Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus dans la capitale congolaise ce vendredi 21 janvier 2005 consacrent leurs éditions aux obsèques à Kinshasa de la mère de l'épouse du chef de l'Etat du Congo Brazzaville, auxquelles ont pris part trois chefs d'Etat d'Afrique centrale, les présidents Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo du Gabon et Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo.
Pour honorer la mémoire de la maman de l'épouse du chef de l'Etat du Congo Brazzaville, l'Afrique centre retrouve son unité. C'est ainsi que LA REFERENCE PLUS qualifie les retrouvailles des trois chefs d'Etat lors des obsèques de la belle-mère du Président Dénis Sassou Nguesso à Kinshasa. Partant de l'adage bantu selon lequel le deuil est un moment propice pour des gens opposés pour une raison ou une autre de laver le linge sale en famille et de se réconcilier, le journal a constaté que ''les dirigeants congolais de tous bords ont mis un bémol dans leurs revendications pour se retrouver autour de la dépouille de Mme Marie-louise Poto Galo, mère d'Antoinette Sassou Nguesso''. Cependant, malgré les circonstances de leur rencontre, le quotidien croit savoir que les trois chefs d'Etat n'ont pas manqué d'aborder les questions politiques.

C'est ce que confirme L'OBSERVATEUR, en annonçant que Bongo, Sassou et Kabila ont échangé sur la transition en RDC. Le journal rapporte que Joseph Kabila aurait fait part à ses pairs de l'évolution du processus de transition, déclarant ''qu'il faut que la transition actuelle continue son cours, malgré les contrecoups qu'elle subit, jusqu'à l'organisation des élections libres et démocratiques''. De leur côté, les chefs d'Etat du Gabon et du Congo-Brazzaville ont encouragé Joseph Kabila à persévérer dans la voie du dialogue et de la paix que suit la RDC, indique le quotidien.

Le deuil n'aura cependant pas dissipé la tension qui règne entre Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba, à en croire les commentaires des journaux de ce jour. C'est ainsi que LE PALMARES fait état d'un ''choc frontal'' entre Joseph Kabila et J.P Bemba, devant Sassou et Bongo. ''Le hasard a fait que les deux frères ennemis se retrouvent nez à nez devant Bongo et Sassou'', rapporte le quotidien, précisant que ''les deux personnalités se sont serré les mains, un peu malgré elles''. Mais au cimetière, les gardes du corps des deux personnalités ont failli s'empoigner, indique le journal. Dans ce même contexte, LA TEMPETE DES TROPIQUES rapporte un incident protocolaire survenu à l'aéroport entre J.P Bemba et A. Yerodia. Les gardes des deux Vice-présidents venus accueillir le Président gabonais Omar Bongo ont failli ouvrir le feu, à en croire ce quotidien.

Pour sa part, L'AVENIR note que J.P Bemba a failli mettre Kinshasa à feu et à sang. Selon ce quotidien, le Vice-président a multiplié des provocations en marge des obsèques.

Par ailleurs, LE POTENTIEL annonce que le Président sud-africain, Thabo Mbeki, revient ce mardi 25 janvier 2005 à Kinshasa. Ce retour annoncé s'inscrit, selon le quotidien, ''dans le cadre des démarches visant la décrispation politique en RDC avec cette énième crise au sommet de l'Etat''. Il s'agit, souligne le quotidien, de la rencontre de la dernière chance.

Comment les Congolais jugent-ils la Monuc sur le terrain ' LE POTENTIEL a recueilli quelques témoignages des Congolais qui apprécient diversement les forces des Nations Unies dans leur pays ''surtout au regard de leur comportement qui contraste avec la mission dont ils sont investis''. Le quotidien révèle que ''les troupes sont accusées de sodomisation de nos filles et femmes tandis que les cadres de la Monuc sont indexés d'être au service de grandes puissances qui mettent la main à la poche pour le financement des opérations''.

Le même jour se fait l'écho d'une déclaration de l'ONG locale La Voix des Sans Voix (VSV) qui réclame réparation par la Monuc des torts causés aux Congolais. Il s'agit précisément de l'indemnisation des victimes (tuées ou blessées) lors des manifestations des étudiants du 3 au 4 juin 2004 à Kinshasa.

D'autre part, LE PHARE annonce que la Monuc serait ''indésirable'' à Kikwit, où ''une forte tension a régné suite à l'arrivée dans cette ville de quatre officiers de la Monuc, venus rejoindre une dame présentée comme chef de la mission, y séjournait depuis quelques semaines plus tôt''. Selon le journal, les habitants de Kikwit ont tenu à faire savoir aux casques bleus de la Monuc présents sur leurs terres que leur place n'était pas là. ''Ayant saisi la portée d'un climat d'animosité, ils ont dû embarquer précipitamment, le lundi 17 janvier 2005, à bord d'un hélicoptère venu les chercher'', rapporte le journal.