Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce mardi 1er juin 2004 évoquent les tensions observées dans le Nord Kivu et le Sud Kivu et font état de plusieurs initiatives destinées à ramener la paix dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
LE POTENTIEL rapporte que le calme est revenu hier lundi à Bukavu, théâtre d'affrontements armés depuis mercredi entre l'armée régulière et des soldats dissidents du Colonel Jules Mutebutsi, soutenus par ''leurs anciens compagnons d'armes au sein de l'ancienne branche militaire du RCD, le général Laurent Nkunda et un millier d'autres soldats insurgés venus de Goma''.

S'interrogeant sur les incidents qui endeuillent Bukavu, ce quotidien trouve leur origine dans ''les antagonismes dangereux'' au sein du RCD. A en croire ce journal, il existerait de profondes contradictions entre la direction politique du RCD, installée à Kinshasa, sous la conduite d'Azarias Ruberwa, et celle du staff militaire, basé tantôt à Goma, tantôt à Bukavu. Ces contradictions, précise le quotidien, porteraient sur la vision du RCD en matière de gestion de la période de transition. ''Le courant politique paraît, aux yeux des militaires, mou et même en passe d'être phagocyté par le président Joseph Kabila'', écrit le quotidien, ajoutant que ''les militaires accusent Ruberwa et les politiques d'avoir trahi l'idéal du RCD, celui de prendre le pouvoir à Kinshasa et non de le partager''. Le journal indique qu'au sein de ce noyau dur de l'état-major de l'ancienne branche armée du RCD, ''aurait jailli l'idée d'une troisième guerre, celle de la libération de l'Est''.

Ce qui fait dire au journal LE PHARE que Ruberwa (est) dans la tourmente des volcans. Le quotidien se demande si la nouvelle flambée de fièvre dans le Kivu va révéler au grand jour la contestation dont fait l'objet Azarias Ruberwa ou, au contraire, consolider l'autorité du leader du RCD. ''C'est là le principal enjeu politique du nouveau conflit qui a surgi sur les collines volcaniques du Kivu historique'', indique le quotidien, qui estime par ailleurs que cette crise place Azarias Ruberwa devant le défi de ''confirmer son leadership et, en même temps, éviter une nouvelle rébellion susceptible de ruiner son autorité et de bouleverser tout le chronogramme de la transition''.

Alors que le climat reste tendu à Bukavu, un major s'est emparé hier de l'aéroport international de Goma, suspendant ainsi tout trafic aérien, rapporte LA TEMPETE DES TROPIQUES. ''La situation a créé une véritable panique à Goma, au point que l'ambiance a ressemblé à celle d'une journée ville morte'', indique le quotidien.

L'AVENIR qui rapporte le même fait, affirme que ''Ruberwa et sa délégation ont été humiliés à Goma''. A en croire ce quotidien, le vice-président et sa suite ont ainsi été ''pris en otage à Goma'', par un officier non autrement identifié qui aurait fait irruption à la tour de contrôle de l'aéroport de la ville, en compagnie d'une dizaine d'hommes en uniformes, ''tous armés jusqu'aux dents''. Selon le quotidien, l'objectif était d'interdire tout trafic sur l'aéroport de Goma, empêchant ainsi la délégation de se rendre à Bukavu.

LA REFERENCE PLUS annonce que la délégation gouvernementale se rendra finalement à Bukavu ce mardi, par un avion de la Monuc. Le quotidien précise que la décision de confirmer ce voyage, a été prise au cours d'une réunion marathon tenue au siège de la Monuc à Goma. ''Il a fallu près de six heures de discussion aux membres de la délégation pour harmoniser leurs vues sur ce déplacement à haut risque tant la situation demeure tendue dans le chef-lieu du Sud Kivu'', indique le journal.

Les ambassadeurs du CIAT se rendront aujourd'hui à Bukavu en vue de prêter main-forte à la délégation gouvernementale, révèle LE PALMARES. Le quotidien estime que face à l'intransigeance des mutins, l'intervention du représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, William Swing et des autres membres du CIAT, paraît indiquée. Il espère que leur présence à Bukavu va ''provoquer l'électrochoc qui va permettre de trouver une solution aux problèmes de la ville de Bukavu''.

La situation préoccupante dans l'Est de la RDC a poussé des étudiants à organiser un sit-in devant l'Assemblée nationale à Kinshasa, indique L'OBSERVATEUR. Interrogés par le quotidien, les étudiants ont déclaré qu'ils voulaient ainsi ''exprimer solennellement leur ras-le-bol et leur profonde indignation, à travers l'Assemblée nationale et condamner énergiquement l'agression des villes de Goma et Bukavu par des soldats rwandais en connivence avec certains fils égarés''.