Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce jeudi 6 mai 2004 évoquent la tension observée hier à Goma, suite à des affrontements survenus entre les forces de l'ordre et la population qui manifestait contre l'entrée en RDC des camions ''suspects'' venus du Rwanda.
Goma à feu et à sang, titre L'AVENIR, faisant allusion aux échauffourées qui ont eu lieu hier en pleine ville de Goma. Tout est arrivé, précise le quotidien, lorsque dix camions immatriculés au Rwanda et en provenance de ce pays voisin ont été signalés dans cette ville de l'Est de la RDC. Selon le journal, ces véhicules ont été arrêtés par des vendeurs de carburant qui suspectaient le transport d'armes et de munitions à destination de Masisi. Les conducteurs de ces véhicules qui auraient refusé catégoriquement que soit vérifiée leur cargaison, avaient affirmé qu'ils transportaient des herbes destinées au bétail dans le Masisi, indique le quotidien. Ce refus de faire inspecter les véhicules aurait confirmé la conviction de la population selon laquelle des armes et des munitions étaient dissimulées sous ces herbes, note le quotidien, ajoutant que ''la résistance des conducteurs a occasionné une émeute au cours de laquelle un agent de l'ordre a succombé''.
Le journal estime que cette réaction de la population se justifie, car, ''à cause des menaces rwandaises d'envahir à nouveau le territoire congolais, la population est devenue très vigilante au point de se muer en agent de l'ordre''.

LA REFERENCE PLUS qui fait état de Chaos et tirs à cause de camions suspects venus du Rwanda, est aussi d'avis que ''la réaction de la population s'inscrit dans un climat de tension grandissante enregistrée ces derniers jours entre le gouvernement de Kigali et le Congo''. Même son de cloche dans le quotidien FORUM DES AS qui note que ''les populations autochtones, déjà traumatisées par les guerres politiques successives, n'attendent pas de connaître à nouveau les affres de la violence armée et veulent défendre les acquis de la réconciliation nationale''.

La Monuc dénonce la chasse aux sorcières à Kindu, rapporte, par ailleurs, LE PHARE. Citant le chef de la Division de l'Information Publique de la Monuc, Mme Patricia Tome, qui s'exprimait mercredi au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, le journal donne des précisons au sujet de deux personnes, prétendument de nationalité rwandaise, arrêtées récemment à Kindu. '' Les deux personnes arrêtées à Kindu ne sont pas des Rwandais mais des Congolais'', a déclaré Mme Tome, citée par le quotidien. ''N'ayant pas donné d'autres précisons, Mme Tome a souligné que cela n'était qu'une dangereuse chasse aux sorcières, qui relève à la fois de la manipulation, la haine et la peur'', rapporte le journal.

De plus, à l'initiative de la RDC, le Conseil de Sécurité des Nations Unies s'était réuni mardi à huis clos sur la situation en RDC, indique LE PHARE, précisant que ''cette réunion faisait suite aux évènements à l'Est du pays et à la présence des troupes rwandaises certifiée par la Monuc le 21 avril sur le territoire congolais''. Même si le Conseil de sécurité n'a pas fait de déclaration publique à l'issue de cette réunion, ''les 15 membres du Conseil ont exprimé leurs inquiétudes sur ces récents développements et leur appréhension quant à leurs implications possibles et négatives dans le processus de paix dans la région'', souligne le journal.

LE PALMARES estime que pour n'avoir pas pris des sanctions prévues dans sa Charte, ''le Conseil de sécurité a encore pleurniché sur la présence des troupes rwandaises en RDC''. Pour ce journal, le fait que le Conseil de sécurité se contente ''d'exprimer ses inquiétudes et son appréhension''' constitue un ''habituel raccourci pour masquer les sanctions prévues dans la charte de l'Onu en pareilles circonstances''.

Intervenant sur ce sujet depuis Washington, le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Antoine Ghonda, affirme que ''la cacophonie en RDC n'a pas permis une décision au Conseil de sécurité'', indique L'AVENIR. Le ministre des Affaires étrangères ''a regretté que certaines autorités congolaises, à l'heure de défendre d'abord le territoire de la République et d'oublier les différends qui les opposent, adoptent des attitudes irresponsables devant les faits pour défendre les intérêts des agresseurs'', écrit le quotidien. LE PALMARES fait remarquer que ''Antoine Ghonda accuse ainsi A. Ruberwa d'avoir influencé la réponse mi-figue mi-raisin du Conseil de Sécurité sur la présence rwandaise en RDC''. Le quotidien estime que ''la polémique entre ces deux hommes traduit un gouvernement à deux vitesses''.

LA TEMPETE DES TROPIQUES annonce la tenue, ce jeudi, d'une ''déterminante rencontre'' entre le gouvernement et les belligérants de l'Ituri. ''Cette réunion qui durera trois jours s'avère déterminante pour le processus de désarmement et de réinsertion communautaire des membres des groupes armés de l'Ituri'', indique le quotidien. LA REFERENCE PLUS évoque, pour sa part, la présence à cette réunion du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, William Swing. Il note que les chefs des groupes armés de l'Ituri ont commencé déjà à descendre à Kinshasa sous la supervision de la Monuc.