Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

La visite du chef de l'Etat congolais en Europe ainsi que l'avis de la Cour Suprême donnant les pleins pouvoirs de nomination de certains hauts fonctionnaires de l'Etat à Joseph Kabila constituent les principaux points développés par les quotidiens parus à Kinshasa ce 3 janvier 2004.
Aujourd'hui à l'Elysée, Tête-à-tête Chirac-Kabila annonce Le Potentiel, indiquant que par cette visite, ''le chef de l'Etat tient à consolider les amitiés existantes et s'assurer de nouveaux appuis sur le plan international''. Le quotidien souligne que cette visite en France est la première étape d'une tournée européenne qui le conduira également en Belgique, en Grande-Bretagne et en Allemagne.

Jacques Chirac et Joseph Kabila discuteront de la transition en RDC, note, pour sa part, L'Observateur. Citant le porte-parole du ministre français des Affaires étrangères, le journal précise que ''cette visite permettra de faire le point sur la situation politique, sociale et économique de la RDC, moins d'un an après le début de la période de transition''. Le journal ajoute que les deux personnalités évoqueront également les questions de la sécurité régionale et de la coopération entre les services des renseignements français et congolais, ainsi que la nécessité de la tenue d'une conférence internationale sur la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs.

L'Avenir estime que par cette tournée, J. Kabila lance l'offensive pour la bataille électorale. A Paris, à Londres, à Berlin et à Bruxelles, il devra ''convaincre ses interlocuteurs d'appuyer de manière plus concrète et plus efficiente le processus en cours au pays qui devra déboucher sur les élections libres et transparentes'', écrit le quotidien. .

Les réactions pleuvent contre l'Avis de la Cour Suprême de Justice (CSJ), titre Le Phare, faisant allusion à l'avis de la CSJ qui donne au chef de l'Etat les pleins pouvoirs de nomination dans la territoriale, le portefeuille, la diplomatie, les services de sécurité, la Banque centrale etc. Le quotidien indique que la démarche ''cavalière'' de Joseph Kabila auprès de la CSJ et l'avis favorable de celle-ci suscitent de l'émoi et de l'indignation dans la classe politique. Selon le quotidien, sur cinq composantes constitutionnelles de la Transition, trois ont déjà clairement et officiellement exprimé leur rejet de cet acte et ne reconnaissaient pas les pleins pouvoirs ''anticonstitutionnels'' accordés à Joseph Kabila par la Haute Cour. Rapportant quelques réactions, le journal avance que ''le MLC reste intransigeant et n'apprécie pas la démarche de Joseph Kabila estimant que le camp présidentiel aurait dû commencer par une concertation préalable entre parties au dialogue''. L'opposition politique, pour sa part, dit non aux nominations futures de Joseph Kabila dans la territoriale et le portefeuille de l'Etat, rapporte le quotidien.

Le journal Uhuru qui note que la tension est montée d'un cran, rapporte la réaction du RCD traitant la saisine de la Cour Suprême d'une ''réponse politiquement irresponsable et incorrecte''. Le RCD se propose de ne pas reconnaître, si seulement cela se concrétisait, toutes les nominations et les décisions du Président de la République, ajoute le journal.
Sur le même sujet, L'Avenir s'offusque des réactions négatives condamnant la requête du Président de la République, et se demande '' à qui le chef de l'Etat devrait s'adresser si ce n'est pas à la Haute Cour pour avoir une interprétation exacte de la Constitution''.

Entre-temps, le MLC suspend sa participation aux réunions du gouvernement, rapporte Le Potentiel. Citant le secrétaire exécutif national du MLC, Thomas Luhaka, le journal précise que ''les ministres et vice-ministres issus de la composante MLC ne participeront à aucune réunion en conseil des ministres et dans les commissions aux cotés de Joseph Olenghankoy''. Le journal explique que cette décision fait suite aux propos injurieux que le ministre des Transports et Communications aurait tenus à l'endroit du Vice-président en charge de la Commission économique et financière, M. Jean-Pierre Bemba, également leader du MLC.

C 'est ainsi que La Tempête des Tropiques estime que l'étau se resserre davantage autour d'Olenghankoy. Le journal note que ce feuilleton risque d'entamer la cohésion du gouvernement de transition. Cependant, L'Avenir indique que Joseph Olenghankoy a été prié de reprendre sa place au sein du Gouvernement ''en attendant que le MLC apporte les preuves de la culpabilité de Joseph Olenghankoy''.