Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce jeudi 10 juin 2004 se font l?écho de la liesse populaire manifestée après la reprise de la ville de Bukavu par les forces de l?armée régulière de la République Démocratique du Congo.
Sous le titre : Bukavu ivre de joie : Mbuza Mabe a chassé les insurgés, LE PALMARES relate l'ambiance à Bukavu lors de ''l'entrée en force des libérateurs'', accueillis avec liesse par les populations. ''Les cloches des églises ne sonnent plus comme cela a été le cas entre 5 et 8 heures, mais les klaxons des voitures et les cris de joie emplissent encore la ville envahie par des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants qui manifestent leur allégresse avec des branches de rameaux et des feuilles d'arbre qu'ils agitent tout en scandant des slogans et entonnant des chansons patriotiques locales'', rapporte le quotidien, ajoutant qu'hier à Bukavu, les foules affichaient un enthousiasme débordant. Le journal salue la bravoure des hommes de Mbuza Mabe auxquels, dit-il, se sont joints les combattants Maï-Maï. Mais surtout, il loue l'action de la Monuc qui s'est ''impliquée dans la victoire des nôtres''. Ce qui fait dire à ce quotidien que ''Swing a pris sa revanche sur ses détracteurs''.

L'OBSERVATEUR qui mentionne également les scènes de liesse à Bukavu, s'interroge cependant sur le sort des chefs militaires dissidents. Se référant au point de presse hebdomadaire de la Monuc de mercredi dernier, le journal indique que ''la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo n'est pas en mesure de confirmer ou infirmer des rumeurs selon lesquelles le général Laurent Nkunda et le colonel Jules Mutebutsi auraient trouvé refuge au Rwanda, malgré la mesure de fermeture de la frontière entre la RDC et le Rwanda''. Le journal cite également le Porte-parole militaire de la Mission, qui a laissé entendre que '' le retrait des insurgés de Bukavu s'est fait sous pression de la Monuc''. Plus loin, le journal annonce que la Monuc promet de contrôler à tout moment le mouvement des rebelles, afin d'éviter toute surprise désagréable.

Pour sa part, LE POTENTIEL estime que la ville de Bukavu (a été) libérée par la diplomatie. Le journal précise en effet que ''le départ des insurgés de la ville, suivi de l'arrivée des troupes gouvernementales, a été le produit de longues discussions entre les commandants des soldats rebelles et le général Iliya, commandant des Forces de la Monuc''. Le quotidien indique que, dans un langage ferme, la Monuc a insisté sur trois choses pour obtenir le retrait des forces insurgées : '' D'abord, le Congo avait par le passé beaucoup souffert de ce type d'agissements dans sa partie orientale. Ensuite, les deux chefs des insurgés doivent prendre leurs responsabilités vis-à-vis de la population. Enfin, il est inacceptable qu'une ville soit prise par la force en cette période de transition''.

La joie qui a suivi le retour de Mbuza Mabe à Bukavu a été assombrie par des pillages, relève LA TEMPETE DES TROPIQUES. Selon le quotidien, plusieurs résidences à Bukavu ont reçu la visite de délinquants, malgré le fait que le général Mbuza Mabe avait tenu des meetings appelant la population à éviter les pillages. Le journal indique, par ailleurs, que la Monuc a saisi 500 kg d'armes et de munitions appartenant aux troupes du colonel Mutebutsi.

Le quotidien FORUM DES AS affirme que Mbuza Mabe a décidé de jouer l'intérim du Gouverneur du Sud Kivu. '' Sa mission consiste à remettre de l'ordre et la paix à Bukavu et à travers toute la province du Sud Kivu'', indique-t-il.

Après la libération de Bukavu, L'AVENIR appelle à la libération de Goma. Selon ce quotidien, ''toutes les nouvelles en provenance de cette province font état de la présence visible des soldats rwandais aussi bien dans la ville de Goma que dans d'autres agglomérations''. Le journal estime que ''la libération de Bukavu ne doit pas faire croire que la crise est finie tant que Goma continuera à se comporter comme un Etat dans un Etat''. Il prévient que ''si on ne libère pas Goma, on ne sortira pas de l'auberge''.

LE PHARE appelle à la mise en place d'une armée nationale, afin d'éviter que des ''aventures'' comme celles du Général Nkunda et du Colonel Mutebutsi ne se répètent. Le quotidien déplore le fait que la réunification de l'armée ne se soit opérée qu'au niveau du sommet et non de la base comme cela est prévu par l'Accord global et inclusif. Le journal recommande que l'on recourre ''le plus vite possible aux critères de sélection des hommes devant constituer les forces armées nationales''.