Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

La présence des troupes étrangères à l'Est de la République Démocratique du Congo confirmée par la MONUC ainsi que le séjour à Kinshasa du commissaire européen à l'aide humanitaire et au développement, Louis Michel, ont constitué les principaux sujets commentés par la presse kinoise de ce lundi 20 décembre 2004.
«Par l'entremise de sa mission au Congo, enfin, l'ONU confirme l'agression ». Avec cette manchette en Une, le quotidien L'AVENIR interprète la déclaration de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo sur la poursuite des combats à Kanyabayonga. Dans un communiqué daté du 17 décembre, « la MONUC se félicite de la décision des autorités gouvernementales de dépêcher une mission d'investigation et de conciliation dans l'Est de la RDC à cette étape critique de processus de transition, que la poursuite des combats à Kanyabayonga risque une nouvelle fois de mettre en péril' » Bien plus : « La MONUC est convaincue que des troupes étrangères sont effectivement entrées au Congo au lendemain des menaces proférées par le Rwanda le 23 novembre dernier (') Depuis le début de la crise, la MONUC a multiplié ses missions de vérification sur toute l'étendue du Nord Kivu. Ces missions ont confirmé que les soldats mutins ont bien reçu des armes et des renforts en provenance de l'extérieur de la RDC ».
Commentant de même le communiqué de la Mission, Le Potentiel le qualifie «d'hypocrisie onusienne ». Pour ce quotidien : « Depuis plusieurs mois, et malgré les protestations répétées du gouvernement congolais, dénonçant les incursions répétées des soldats rwandais sur son territoire, la MONUC s'est toujours refusée de confirmer leur présence en RDC. » Le journal conforte ses critiques par la reprise « des combats à Kayna et Nyabiondo ». Après Kanyabayonga, « des violents combats ont repris dimanche à 6H00 du matin (5 H00TU autour de la localité de Kayna, à 15 km de Kanyabayonga, entre les renforts des FARDC, partis de leur quartier général des opérations à Kisangani (Province Orientale) via Beni (Nord Kivu), et les mutins de la 8ème région militaire encadrés par les soldats rwandais», rapporte Le Potentiel, citant Radio Okapi. « La MONUC met en garde les troupes insurgées et leur appui extérieur », titre Le Phare, qui met en exergue l'exigence par la Mission « des parties étrangères engagées dans le conflit de cesser tout soutien aux troupes insurgées » et la demande aux insurgés « de regagner immédiatement les positions qu'ils occupaient avant le déclenchement des hostilités. »
Egalement dans le même journal, « Le Parlement européen condamne l'action unilatérale du Rwanda. » Le Phare publie une résolution de l'Union européenne sur la situation en République Démocratique du Congo, «demandant le retrait immédiat et inconditionnel de ses troupes du territoire congolais. »
Le Parlement européen ''demande avec insistance au Conseil de sécurité des Nations Unies que soit envisagée d'urgence une nouvelle mission de l'Union européenne en RDC, sur le modèle de l'Opération Artemis, afin de contribuer à la sécurité de l'Est du pays, en particulier dans la zone frontalière entre le Rwanda et la RDC; demande au Conseil de sécurité d'infliger des sanctions (limitation des déplacements, interdiction bancaires) à l'endroit des presonnes dont la participation au pillage des richesses auraient été avérées ainsi que de toute personne remettant en cause par son action le processus de paix.'

En visite officielle à Kinshasa, «le Commissaire européen à l'aide humanitaire et au développement a plaidé pour le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC », rapporte Le Phare, qui cite les propos de Louis Michel au cours d'un entretien avec Etienne Tshisekedi, président national de l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS). «Clair et ferme, le double message de Louis Michel a surpris nombre de ses interlocuteurs », commente le journal. « Pas de report des élections, pas de prolongation de la Transition », a-t-il fait savoir, témoignant de la détermination de l'Union européenne au travers « des moyens qu'elle entend mettre à la disposition de la CEI (Commission électorale indépendante), au-delà des 80 millions d'Euros dont la convention a été signée samedi' »