Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce mercredi 12 mai 2004 évoquent, dans leur majorité, la ''normalisation'' des relations entre le Comité international de la Transition et le chef de l'Etat congolais ainsi qu'un blocage signalé dans la mise en place de la Territoriale.
Joseph Kabila et les ambassadeurs du CIAT ont fumé le calumet de la paix hier, rapporte LE PALMARES. Le journal rappelle que la discorde entre les deux institutions est partie d'une lettre ultimatum adressée par le CIAT au chef de l'Etat à propos des nominations dans la territoriale. '' Non content de voir le CIAT aller jusqu'à lui donner des injonctions et à mettre à mal son autorité, Joseph Kabila va instruire son porte-parole à' fustiger la tendance du CIAT à tout régenter et à donner des diktats au chef de l'Etat'', indique le quotidien qui parlait alors d'un ''bras de fer aux conséquences incalculables''. Selon le journal, tout est rentré dans l'ordre, car ''au cours d'un tête-à-tête hier au Palais de la Nation, les deux parties ont évacué leurs divergences''.

L'AVENIR précise, pour sa part, que cette réunion entre dans le cadre des consultations mensuelles du CIAT avec le gouvernement. Les deux parties ont discuté ''de la mise en place dans la territoriale et dans la diplomatie, du rapatriement des Interahamwe et autres forces négatives évoluant à l'Est de la RDC ainsi que de l'organisation des élections''. Le CIAT s'est dit satisfait des efforts accomplis pour la mise en place dans la territoriale, indique le quotidien.

Parlant justement de la Territoriale, LA TEMPETE DES TROPIQUES révèle qu'il y a un ''blocage'' autour de la province du Sud Kivu. Selon ce quotidien, ''la Société civile tient à diriger la province du Sud Kivu qui est attribuée à l'opposition politique, d'après la dernière répartition qualifiée d'irréversible''. Or, note le quotidien, ''cette revendication ne peut pas être appuyée par le RCD qui n'avait pas accepté que cette entité politico administrative soit attribuée aux forces vives accusées de semer la division au sein de la population''. D'autre part, ajoute le journal, ''les ressortissants du Bandundu habitant la ville de Kinshasa boudent le MLC qu'ils ne souhaitent pas voir diriger leur province''.

Entre-temps, les Maï-Maï dénoncent une ''honteuse tricherie'' qui consiste à les ''tenir loin du partage des postes dans la Territoriale'', rapporte LA REFERENCE PLUS. Le journal précise que les Maï-Maï s'insurgent particulièrement contre le fait que ''des personnalités étrangères au mouvement de résistance aient été désignées par le gouvernement pour occuper les postes réservés aux Maï-Maï''.
LE PHARE estime que dans ce processus de transition, tout le monde est complice du blocage. Le journal constate que le ''processus de transition est toujours en panne, le train n'ayant pas encore véritablement quitté la gare''. Il estime qu'un ''diagnostic sérieux devrait être fait pour identifier les causes du blocage et proposer des voies et moyens pour s'en sortir''.

LE POTENTIEL annonce pour aujourd'hui, ''la nomination des gouverneurs et le remaniement ministériel''. A en croire ce quotidien, la réunion du Conseil de ministres de ce mercredi abordera ''la suite des tractations sur la répartition des postes de vice-gouverneurs de provinces, mais aussi et surtout la nomination des gouverneurs titulaires''. Le journal espère que cette réunion consacrera enfin ''le dénouement d'une saga qui a tenu tout le pays en haleine pendant de longs mois''.

Evoquant la réunion des chefs des milices de l'Ituri, L'OBSERVATEUR mentionne l'ultimatum lancé par le gouvernement et la Monuc, demandant aux groupes armés absents '' de se présenter sans conditions à Kinshasa ''. Le journal indique que le Gouvernement et la Monuc se sont concertés afin que le FNI/FRPI et trois autres chefs de guerre soient à Kinshasa afin d'apporter leur caution sur l'acte d'engagement qui sera signé par tous à l'issue des travaux.

Ladite réunion vient d'être prolongée de deux jours, ''le gouvernement tenant absolument à la présence des autres seigneurs de guerre absents des travaux depuis lundi'', indique LE PHARE.

LA TEMPETE DES TROPIQUES qui rend compte des débats d'hier, rapporte que les belligérants de l'Ituri exigent des garanties pour leur propre sécurité. '' Aussi tiennent-ils à obtenir des postes au sein de la diplomatie et des entreprises publiques, étant donné qu'il n'y a plus de vacance au gouvernement et dans d'autres institutions de la Transition''.