Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Annonçant la réunion des ministres prévue ce mardi 24 février 2004 sous la direction du Président Joseph Kabila, la presse kinoise alerte à nouveau sur la montée de la tension dans l'espace présidentiel. Elle évoque également les négociations au sein de la Société civile dans la perspective des nominations dans l'administration des territoires, la saisie du Secrétaire général des Nations Unies par les Evêques congolais sur la situation politique en RDC.
« Joseph Kabila préside ce matin un Conseil des ministres très attendu par les observateurs de la scène politique congolaise », annonce le quotidien Le Phare. « Très attendu parce qu'il y a d'abord ce climat d'affaires qui secoue l'édifice gouvernemental depuis plus de trois semaines et parce qu'il y a cet engagement du chef de l'Etat de voir l'Exécutif national se remettre résolument au travail », ajoute le journal qui poursuit : « On va savoir si la première journée de la semaine aura permis à Joseph Kabila d'évacuer les états d'âmes et de réconcilier le Vice-Président Jean-Pierre Bemba et Joseph Olenghankoy. On va le savoir aujourd'hui à la faveur de l'attitude qu'afficheront aussi bien le Vice-Président Jean-Pierre Bemba que les ministres issus des rangs du MLC face à une éventuelle présence de l'enfant terrible des FONUS (Joseph Olenghankoy) et par ailleurs ministre des Transports et Communications. »

De plus, « les observateurs seront également attentifs à l'humeur qu'affichera Arthur Z'Ahidi Ngoma, le Vice-Président qui a mené des négociations presque inutiles avec les fonctionnaires et les syndicats. Recalé par l'Ecofin (Commission Economie et Finances), il aura ce matin la chance de défendre son action devant le Conseil qui l'avait mandaté. En attendant, les ministres retiennent leur souffle », conclut le journal.

Une nouvelle tension est inévitable, à en croire Le Palmarès. « Hier à la réunion de l'espace présidentiel, Jean-Pierre Bemba a rejeté les avis de Joseph Kabila et d'Arthur Z'Ahidi Ngoma » à propos de l'Affaire Olenghankoy, indique ce journal.

« D'après des sources généralement bien informées, la réunion d'hier a été heurtée et entrecoupée de coups de gueule qui ont réussi à enterrer sous des décades, le simulacre de sérénité qu'affichaient les membres de l'espace présidentiel. A la base de ce charivari, la décision prise par Jean-Pierre Bemba, de s'accrocher indéfiniment à ''l'affaire Olenghankoy''. Pour le chairman du MLC, si Olenghankoy entre dans la salle, les ministres du MLC et lui-même vont claquer la porte. Par cette prise de position, Jean-Pierre Bemba a pris à contre-pied le Chef de l'Etat et Arthur Z'Ahidi Ngoma qui s'étaient exprimés à ce sujet, trouvant cette affaire close », précise Le Palmarès.

Comme pour éviter une nouvelle crise au sommet de l'Etat et à la base, la composante Société civile est allée, lundi, « se rassurer du respect des clauses de l'Accord global et inclusif lors des nominations dans la territoriale, la diplomatie et les entreprises publiques pour que le plus gros lot (des postes) ne soit raflé par les anciens belligérants », indique L'Avenir. « Au cours d'un entretien avec Azarias Ruberwa, la Société civile a exigé sa part du gâteau. Toutes les assurances ont été faites à la Société civile/Forces vives de la République Démocratique du Congo à ce sujet. Selon le chef de la délégation de la Société civile, le Vice-Président Ruberwa a pris en compte toutes les préoccupations de la plate- forme »

Autres préoccupations, ce sont celles exprimées par les évêques catholiques du Congo au Secrétaire général des Nations Unies. La Tempête des Tropiques publie un document signé par 14 archevêques congolais adressé à Kofi Annan ; « une analyse pertinente de la situation dramatique d'un peuple de 60 millions d'habitants, une dénonciation sans ambages des prédateurs de l'économie congolaise et des pistes des solutions au niveau national et au niveau-sous régional », selon le journal.

D'après les prélats catholiques congolais : « Malgré les accords et les rapprochements entre le gouvernement et les belligérants, nous déplorons la persistance des combats et des pillages sur le terrain, à l'Est de la RDC. De notre point de vue, il apparaît clairement que les pays agresseurs sont instrumentalisés par les puissances étrangères qui leur apportent le soutien politique, financier et militaire... »
« Pour asseoir la paix dans le pays et dans la sous-région, indique, entre autres, le document, la Conférence Episcopale Nationale du Congo estime indispensable la signature solennelle d'une déclaration de fin de guerre. Cette déclaration doit être assortie de sanctions encourues par toute personne ou tout mouvement qui relancerait les hostilités. Parmi ces sanctions, il doit y avoir la disqualification dans le processus électoral, la destruction par la MONUC de la base logistique militaire (du mouvement), la mise hors la loi du mouvement politique responsable de la violation de cet accord, ainsi que l'ouverture d'un dossier judiciaire contre les dirigeants du mouvement par la Cour Pénale Internationale. »