame humanitaire.»

A en croire La Tempête des Tropiques, « les troupes rebelles du CNDP ont conquis mardi la cité de Rutshuru, chef-lieu du territoire du même nom, à une centaine de km au nord de Goma, sans combattre. »

De son côté, L'Avenir tient à rassurer : « Goma n'est pas tombée. » Ce journal explique que « s'il est vrai que les éléments du Cndp avaient progressé jusqu'à Kibumba, ... à 17 heures hier, aucun soldat du Cndp n'avait mis le pied dans la ville de Goma comme le prétendait la rumeur. »

Avec l'«intensification des combats au Nord-Kivu » La Tempête des Tropiques voit « l'annexion du Kivu au Rwanda en marche. » Dans son éditorial, ce journal rapporte que « des sources de la Monuc ont indiqué que des combats violents ont opposé le mardi 28 octobre 2008 les Fardc aux troupes du Cndp, à Kibumba (30 km de Goma). Heureusement, la Monuc a usé de sa flottille pour pilonner les troupes de Nkunda et, en conséquence, arrêter leur progression vers Goma. »

Toutefois, note L'Observateur, « devant la psychose de la guerre... la majeure partie de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a été paralysée hier mardi 28 octobre 2008. (...) La population a préféré se terrer à la maison. »

De son côté, Le Palmarès cite un expert militaire belge selon lequel « Nkunda s'emparera de la ville de Goma le 4 novembre prochain alors que l'attention du monde entier sera focalisée sur l'élection américaine. »

Pour le vice-Premier ministre en charge de la Reconstruction, que cite par L'Observateur, «la guerre dans l'Est de la RDC est un complot international. »

L'honorable Jean Bosco Barahima est, lui, d'avis que « le gouvernement doit décréter un état d'urgence face à la situation de l'Est » rapporte L'Avenir.

Pendant ce temps, note La Référence Plus, « douze Maï- Maï du groupe Vurondo se sont rendus ce mardi au bureau de la Monuc à Butembo (...) [exprimant] la volonté d'être conduits au centre de brassage et de recyclage Nyaleke en vue du désengagement. »

Par rapport à cette « grave crise dans l'Est de la RDC » La Référence Plus fait savoir que les participants à la réunion interinstitutionnelle présidée hier par Joseph Kabila au Palais de la Nation « se sont appesantis sur les quatre questions liées à la capacité de la Monuc à protéger les populations civiles (...), à la responsabilité de la communauté internationale à juguler rapidement la crise humanitaire, à la possibilité de faire intervenir une force robuste en appui aux efforts de la Monuc sur le modèle de la Force Artémis ainsi qu'à l'urgence de rechercher des solutions pour la stabilisation de la situation sécuritaire dans la sous-région. »

Pour La Tempête des Tropiques, « au-delà de l'assistance à apporter sans plus tarder aux populations en difficultés du Nord-Kivu, le premier ministre doit convoquer de toute urgence une réunion à caractère essentiellement économique en vue d'arrêter des mesures destinées à mettre un terme à la dépendance économique des régions de l'Est vis-à-vis du Rwanda. »

POLITIQUE ET DIPLOMATIE

Le Palmarès rappelle que « le président sud-africain arrive demain en RDC » dans le cadre de l' «évaluation de la coopération entre Kinshasa et Prétoria. » Plus loin, ce journal rappelle également que « sauf changement de dernière minute, Louis Michel arrive aujourd'hui à Kinshasa pour une visite de travail de 48 heures. » Le Palmarès révèle que « son agenda prévoit des entretiens avec les autorités de la République sur la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut actuellement à l'Est du pays, sur nos relations avec les pays voisins et sur l'évolution de l'économie congolaise. »

En réaction à la démission du commandant des Forces de la Monuc, le sénateur HT Lokondo est d'avis que « c'est un témoignage du malaise qui s'installe à la Monuc » rapporte La Référence Plus. Pour le sénateur, « le général espagnol Vicente Diaz de Villegas a eu une autre vision par rapport au laxisme et à la léthargie de la Monuc face à son mandat, qui ne répond pas à la volonté de l'opinion qui veut que la Monuc ait notamment une capacité de dissuasion crédible. »

ECONOMIE, SOCIETE, ET DEVELOPPEMENT

La grogne des fonctionnaires publics continue. A l'Onatra, par exemple, « les agents (...) ont manifesté hier mardi 28 octobre dernier devant leur bâtiment administratif pour réclamer le payement de leur salaire minimal interprofessionnel garanti (Smig) et l'allocation familiale, jusque-là non payés depuis six mois presque » indique L'Avenir.

L'Observateur informe que, « après plusieurs mois de tractations, le congrès ordinaire de l'Union nationale de la presse congolaise, UNPC, débute ses travaux ce matin au centre Nganda. »