Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

La plupart des journaux parus à Kinshasa ce mardi 18 janvier 2005 proposent divers commentaires sur le processus de Transition et les élections en République Démocratique du Congo.
LE POTENTIEL qui analyse la situation actuelle, évoque trois hypothèses possibles à la date du 30 juin 2005. Il s'agit, en premier lieu, de la tenue effective des élections au plus tard le 30 juin 2005. Le quotidien estime que pour cela, ''tout doit être mis en 'uvre pendant les six mois qui restent pour l'organisation des élections''. La deuxième hypothèse serait la prolongation de la transition et la dernière, la démission du gouvernement et la mise en place d'une équipe de technocrates, selon le quotidien. Le journal rappelle à cet effet une déclaration du Président de la République, Joseph Kabila, qui affirmait que ''si au 30 juin, nous n'avons pas organisé les élections, la logique voudrait que nous démissionnions''. Le quotidien craint par ailleurs un chaos qui pourrait se traduire par un coup de force pouvant provenir de l'intérieur comme de l'extérieur. Il n'exclut pas en outre la possibilité qu'à la date du 30 juin 2005, la RDC soit mise sous tutelle de l'ONU.

Sous le titre : Transition : tous contre les élections, LE PHARE émet un doute sur la volonté des animateurs des institutions républicaines à aller aux élections, au vu des ''crises politiques à répétition depuis l'entrée du pays en période de transition''. La dernière crise en date, rappelle le quotidien, est ''la curieuse guéguerre'' entre la famille politique du Président Joseph Kabila et celle de son Vice-président Jean-Pierre Bemba. Pour le journal, les coups que se donnent le PPRD et le MLC en dessous de la ceinture sont des ''man'uvres de digression visant à bloquer le processus électoral et partant à obtenir une rallonge de fait de la période de transition''.

A ce propos, L'AVENIR croit détenir la vérité sur ''l'agitation'' de Jean-Pierre Bamba. Selon ce quotidien, le leader du MLC serait coincé de toutes parts. Le journal cite, pêle-mêle, la plainte que des femmes centrafricaines et la Fédération internationale des droits de l'Homme (Fidh) ont portée contre les troupes du MLC pour viols et pillages. Il rappelle également que Jean-Pierre Bamba a un dossier brûlant à la Cour pénale internationale pour cannibalisme et autres massacres considérés comme des crimes contre l 'humanité. L'AVENIR croit savoir que ''le chef du MLC compte demander à la communauté internationale de peser de tout son poids sur la CPI et la Fidh afin de mettre une sourdine sur les dossiers pendants et en échange, lui retirerait sa menace de quitter la transition''.

''C'est mal parti pour la fin de la transition congolaise'', note, pour sa part, LA REFERENCE PLUS qui fait état d'un déballage de l'ancien ministre des Transports, Joseph Olengankoy, contre le Président de la République. Le quotidien révèle qu'au cours d'une conférence de presse à Kinshasa, le ministre limogé a aligné une vingtaine d'accusations contre le Chef de l'Etat et sa famille politique. Tout y passe, écrit le quotidien : '' enrichissement personnel, mauvaise gestion, fraude douanière, connivence avec les agresseurs rwandais, détournement'''.

LA PALMARES qui aborde le même sujet, parle de ''révélations croustillantes'' faites par Joseph Olengankoy. Pour ce quotidien, si ces révélations sont vraies, ''alors on peut dire que ce pays est bel et bien mort et n'attend que sa décomposition''. Le journal note cependant que l'ancien ministre des Transports n'a pas cru utile de donner la preuve de ses allégations ni d'exhiber des documents faisant foi. ''De quoi mettre un bémol sur la virulence de certains propos'', écrit le quotidien.

Dans un autre registre, L'OBSERVATEUR commente le 16ème rapport du Secrétaire général de l'ONU sur la Monuc. Il précise que l'objectif de la Monuc pour l'an 2005 est que les élections se tiennent et qu'une paix stable et durable s'instaure en RDC. Pour ce faire, souligne le quotidien, la Monuc s'efforcera d'atteindre trois objectifs spécifiques en avançant sur deux fronts : '' à savoir poser des bases nécessaires pour une stabilité après la transition, neutraliser les fauteurs de troubles en collaboration avec le gouvernement et la communauté internationale et, enfin, porter son appui dans l'organisation des élections''.