Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

L'actualité vue par la presse kinoise ce mercredi est dominée par la conférence de presse de ''clarification'' du président de la Commission électorale indépendante (CEI), au lendemain des manifestations de protestation contre le possible report des échéances électorales.
«L'Abbé Malu Malu plaide non coupable ». Sous ce titre, La Référence Plus reprend l'analyse de la situation présentée mardi par le président de la Commission électorale indépendante (CEI), qui a rejeté la responsabilité des événements du lundi 10 janvier 2005, survenus à Kinshasa. Le président de la CEI « a éclairé l'opinion congolaise sur le sens de sa déclaration » concernant le report de la date de la tenue d'élections. Au cours d'une conférence de presse, l'Abbé Malu Malu « a réaffirmé son engagement d'organiser les élections le plus vite possible et, à cet effet, il a demandé aux institutions de la transition de remplir leurs devoirs permettant à la CEI d'atteindre ses objectifs », rapporte LA TEMPETE DES TROPIQUES.
« La CEI a également appelé la communauté internationale à rendre opérationnels les conventions et engagements financiers. Elle a par ailleurs invité les Congolais à relire les dispositions de l'article 196 de la Constitution de la Transition qui spécifient que la durée de la transition est de vingt quatre mois. Mais celle-ci peut se voir prolonger de six mois renouvelables une seule fois », ajoute le journal qui estime : « Sans le dire très clairement, la CEI rejette la responsabilité du retard du processus électoral sur le gouvernement et le parlement ». Aussi la CEI reste-elle convaincue que « la sortie d'un calendrier avec les dates précises et la fixation des échéances électorales pourront lui permettre de planifier ses activités »

« Après le drame de lundi à Kinshasa », note L'Avenir, citant les propos du président de la commission électorale indépendante, « le calendrier électoral doit être rendu public fin janvier » 2005. L'Avenir qui tire les enseignements des événements qui ont abouti aux affrontements entre manifestants et forces de la police, et affirme que « des armes avaient été distribuées pour semer la mort. Selon certaines sources, il y a des gens qui ont été abattus à des endroits où la présence des agents de l'ordre n'a pas é signalée. Cela voudrait dire qu'il y a des personnes qui provoquent des troubles pour procéder à l'élimination physique de leurs cibles. »

Selon Le Phare, « les événements du lundi 10 janvier 2005 ont jeté le voile du doute sur la bonne fin de la transition entamée le 30 juin 2003. L'affaire Malu Malu, s'il faut l'appeler ainsi, a provoqué de nouvelles fissures sur un édifice suffisamment ébranlé par des crises politiques et des conflits armés à répétition. »
« Tensions et hypocrisies autour du calendrier électoral, guerre de tranchées MLC-PPRD », Le Phare estime « La Transition aux soins intensifs ».
Selon les analyses du journal, « le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), a paru bien asseulé dans sa volonté de condamner les dérapages populaires du 10 janvier dans la capitale d'une part et d'autre part de se positionner en défenseur de l'Abbé Malu Malu' » Comme si le PPRD « cherchait délibérément l'affrontement, sa Secrétaire Générale Adjointe, Marie-Ange Lukiana, a publiquement condamné la démarche du MLC (Mouvement de Libération du Congo de Jean-Pierre Bemba) visant à soumettre au Président de la République la liste de ses ministres et vice-ministres à proposer au remaniement, au motif qu'il n'a pas été consulté à cet effet par les services de la Présidence de la République' »

Aussi, « en exigeant la prise en compte de ses nouveaux ministrables alors que Joseph Kabila a déjà promulgué le décret portant remaniement du Gouvernement depuis le 3 janvier 2005, de même que le partage équitable des postes de responsabilités dans la diplomatie, la territoriale, les services de sécurité, l'armée et la police nationales intégrées, le MLC annonce les couleurs d'une nouvelle crise politique en RDC », souligne le journal. Le PPRD, poursuit le quotidien, a annoncé « qu'il s'apprête à répondre, coup pour coup, à la déclaration du MLC faite lundi à son siège et attribuant le bilan en demi-teinte de la transition à la composante ex-gouvernement. »

A la suite de l'ultimatum du MLC, Le Potentiel voit une « Nouvelle crise au sommet de l'Etat ; un partenariat menacé de rupture». « Le décor est planté. Le fait que dans le dernier remaniement, le poste de ministre des Travaux Publics et Infrastructures, qui revient de plein droit au Mouvement de Libération du Congo soit resté vacant, prouve à suffisance que l'Exécutif de la Transition a du plomb dans l'aile. L'espace présidentiel peut en être rendu responsable», écrit le journal.