Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Un coup d'Etat aurait été déjoué à Kinshasa dans la nuit de samedi à dimanche, selon les commentaires de la plupart des journaux parus à Kinshasa ce lundi 29 mars 2004.''Kinshasa a connu une nuit très agitée de samedi à dimanche. Des coups de feu entendus aux abords des principales casernes ont réveillé les kinois en sursaut'', rapporte L'AVENIR, précisant que tous les éléments convergent pour accréditer la thèse d'un coup d'Etat manqué. Le journal en veut pour preuve ''les grenades de fabrication russe non utilisées dans l'armée congolaise et tout l'arsenal militaire, sans oublier les objectifs militaires des assaillants''. Le quotidien cite également ''certaines chancelleries qui ont parlé d'un coup d'Etat manqué''.
LE PHARE s'en tient aux explications du ministre de l'Information et Presse, Vital Kamerhe, qui a affirmé que ''des assaillants non encore identifiés ont attaqué des objectifs militaires notamment le Camp Tshatshi, la base logistique du camp Kokolo, la base navale ainsi que le quartier général de la Monuc''. 17 assaillants ont été arrêtés. Les soldats gouvernementaux ont récupéré 95 fusils individuels AK 47 et Uzi, une mitrailleuse, deux mortiers de 60, 4 lance-roquettes, six roquettes, 5000 munitions, une trentaine de grenades russes, indique le journal.

LA TEMPETE DES TROPIQUES croit savoir que le commando serait parti de Brazzaville pour deux buts : Enlever l'ex-milicien Cobra Willy Mantsanga, originaire de la région du Pool comme l'ex Premier ministre congolais Bernard Kolelas et qui était sous la protection des services de sécurité de l'armée à la base navale de Kinshasa, et ensuite, renverser le régime au pouvoir à Kinshasa.

Des ''révélations'' du journal LE PALMARES indiquent que les principaux animateurs de ce coup d'Etat manqué sont ''des ex- militaires de la Division Spéciale Présidentielle (DSP), furieux de n'avoir pas été intégrés dans la nouvelle armée''. Deux généraux ex-Faz (Forces armées zaïroises) et un ancien Premier ministre, basés à l'étranger, seraient les commanditaires, selon le quotidien.

L'opération était baptisée ''Pentecôte'' et visait la déstabilisation des institutions, indique LE POTENTIEL, notant qu'elle a été contrecarrée par la vivacité de la riposte de la police nationale et des éléments des Fardc. L'échec de l'opération, poursuit le quotidien, ''est dû également au fait que les forces de l'ordre avaient été informées à temps de l'imminence de ladite opération''. Notant qu'une énigme demeure sur l'identité des commanditaires et les mobiles qui les ont poussés à agir, LE POTENTIEL demande qu'une enquête soit diligentée pour établir les responsabilités et sanctionner les coupables. ''Ce qui vient de se passer, écrit le quotidien, est d'une gravité extrême d'autant que dans le contexte du moment, il suffit d'une étincelle pour faire flamber le pays''.

Le chef de l'Etat, Joseph Kabila, a qualifié les assaillants de ''terroristes'' et a indiqué qu'ils ont été mis en déroute par les forces armées et la police, révèle LA REFERENCE PLUS, ajoutant que le chef de l'Etat a appelé la population à la vigilance et l'a invitée à aider les forces de l'ordre dans leur tâche.

Pour des raisons évidentes, la Monuc s'est résolument impliquée dans les évènements d'hier, rapporte LE PALMARES, notant qu'il ne pouvait en être autrement, car la Monuc est chargée d'accompagner la transition en RDC. Le journal indique que l'un des assaillants qui a eu l'idée de se cacher dans les installations de la Monuc a été appréhendé par celle-ci et livré aux autorités congolaises. Le quotidien publie, en outre, le communiqué de la Monuc condamnant vigoureusement les attaques perpétrées le dimanche.''La Mission des Nations Unies, conformément à son mandat de soutien à la Transition, continue de suivre de très près la situation et réaffirme la nécessité d'une bonne gestion du processus, dont l'objectif ultime est la tenue d'élections libres et démocratiques en 2005'', écrit le quotidien, reprenant le texte du communiqué de la Monuc.

LE PHARE mentionne pour sa part la réaction de L'Union Européenne et de la Belgique qui ont exprimé leur préoccupation suite aux incidents qui se sont produits à Kinshasa. ''La Belgique lance un appel aux dirigeants congolais et à toutes les composantes de la transition d'assumer pleinement leurs responsabilités et de veiller à la maîtrise du processus de transition et de réconciliation'', tandis que l'UE, par la voix de Javier Solana ''appelle tous les responsables congolais à rester dans la logique et dans la dynamique de la Transition'', rapporte LE PHARE.