Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Divers sujets liés principalement au processus de transition en RDC occupent les manchettes des journaux parus à Kinshasa ce mercredi 19 janvier 2005.
D'entrée de jeu, LE POTENTIEL souligne une ''date fatidique'' pour le processus de transition en RDC : celle du 1er février 2005, au lendemain de l'expiration de l'ultimatum du Mouvement de Libération du Congo (MLC). Le journal rappelle que le MLC avait prévenu que ''passé le 31 janvier 2005, si ses exigences n'obtiennent pas satisfaction, il tirera toutes les conséquences qui s'imposent quant à la poursuite de sa participation dans les institutions de la transition''. Le quotidien note que cette date fatidique pourrait produire des effets pervers au cas où cette menace était mise à exécution. Il souligne que les conséquences de cette perturbation seraient avant tout d 'ordre juridique, car l'Accord global et inclusif stipule que ''les institutions de la transition fonctionnent selon les principes de la consensualité, de l'inclusivité et de la non conflictualité''. Ainsi, souligne le quotidien, si le MLC se retire des institutions de la transition, ''tous les textes qui constituent le cadre juridique de la transition seront réputés caduques, d'autant plus que le MLC ne se sentirait pas concerné par toutes les décisions prises pendant son retrait''.

A en croire LE PALMARES, ''on est loin de la décrispation tant attendue'' des relations entre Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba. La situation se serait envenimée après que le Président de la République a décidé, selon ce quotidien, de la dissolution pure et simple de la fameuse ''chaîne restreinte de dépenses'' que patronnait Jean-Pierre Bemba, et ordonné la fermeture de deux chaînes de télévision et une chaîne de radio appartenant au leader du MLC. Traitant cette dernière mesure d'illégale, Jean-Pierre Bemba aurait adressé un ultimatum au ministre de l'Information afin que ses médias soient rouverts.

L'OBSERVATEUR se fait l'écho de la réaction du Vice-président Azarias Ruberwa du RCD, face à la menace du MLC de se retirer des institutions de la Transition. Le Vice-président Ruberwa a qualifié la démarche du MLC ''d'irréaliste et d'anticonstitutionnelle'', rapporte le quotidien, ajoutant que pour Ruberwa, ''le MLC doit rester dans les institutions de la transition et présenter ses revendications auprès des acteurs politiques des différentes institutions au lieu de rester à l'écart du processus de transition''.

Pour sa part, LE PHARE constate qu'une véritable ''vague anti-Kabila'' a vu le jour. Dans un article intitulé : RDC-Congo : les oppositions se réveillent, le journal note que ''la marmite des querelles et de l'hypocrisie rougissait depuis si longtemps au feu que le couvercle devait finir par sauter''. Et c'est désormais chose faite, car le Président de la République ''a vécu ses véritables premières journées ville morte', écrit le quotidien. Le journal prévient que ''ses opposants lui en promettent d'autres''.

Le processus de transition était au centre de la rencontre, mardi, entre le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, William Swing, et le président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi. C'est ce que rapporte LA TEMPETE DES TROPIQUES. Interrogé par le quotidien sur le schéma envisagé au niveau de la Monuc au cas où il n'y aurait pas d'élections avant le 30 juin 2005, M. Swing a déclaré : ''Notre mandat est d'aider le gouvernement congolais et la commission électorale à organiser des élections crédibles. Le processus de transition continue comme avant''. Le journal affirme avoir constaté que le chef de la Monuc et le comité international d'accompagnement de la transition n'osent pas se prononcer clairement sur la date des élections.

C'est dans ce contexte que L'AVENIR annonce que le Rwanda a envoyé 12.000 hommes pour reconquérir la localité de Walikale en RDC. ''Le 14 janvier dernier, 14 véhicules ont traversé la frontière en direction de Masisi et Rutshuru mais la destination finale c'est Walikale'', écrit le quotidien, précisant que ces véhicules transportaient 4.000 hommes de troupes qui ont pris position à Nyabiondo où se trouvaient déjà 8.000 autres soldats rwandais. A en croire ce quotidien, le même 14 janvier, l'administrateur du territoire de Masisi a distribué des armes aux populations d'origine rwandophone.