Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

La réunion des groupes armés de l'Ituri a été clôturée hier avec la signature d'un Acte d'engagement, alors que d'autre part, la nomination des gouverneurs de provinces se fait toujours attendre. C'est ce qui ressort des commentaires des journaux parus à Kinshasa ce samedi 15 mai 2004.
''C'est au centre catholique Nganda que les belligérants de l'Ituri ont procédé à la signature de l'Acte d'engagement pour ne plus se faire la guerre afin que la paix revienne dans cette partie de la RDC'', rapporte L'AVENIR, notant que la cérémonie a eu lieu en présence du vice-président en charge de la politique, défense et sécurité, Me Azarias Ruberwa, du ministre de l'Intérieur Théophile Bemba et du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, William Swing. Le journal relève que le vice-président Ruberwa a clairement mis en garde quiconque se permettrait de reprendre les armes après avoir signé cet Acte d'engagement. '' Si, après avoir signé l'Acte d'engagement et à dater de ce jour, une personne ou groupe de personnes venait à poser des actes de rébellion, il aura le gouvernement contre lui'', a prévenu M. Ruberwa, qui a en outre signifié que la réunion qui s'achève ''consacre la fin de la guerre en Ituri''. Résumant l'Acte d'engagement signé par sept groupes armés de l'Ituri, en présence du Gouvernement de transition, le journal indique que ''les deux parties sont décidées à participer à la pacification et à la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national''. Le même engagement concerne aussi ''le fait de n'entreprendre aucune activité à même de compromettre le retour de la paix en Ituri et de ne s'engager dans aucune démarche de nature à porter atteinte à la souveraineté nationale'', indique le quotidien.

LA REFERENCE PLUS fait état d'une ''maigre récompense pour les seigneurs de guerre de l'Ituri'', car le gouvernement aurait rejeté leurs exigences politiques. A en croire ce quotidien, la seule concession du gouvernement se limite au programme de désarmement et de réinsertion sociale de leurs miliciens. Le Vice-président Ruberwa aurait clairement affirmé que le gouvernement n'allait pas ''rouvrir les négociations de Sun City ou Pretoria pour satisfaire aux ambitions politiques des chefs des groupes armés''. Selon le journal, M. Ruberwa a cité comme seuls domaines ouverts au marchande, non pas politique mais plutôt militaire, ''l'intégration de certains éléments de leurs troupes dans l'armée et la police nationales, la démobilisation, la réinsertion sociale, l'administration, la vie des partis politiques'''.

LE POTENTIEL rapporte pour sa part, la réaction du Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, William Swing, qui a invité ''tous les partenaires du gouvernement de transition à tenir leur engagement solennel''. Il a souhaité qu'ils se sentent mobilisés et prennent toutes les dispositions afin que le programme DRC (Désarmement et réinsertion communautaire) soit mis en 'uvre dans tous les sites retenus, rapporte le quotidien, ajoutant que le chef de la MONUC s'est aussi félicité de ''l'assurance donnée par le gouvernement pour l'envoi d'une mission interministérielle d'évaluation en Ituri, la nomination d'un commissaire de district, des officiers de liaison et d'un nouveau chef de police, ainsi que le transfert des prisonniers à Kinshasa''.

Entre-temps, ''le peuple perd patience'' en ce qui concerne les nominations des gouverneurs, indique LE PALMARES. Citant des sources proches de la Présidence de la République, le quotidien révèle que le décret portant nomination des gouverneurs des provinces est ''dûment prêt'', mais il ne peut être promulgué, car il est subordonné à la loi sur la nouvelle organisation de la territoriale qui ''tarde à venir''. A en croire le journal, cette loi qui a déjà été adoptée par l'Assemblée nationale traînerait encore au niveau du Sénat.

LE POTENTIEL note à ce sujet que maintenant que toutes les composantes et entités se sont mises enfin d'accord sur la désignation et le nombre des provinces que devra gérer chacune d'elles, ''la tâche qui reste à accomplir avant la promulgation du décret'' est le choix des cadres devant occuper ces postes. Le journal relève que dans cette perspective, le microcosme politique congolais est ''en ébullition'', et jalonné ''de coups- bas'', de ''suspicion'' et de ''marchandages''.