Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

La guerre des mutins et troupes régulières à Kanyabayonga, dans la province du Nord-Kivu (Est de la République Démocratique du Congo), le sommet euro-africain annoncé pour relancer le dialogue et la confiance entre Kinshasa et Kigali, la consultation au Parlement sur l'avant projet de la Constitution constituent les principaux titres de l'actualité évoqués par la presse kinoise de ce mercredi 15 décembre 2004.
« Kanyabayonga connaît un calme précaire », annonce le quotidien Le Phare, après trois jours des «combats acharnés » entre les mutins et les forces régulières. Selon le journal, « la situation a été calme pendant cette nuit et ce matin dans cette localité à moitié dévastée par toute sa population », alors que des « renforts militaires des FARDC sont annoncés depuis Beni et Butembo ». Toujours d'après le même quotidien : « Près de 4 000 hommes des troupes se trouvent déjà basés à Beni en route vers le Sud. » Et : « Au troisième jours des affrontements,' le bilan paraît controversé selon que l'on se trouve dans l'un ou l'autre camp. Pour la présidence de la République, les troupes régulières ont tué 25 mutins et capturé deux soldats rwandais. Du côté des mutins, on affirme avoir tué 12 soldats des forces régulières, chiffre confirmé par une journaliste de l'Agence France Presse présente à Kanyabayonga qui a compté douze cadavres partiellement vêtus en tenue militaire ».
« Les nouvelles du front Est inquiètent », indique Le Potentiel, qui reprend cette déclaration du ministre rwandais des Affaires étrangères : « Kigali ne laissera pas l'armée régulière (de la RDC) et les mutins venir jusqu'à Goma. » Pour Charles Murigande : « Autant à Kanyabayonga, (où il y a l'armée de Kinshasa), qu'à Minova, (où il y a des troupes de la 10ème région militaire du Sud Kivu), nous savons que de nombreux Interhamwe sont mêlés à ces troupes régulières. » Sur cette question, écrit le journal, plusieurs sources dignes de foi ont rapporté au Potentiel que les ''Rwandophones'' (Ndlr, Tutsi congolais) sont déterminés à tenir tête, quel qu'en soit le prix, à l'autorité de Kinshasa.

Comme pour compléter Le Potentiel, La Référence Plus se demande si les collaborateurs du chef de l'Etat sont au centre de l'agression de la RDC. Sous le titre « Agression de la RDC : l'entourage de Kabila complice ' », le journal cite un ''officier de haut rang des FARDC, Jules Balume, commandant des opérations à l'Est qui détient des informations top secret ( ') sur les complicités à la base de l'actuelle agression de notre pays par les troupes de Paul Kagame. En visite à Kinshasa afin de livrer la primeur de ses informations au commandant suprême de l'armée nationale, le général Balume a été empêché par les collaborateurs du président de la République, malgré son insistance de rencontrer le Général-Major Joseph Kabila.'
'Des signes qui ne trompent pas'', estime, pour sa part, L'AVENIR. Entre Kigali et Kinshasa, c'est « Une guerre pour la survie politique d'anciens rebelles », affirme ce quotidien pour qui « Kigali a des alliés inconditionnels et conditionnels bien perchés au sommet de l'Etat congolais' Au MLC (Mouvement de Libération du Congo de Jean-Pierre Bemba) comme au RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie de Azarias Ruberwa), sous la supervision de Kigali, on ne veut pas de Joseph Kabila à la dernière ligne droite conduisant aux élections' »
Pour baisser la tension à l'Est, Le Phare annonce «la médiation de la dernière chance » entre la RDC et le Rwanda. « Selon nos sources, le président de la commission de l'Union Africaine, Alpha Omar Konare, s'active pour organiser dans les meilleurs délais, à Dar-es- Salam, un sommet qui réunirait les principaux protagonistes de la crise : le Congolais Joseph Kabila, l'Ougandais Museveni, le Burundais Ndayizeye et le Tanzanien Mkapa », indique le journal qui doit cette initiative à l'Union européenne.

Au Parlement, pendant ce temps, la consultation commence aujourd'hui sur les options fondamentales de la future Constitution. Selon La Référence Plus, qui livre cette information, des chefs coutumiers et les responsables de quelques associations socioprofessionnelles et quelques ONG de droit de l'Homme ont déposé, mardi 14 décembre 2004, entre les mains du président du Sénat, Mgr Marini Bodho, leurs avis (sur les options fondamentales de la Constitution). « Une consultation inopportune », estime Le Potentiel. Selon le journal, «'l'urgence n'est pas cette consultation au niveau de la chambre haute du parlement où se multiplient des missions sans impact réel ; la priorité des priorités devrait être la motivation, à tout prix, des troupes pour la défense de la patrie' »