Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce vendredi 26 mars consacrent leurs éditions respectives à divers sujets dont l'arrivée à Kinshasa des spécialistes américains en énergie atomique, ce après la saisie d'une quantité importante d'uranium enrichi en RDC.

Des spécialistes américains sont déjà à Kinshasa pour procéder à l'évaluation des caisses d'uranium saisies ce mois ci par les services de sécurité, rapporte LA REFERENCE PLUS, précisant que la mission de ces experts est de ''déterminer le risque lié aux bombes sales et au terrorisme''. Le journal indique que les quantités d'uranium en cause sont constituées de deux caisses d'environ 50 kilogrammes chacune, auxquelles s'ajoutent une cinquantaine de caisses comparables saisies ces quatre dernières années en RDC. Citant le professeur Fortunat Lumu de l'Agence Internationale de l'énergie atomique, le quotidien explique que cet uranium ''peut permettre de fabriquer des bombes sales, en mélangeant les matières radioactives à des bombes conventionnelles qui peuvent contaminer toute une région pendant plusieurs dizaines d'années''.

Le même journal allègue par ailleurs que ''des hommes dangereux'' liés à l'affaire des caisses d 'uranium, seraient ''sous la protection de la Monuc''. Le journal parle d'un homme d'affaires, gérant d'une société située derrière le siège de la Monuc à Limete (Kinshasa), qui serait passé aux aveux après que des enquêteurs ont découvert des quantités d'uranium terrées dans son bureau. Selon le journal, l'homme serait incarcéré ''dans certains milieux spécialisés dans l'examen des dossiers comme le sien''. Comme tout lien avec la Monuc, le journal avance le fait que c'est cet homme que '' William Swing avait choisi pour faire partie de la délégation de la Fédération des Entreprises du Congo à l'Est du pays pour défendre auprès des autorités les intérêts communautaires''. Le journal en conclut que '' de ce fait, ce Monsieur bénéficie d'une immunité assurée par l'homme fort de la Monuc''.

LA REFERENCE PLUS rappelle que les deux premières bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki au Japon lors de la deuxième guerre mondiale, avaient été fabriquées avec l'uranium provenant de la mine de Shinkolobwe, dans la province du Katanga, au Sud-est de la RDC. Alors que les autorités congolaises soutiennent que la mine en question est fermée, L'OBSERVATEUR rapporte une dépêche de l'agence catholique MISNA affirmant que ''6.000 mineurs illégaux y travaillent encore. Ces mineurs seraient entrain d'y tirer d'importantes quantités de matériaux contenant du cuivre, du platine et de l'uranium''.

William Swing (est) à Bujumbura d'où a été expulsé le représentant local de la Monuc, rapporte, pour sa part, LE POTENTIEL. Le quotidien qui reprend une dépêche de l'Agence France Presse (AFP), explique que le représentant au Burundi de la Mission des Nations Unies en RDC, Ibrahima Dia, a été expulsé mercredi par le gouvernement burundais, '' sa fonction étant jugée illégale par Bujumbura''. LE PALMARES rapporte qu'au cours de sa visite à Bujumbura, le chef de la Monuc discutera avec les autorités burundaises du rapatriement de la RDC des combattants burundais et de la sécurité à la frontière.

Revenant sur la conférence de presse animée mercredi par le Porte-parole de la Monuc, LA REFERENCE PLUS rappelle que près de 10.00 combattants et leurs dépendants ont été rapatriés de la RDC, par la Monuc. Il s'agit de 6185 Rwandais, 2635 Burundais et 505 Ougandais, précise le quotidien. De plus, note le journal, quelque 6000 déplacés internes s'apprêtent à quitter Bunia pour rejoindre leurs localités d'origine. Ces personnes avaient notamment fui les localités de Fataki, Tchomia et Kasenyi, indique le quotidien qui estime que ''ce retour est un signe de la bonne évolution de la situation sécuritaire en Ituri''.

Les ressortissants de l'Ituri exigeraient le statut de province pour leur district, à en croire LE POTENTIEL. Selon le journal, les députés, sénateurs et membres du gouvernement ressortissants de l'Ituri réunis les 4 et 5 mars derniers, ont fait des recommandations à l'endroit du Gouvernement, de la Monuc et des groupes armés. ''Au Gouvernement, ils demandent de favoriser l'application effective des recommandations de la Commission de Pacification de l'Ituri (CPI), de créer une zone militaire en Ituri et d'accélérer la réalisation du programme de désarmement des milices et groupes armés, de déclarer l'Ituri zone sinistrée''... De la Monuc, ''les ressortissants de l'Ituri attendent qu'elle assure et garantisse la sécurité de la population contre toute forme de menace intérieure et extérieure transfrontalière''. Aux groupes armés, il est recommandé ''de cesser les hostilités entre eux ainsi que les massacres des populations civiles , d'arrêter toute attaque armée contre la Monuc, de s'impliquer dans le processus de cantonnement, de désarmement de leurs troupes''.

LE PHARE fait état d'une peur sur la ville de Bukavu, à quelques jours de l'arrivée du chef de l'Etat, '' pour une tournée de sensibilisation et de mobilisation du processus de paix et de démocratisation''. Selon le quotidien, ''la tension est montée d'un cran dans cette partie du territoire national à la suite de nombreux malentendus entre les responsables des forces armées basées dans cette province martyre''. Tout est parti, note LE PHARE, de la notification de suspension signifiée par le général Mbuza Mabe, nouveau commandant a.i de la 10ème région militaire, au colonel Mutebusi. '' Ce dernier a refusé d'obtempérer à cette mesure la qualifiant d'illégale et d'irrégulière'', indique le quotidien qui ajoute qu'un autre élément qui fait monter la tension à Bukavu est ''cette rumeur soutenue par les Banyamulenge et selon laquelle un massacre dont on ignore l'origine serait en préparation contre les membres de cette communauté''.