Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce 4 février 2004 consacrent leurs éditions aux retombées de la visite hier à Paris du chef de l'Etat congolais, Joseph Kabila.
Paris : 50 millions d'euros d'aide à la RDC, titre La Tempête des Tropiques, expliquant que cette aide échelonnée sur deux ans, est consentie par Paris dans le cadre de la coopération entre les deux pays. Paris se propose également d'annuler 620 millions d'euros de dette vis-à-vis de la RDC, dans le cadre de l'initiative des Pays pauvres très endettés, rapporte le quotidien.
Par ailleurs, note La Référence Plus, Joseph Kabila a pu convaincre le monde des affaires en France à investir en RDC. Le journal indique que les chefs d'entreprise français ont manifesté ''un intérêt marqué à investir dans ce pays à peine relevé d'un conflit meurtrier''.

Le Phare qui traite de la même information retient que les investisseurs français sont intéressés par l'assainissement du cadre macroéconomique et le retour de la paix en RDC, tandis que le gouvernement français reste disposé à renforcer sa coopération économique et militaire avec celui de Kinshasa.

Le même journal rapporte une interview que le chef de l'Etat congolais a accordée au journal français Le Monde et souligne que ses réponses aux questions relatives aux génocides et aux crimes de guerre ''ont fait tiquer ses interlocuteurs''. Le journal indique en effet que Joseph Kabila agite le bâton en affirmant que ''les responsables de génocides et crimes contre l'humanité seront traduits en justice quelle que soit leur position dans le gouvernement''. Le quotidien craint que cette question n'ouvre la boite de Pandore, ''quand on pense à la controverse soulevée par l'affaire des actes d'anthropophagie sur les pygmées de Mambassa, Mangina et autres localités du Nord Kivu en novembre- décembre 2002 et qu'on se souvient des cas similaires à Ankoro ainsi que dans plusieurs villages du Nord Katanga''.

Cela fait dire au journal Forum des As que Joseph Kabila livre Vice-présidents et ministres à la justice. Le journal cite une dépêche de l'agence de presse britannique Reuters indiquant que ''certains ministres du gouvernement de transition en RDC ont été mis en accusation par des tribunaux internationaux et d'autres sont accusés d'avoir collaboré avec l'étranger''.

De Paris, le chef de l'Etat congolais a affirmé que la période de transition dans son pays irait jusqu'au bout, rapporte L'Avenir. '' Les institutions sont en place depuis sept mois. Il n'y a pas de crise majeure. Il n'y aura pas de crise, alors la transition ira jusqu'au bout'', a déclaré Joseph Kabila, cité par le quotidien. En outre, ajoute le journal, le chef de l'Etat s'est prononcé en faveur d'une conférence internationale de la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs, élargie aux pays d'Afrique centrale. De même, il attend le ''mea culpa'' des pays agresseurs, souligne le quotidien.

Le Potentiel entrevoit, pour sa part, un blocage de la transition face au climat de ''méfiance qui se réinstalle, les crocs-en-jambe qui se multiplient, la gestion compartimentée de la transition, la peur de l'inconnu et le manque de maturité politique''. Notant que ''tout ne tient plus qu'à un fil'', le quotidien souligne que ''la surchauffe politique a atteint son point culminant avec la dernière décision du MLC de suspendre sa participation aux réunions du gouvernement''. Le bras de fer entre le Président de l'Assemblée, Olivier Kamitatu et la première vice-présidente du Parlement, Philomène Omatuku ainsi que la dernière requête du président de la République à la Cour Suprême de justice sont des éléments qui ''favorisent la cacophonie'', selon le journal.

Revenant sur l'affaire qui oppose Joseph Olenghankoy, au MLC L'Observateur révèle que le ministre des Transports gardera sa place au gouvernement, selon une décision des députés de l'opposition non armée. Le journal cite par ailleurs un membre des Forces novatrices pour l'union et la solidarité (Fonus), parti d'Olenghankoy, disant que le gouvernement n'a pas tenu compte de la plainte formulée par le MLC pour manque de preuves.