Revue de presse
''Avec cette situation confuse, souligne Le Phare, personne n'est encore en mesure d'en donner le bilan''. Personne non plus ne sait avec exactitude l'identité des belligérants. Le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD/Goma), cité par Le Phare, qualifie les affrontements de Kanyabayonga ''d'une mutinerie'' (entre les troupes issues de l'ex-ANC-Armée nationale du RCD et une partie de troupes récemment envoyées par Kinshasa pour renforcer la 8ème région militaire).
''Le vainqueur de ces combats est connu, écrit, par contre, Le Palmarès ; il n'est autre que Paul Kagame à qui reviennent les dividendes d'inutiles tueries entre Congolais''. C'est plutôt ''Une affaire strictement congolaise'', selon Kigali, indique Le Phare. ''Des combats entre différentes ex-composantes militaires des FARDC'', d'après la MONUC. Dans un communiqué dont se fait écho Le Potentiel, la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo''lance un appel au calme et demande au gouvernement de transition de clarifier la confusion actuelle sur le terrain dans le Nord-Kivu'''.
Sur fond du débat autour du rétablissement de l'autorité de l'Etat dans le Nord-Kivu, Le Potentiel évoque, dans son éditorial, le ''Cadre d'une nouvelle armée''. Pour ce journal : ''Autant la nouvelle incursion en RDC des troupes rwandaises est unanimement condamnée, autant la formation d'une armée congolaise restructurée est une nécessité urgente.'' Dans cet ordre d'idées, rappelle le même quotidien, la RDC, l'Afrique du Sud et le Royaume de Belgique ont signé lundi à Kinshasa un protocole d'accord en vue de la création d'une armée véritablement nationale. ''De l'armée dépend la sécurité intérieure et extérieure du pays'', estime le journal qui annonce, par ailleurs, l'arrivée, demain à Kinshasa, de Louis Michel, commissaire européen en charge du développement. Il s'entretiendra avec le Président Joseph Kabila et d'autres différentes personnalités politiques congolaises, sans oublier les représentants du monde des affaires. Louis Michel se rendra ensuite à Kigali pour le même exercice.