Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

La menace du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de quitter le gouvernement de Transition a été au centre des concertations entre les membres de l'espace présidentiel et le Président sud-africain, Thabo Mbeki, en visite à Kinshasa. C'est ce qui ressort des commentaires de la plupart des journaux parus à Kinshasa ce jeudi 13 janvier 2005.
LE PALMARES rappelle qu'au terme du conclave qu'il a organisé du 5 au 9 décembre à Gemena ( Province de l'Equateur), le MLC avait annoncé qu'à la date du 31 janvier, il se retirerait de toutes les institutions de la transition aussi longtemps que la liste de ses nouveaux membres au gouvernement ne sera pas publiée et si le Chef de l'Etat ne publie pas les noms des mandataires des entreprises publiques, des services de sécurité, de la diplomatie. Le journal constate que ''la guerre est désormais totale'' entre Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba, surtout après la réplique du Parti du peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) qui aurait ''dénudé'' ce que ce parti - proche du Chef de l'Etat ' appelle ''les dix mensonges du MLC''. LE PHARE souligne que dans cette déclaration, ''les leaders du MLC sont ouvertement accusés de haute trahison et de pratiques mercantilistes au sommet de l'Etat, d'entretien de réseaux maffieux, de faire payer des voyages privés par l'argent du Trésor, de vouloir vendre à l'Etat congolais les armes de l'ancienne rébellion etc..'' Cette situation fait dire au journal LE PHARE qu'avec insultes et coups bas au somment de l'Etat, ''la RDC est en route pour la République de l'ubuesque''.

Selon L'AVENIR, le Vice-président en charge de la Commission Economique et Financière et président du MLC, Jean-Pierre Bemba, a mis à profit sa rencontre avec le Président Thabo Mbeki pour accuser Joseph Kabila. Le journal précise que le Président sud- africain est venu renforcer le processus de transition en cours en RDC et ''examiner les problèmes qui menacent la cohésion des institutions et aide au rétablissement de l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue du territoire national''.

A en croire L'OBSERVATEUR, Thabo Mbeki a évité un autre blocage de la Transition. ''Après des heures de consultation avec les principaux acteurs de la transition congolaise, le Président Thabo Mbeki a, encore une fois, joué au sapeur pompier''. Le quotidien estime dès lors, que le MLC doit rentrer dans les institutions de la transition pour que le processus en cours puisse se poursuivre.

LE POTENTIEL confirme que le président sud-africain Thabo Mbeki s'est interposé dans le bras de fer entre Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba. ''Il aura passé dix heures à Kinshasa pour tenter une fois de plus de décanter une nouvelle crise qui risque de faire basculer le processus de transition en RDC'', écrit le quotidien, faisant allusion à la crise créée par le MLC qui menace de se retirer des institutions de la République. Mais c'était, selon le quotidien, ''dix heures pour convaincre, sans succès''. Car la première manche n'a pas donné de résultats. C'est pourquoi Thabo Mbeki a promis de revenir bientôt, indique le quotidien.

Dans un autre registre, LA TEMPETE DES TROPIQUES évoque la conférence de presse animée le 7 janvier dernier à New York, par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, William Lacy Swing, conjointement avec le chef du département des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Marie Guéhenno. Le quotidien énumère 4 défis soulignés par M. Swing dans le processus de Transition en RDC, à savoir : ''la finalisation du projet de Constitution, l'intégration de l'armée nationale, la formation d'une police professionnelle et l'expansion de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire''.

Faisant le compte rendu de la conférence de presse hebdomadaire de la Monuc, LE PHARE rapporte que la mission onusienne se refuse à tout commentaire sur les évènements de lundi dernier à Kinshasa, notamment les manifestations contre le report des élections en RDC. Le quotidien estime que ''par cette attitude, la Monuc ne veut pas engager un bras de fer avec les institutions de la transition, surtout avec le Gouvernement qui a trop traîné les pieds pour contraindre la commission électorale indépendante à envisager un report des élections''.