Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Il n'y a pas eu de consensus et moins encore l'unanimité sur les options fondamentales de la future constitution et le nouveau calendrier relatif au processus électoral, relève la presse kinoise de ce mardi 08 février 2005, qui reprend, dans son ensemble, les réactions diverses des composantes politiques et de la société civile aux résolutions du séminaire inter- institutionnel organisé (2-4 février) par le Parlement.
LA REFERENCE PLUS ouvre sur la déclaration du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), qui « rejette les résolutions tendancieuses du séminaire » et, par conséquent, « exhorte l'Assemblée nationale, le Sénat et la population à se désengager de ces recommandations pirates. »
Les travaux du séminaire inter- institutionnel ont pris fin le 4 février. Les participants ont, entre autres, invité l'espace présidentiel ainsi que les Présidents de toutes les institutions de la transition'à faire des élections une préoccupation prioritaire de l'Etat pour l'exercice 2005 et à les organiser dans les délais constitutionnels' Ils ont suggéré l'instauration du suffrage universel direct à deux tours pour l'élection présidentielle ; l'instauration du suffrage universel direct d'un tour pour l'Assemblée nationale et du suffrage indirect pour le Sénat. « Il n'y a pas eu de consensus et moins encore l'unanimité sur ces résolutions », estime le RCD cité par le journal qui écrit : « L'ex rébellion pro- rwandaise ' considère que les recommandations du séminaire relatives au processus électoral sont encourageantes en ce qu'elles fixent les échéances sur la réalisation des préalables aux élections. Par contre, celles qui portent sur les options fondamentales de la constitution ne devraient engager ni l'Assemblée nationale, ni le Sénat encore moins le Rassemblement congolais pour la démocratie. »

Un même son de cloche dans le quotidien LE PHARE, où « les évêques de la RDC réclament des actes concrets ». Dans leur déclaration '' Le Congo nous appartient'', rendue publique le 5 février 2005 à Kinshasa, les évêques ont demandé au gouvernement « de manifester par des actions concrètes sa volonté politique d'aller aux élections. » La déclaration du Comité permanent, indique le journal, constitue un appel au Parlement de la République Démocratique du Congo « en vue d'élaborer, dans les délais requis, une Constitution nationale qui soit spécifiquement congolaise, s'inspirant de notre histoire et répondant au consensus et aux aspirations profondes du peuple. »

L'AVENIR titre sur les mêmes signes d'inquiétudes. « La tenue du séminaire inter institutionnel n'était pas prise au sérieux dans les milieux de l'opposition' », souligne le journal qui annonce en première page que « L'UDPS déclare la guerre au CIAT ». « La raison, selon ce quotidien, c'est non seulement parce que le CIAT a activement participé au séminaire inter institutionnel, mais aussi et surtout parce qu'il appuie les résolutions pertinentes doublées de bonne foi manifeste issues de ce séminaire. » Conclusion du journal : « Ce qui se fait sur le CIAT, certains l'appelleraient pression, mais pour quel but. Le CIAT sait qu'il ne peut demander aux Congolais de faire des élections avant le 30 (juin 2005) tant que certains préalables qui dépendent de son implication ne sont pas réalisés' »

Vraisemblablement l'on tend « Vers le report des élections », estime LA TEMPETE DES TROPIQUES. Selon ce quotidien, « la clôture du séminaire inter institutionnel intervenue vendredi 4 février n'a rien apporté de bon au problème lié à l'organisation des élections ». « Joseph Kabila (est) appelé à éclairer sa position », titre le journal, qui rappelle que le Président de la République avait promis de démissionner si les élections ne se tenaient pas au 30 juin 2005.

Le Potentiel est plutôt optimiste au sujet du processus électoral, autour duquel « des concertations cruciales » se multiplient entre la République Démocratique du Congo et le Royaume de Belgique. « Trois ministres belges sont en train de se relayer en République Démocratique du Congo. Après le passage de Mme Marie-Dominique Simonet et M. Armand De Decker, respectivement ministres belges des Relations internationales et de la Communauté française de Belgique, et de la coopération au développement, Karel de Gush, ministre des Affaires étrangères est attendu le 16 février prochain à Kinshasa. L'opinion publique assiste à une véritable offensive belge en direction du Congo qui vient d'entreprendre le dernier parcours du processus de transition avec, comme point de chute, l'organisation des élections », écrit le journal.

Enfin, sur un tout autre registre, ce reportage du quotidien L'AVENIR sur la rencontre du nouveau directeur de la Division de l'Information publique de la MONUC, Kamal Saïki, avec la presse, samedi, au siège de la Mission. « Le nouveau directeur de l'Information publique, qui vient de remplacer Patricia Tomé, a initiée cette rencontre avec la presse congolaise pour une meilleure connaissance mutuelle en vue d'une collaboration efficace », rapporte le journal qui salue « la longue expérience du terrain africain de M. Saïki, dont la dernière affectation a été le Sierra Leone. »