''Les hommes de la 10ème région militaire ont donné l'assaut de la ville de Bukavu mardi 8 juin à 14 heures, à partir des positions qu'ils occupent autour de la ville'', rapporte LE POTENTIEL qui précise que les hommes de la nouvelle armée unifiée et restructurée de la République Démocratique du Congo ont fait leur entrée à Bukavu à 19 heures, sous les applaudissements de la population. Mbuza Mbabe, a lancé l'assaut avec 10.000 hommes, selon le quotidien.

LE PALMARES fait état d'un retournement de la situation, indiquant que l'assaut lancé par Mbuza Mabe a poussé Mutebutsi à se réfugier au Rwanda. Ainsi, note le quotidien, ''c'est quasiment sans coup férir que le général Mbuza Mabe et ses hommes ont commencé hier la pénétration dans Bukavu''. Le journal évoque un autre élément ''et non des moindres'', qui a influé sur la cessation des hostilités à Bukavu. C'est, indique le journal, ''le tact avec lequel la Monuc avait pris la question de sa médiation à bras le corps, réussissant à convaincre Mutebutsi et ses hommes, au cantonnement dans deux sites, à savoir le collège Alfajiri et le camp Saïo''. De quoi donc jeter des fleurs méritées à William Swing, estime le quotidien.

L'OBSERVATEUR indique, pour sa part, que l'offensive de l'armée congolaise s'est accompagnée de violents combats aux portes de Bukavu. Le quotidien ajoute que ''devant les tirs nourris de l'armée régulière qui tient coûte que coûte à récupérer la ville de Bukavu, certains dissidents qui avaient rejoint Nkunda et Mutebutsi ont carrément choisi de traverser la Ruzizi avec des biens et de l'argent volés auprès des particuliers et dans certaines banques de la place''. D'autres soldats dissidents de Jules Mutebutsi seraient toujours déployés dans la ville, ajoute le journal.

A en croire LA TEMPETE DES TROPIQUES, les tirs à l'arme lourde entendus dans la ville de Bukavu seraient l''uvre '' d'un nouveau chef de guerre (qui) veut imposer sa loi''. Le journal évoque les témoignages de la population locale qui affirme avoir vu une colonne d'hommes armés appartenant à une milice privée dirigée par un certain Odilon. Mais le journal indique qu'il est difficile de dire à présent ''si la confusion qui règne à Bukavu est causée par Odilon et pourquoi''.

Le quotidien FORUM DES AS rappelle que la situation tendue observée à Bukavu avait poussé le président congolais, Joseph Kabila, à faire appel à l'armée française pour rééditer l'opération Artémis. Mais le journal rapporte que cette intervention n'est pas du goût du président rwandais Paul Kagame. ''Kigali n'a pas mâché ses mots en clamant haut et fort sa désapprobation face à une quelconque présence des troupes françaises à Bukavu'', écrit le journal qui se demande en vertu de quoi le régime rwandais devrait-il continuer à s'ingérer dans les affaires congolaises.

Dans le même sens, L'AVENIR accuse le Rwanda de vouloir instaurer le chaos en RDC. Le journal estime que ''le problème congolais aujourd'hui s'appelle Kagame''. Il indique que pendant que tout le monde s'affaire à trouver une solution à la crise congolaise qui sévit dans ce pays, '' Kagame lui, cherche un fait accompli''. Le journal accuse le président rwandais d'avoir ''infiltré tout le Congo'', d'organiser la dernière bataille qui aura comme finalité de créer le chaos au Congo. De plus, ajoute le journal, ''Kagame veut opposer le Congo à la communauté internationale en le présentant comme un pays nourrissant l'ambition d'exterminer les Banyamulenge''. Le quotidien estime, dès lors, qu'il est urgent de ''trouver une solution à ce problème qui est Kagame''. Il note que cette solution passe par ''la formation d'une armée forte et dissuasive''.

Revenant par ailleurs sur la situation à Bukavu, le même journal, rapporte que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a condamné les attaques menées par les troupes du général Nkunda et du colonel Mutebutsi. '' Le Conseil de Sécurité a aussi condamné le Rwanda pour les actions qu'il mène en RDC'', indique le quotidien, soulignant que ''même si cette condamnation arrive avec plusieurs jours de retard, le peuple congolais peut se réjouir car pour une fois, la cause de la RDC a été comprise''.

Le chef de l'Etat a initié des consultations avec les signataires de l'Accord Global et inclusif, annonce LE POTENTIEL, qui précise que Joseph Kabila demande à ses interlocuteurs s'il faut ou non maintenir en l'état le cadre institutionnel actuel. Selon le quotidien, ''certains membres de l'opposition et de la société civile plaident pour la mise au placard du 1+4''. Le journal note que le RCD a indiqué qu'il est signataire de l'Accord global et inclusif et qu'en tant que tel, il entend le respecter. Le MLC a lui aussi assuré qu'il a toujours respecté ses engagements et entend respecter l'Accord global et inclusif. Le journal note cependant que ''le consensus reste difficile entre ceux qui ont accaparé tous les postes réservés à la composante opposition politique et les aigris qui ont accumulé dépits, hargnes et déceptions''.