Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce jeudi 25 mars 2004 rapportent diverses réactions suite à la mise en place de la Territoriale après l'accord trouvé par le gouvernement pour la répartition de la gestion des provinces entre composantes et entités.

Dans un article intitulé ''les secrets de la mise en place de la territoriale'', L'AVENIR rappelle qu'au terme de l'accord trouvé entre les composantes et entités sur la répartition des responsabilités au niveau de la Territoriale, l'ex-Gouvernement se contente de 3 gouverneurs et de 5 Vice-gouverneurs ; Le RCD a 2+5 tandis que les autres composantes ont chacune 1 gouverneur et 4 adjoints (MLC), 3 Vice-gouverneurs (Opposition Politique et Société civile) ; 1 adjoint (Maï-Maï, RCD-ML et RCD-N). Le journal note que ''le compte rendu du Conseil des ministres ne pouvait renseigner sur les leçons à tirer de cette mise en commun des ambitions des uns et des autres''. Ainsi, selon le quotidien, l'accord très laborieux obtenu par le gouvernement a été rendu possible grâce à une concession majeure faite par l'ex-gouvernement, qui a accepté de se contenter de 3 postes de gouverneurs, alors que lors de la signature de l'Accord global, il contrôlait 7 provinces. Au cours des tractations, poursuit le quotidien, ''le RCD tenait absolument à ériger en provinces les districts qu'il considérait comme des provinces et où il avait mis en place des gouverneurs'', alors que le MLC qui tenait à obtenir un nombre égal de postes de gouverneurs que les autres belligérants, s'est vu rappeler qu'il n'avait pas administré une province entière ni même mis pieds dans un chef lieu de province, rapporte le quotidien.

Le RCD jubile, le MLC regrette, titre LA TEMPETE DES TROPIQUES à propos de la Territoriale. Le journal rapporte la réaction d'un membre du RCD qui, s'exprimant sur Radio Okapi, aurait affirmé que 2 postes de gouverneurs et 5 de vice-gouverneurs pour le RCD, ''ce n'est pas mal''. Cependant, le MLC, par la voix de son Secrétaire exécutif, Thomas Luhaka, s'est dit ''déçu par certaines composantes qui ont été plus représentées par rapport à d'autres'', indique le quotidien qui ajoute toutefois que le MLC est ''satisfait du fait que l'on va mettre fin à la situation anormale où au sein d'un même pays, existaient plusieurs administrations''.

Après le partage des postes de Gouverneurs et Vice-gouverneurs, ''les tractations évoluent actuellement sur le terrain sensible des affectations, profil des mandataires et gestion des provinces dites stratégiques'', révèle FORUM DES AS qui souligne que la ville de Kinshasa est au centre des convoitises des composantes ex-Gouvernement, Opposition politique et Société civile. '' Chacune, pour des raisons stratégiques et électorales, tient à aligner à la tête de la ville- province un de ses gros gabarits capables de contrôler la capitale et d'assurer un beau rôle à sa composante'', commente le journal. Le quotidien ajoute qu'en dehors de Kinshasa, l'ex-composante Gouvernement s'intéresserait également aux provinces du Katanga et du Bas-Congo, pendant que le RCD affiche ses ambitions pour diriger les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Quoiqu'il en soit, prévient le journal ''chaque composante et entité doit présenter des candidats qui doivent répondre aux exigences d'une transition apaisée et d'une population meurtrie qui a besoin d'être prise en charge pour la conduire aux élections''.

A propos du profil des prochains animateurs de la territoriale, LE PHARE propose un critérium sévère et obligatoire, excluant ''les criminels et les pilleurs''. ''Le bon gouverneur, homme d'Etat s'entend, doit être compétent techniquement et faire preuve d'une grande probité morale, ce qui signifie clairement que devront être exclus de la grille des criminels de tous ordres, y compris de guerre, des pilleurs notoires qui avaient autrefois mis à sac le patrimoine public ...''.
Notant que le gouverneur peut être l'homme par qui la ruine d'une province arrive alors qu'il dispose de tous les instruments pour faire rayonner le bonheur, LE PHARE rappelle que ''l'histoire de la territoriale congolaise est riche en rebondissements macabres''. '' Il y a eu des gouverneurs sécessionnistes, des gouverneurs pyromanes, des gouverneurs criminels, des gouverneurs génocidaires et des gouverneurs pilleurs'', se souvient le quotidien.

''Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la RDC et chef de la Monuc, William Swing, doit en principe se trouver aujourd'hui dans la capitale burundaise'', annonce LA REFERENCE PLUS. ''Ce voyage entre dans le cadre des contacts fréquents et réguliers que le Représentant spécial a avec les leaders régionaux qui ont ou qui jouent un rôle dans le processus de paix en RDC'', indique le quotidien qui se fait ainsi l'écho de la conférence de presse animée mercredi par le Porte-parole de la Monuc. A Bujumbura, Swing va parler avec les autorités burundaises du désarmement, du rapatriement des combattants et de l'embargo sur les armes, note LE PHARE qui constate par ailleurs que ''l'opération DDRRR continue de marquer des points'', avec le rapatriement, à la date du 23 mars, de 9775 ex-combattants rwandais, ougandais et burundais et leurs dépendants.

En Ituri, 6000 personnes vont commencer à quitter volontairement la ville de Bunia grâce aux efforts positifs du déploiement de la Brigade de l'Ituri dans cette partie du territoire, rapporte LE POTENTIEL qui ne donne pas plus de détails sur ces retours volontaires des personnes déplacées de l'Ituri.

Le même journal fait par ailleurs état de la signature hier d'un protocole d'accord entre la RDC et la France pour la formation du premier bataillon de la police d'intervention rapide (PIR). Le journal rappelle que depuis plus d'un mois, 500 policiers en provenance des différentes composantes sont formés à Kinshasa par des cadres de la Gendarmerie française, experts en intervention policière et maintien de l'ordre.