Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Les nouvelles faisant état de la présence des troupes rwandaises sur le territoire congolais, après l'annonce par le Rwanda de son intention de neutraliser les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda ( FDLR) réfugiés à l'Est de la RDC, sont largement commentées par les journaux kinois de ce jeudi 2 décembre 2004. Ils rapportent aussi diverses réactions condamnant l'action du Rwanda en RDC.
''Ce n'est plus une information à vérifier, mais une vérité vivante : les bidasses de Paul Kagame, le Président du Rwanda, ont, une nouvelle fois, traversé la frontière et agressé la RDC par la province du Nord-Kivu'', écrit LE PHARE soulignant que Paul Kagame a confirmé cette attaque ostentatoirement devant les membres de son sénat à Kigali. Le quotidien rapporte, par ailleurs, que la MONUC a reconnu, pour la première fois, qu'un groupe de soldats présumés rwandais a été repéré dans l'est de la RDC. LE PALMARES indique que mardi, des soldats rwandais ont incendié sept villages au Nord de Goma, tuant 19 civils congolais.

LE PALMARES croit savoir ce qui a poussé ''le sanguinaire de Kigali'' à déclarer ouvertement la guerre à la RDC. Selon ce quotidien,''la fanfaronnade et le cynisme avec lesquels il a annoncé la présence de ses troupes en RDC'' se justifient par le fait qu'il a été ''dopé'' par ''son entrée aussi étonnante qu'inattendue dans la Francophonie''. Ainsi, note le quotidien, ''considéré comme la pupille des yeux des Américains et désormais en odeur de sainteté avec les Français, rien ne peut arrêter la folie hitlérienne de Kagame''.

Pourtant, de nombreuses réactions des membres de la communauté internationale condamnent unanimement l'action du Rwanda en RDC. LA REFERENCE PLUS se fait l'écho de la réaction de l'ambassadeur des USA au Congo, qui condamne ''l'initiative militaire unilatérale de Kagame''. S'adressant à la presse, M. Roger Meece a déclaré que son pays faisait ''un effort pour envoyer des messages clairs pour faire respecter les engagements et accords internationaux signés récemment et dans le passé''. L'autre réaction rapportée par LE POTENTIEL est celle du Comité international d'accompagnement de la Transition (CIAT) qui appelle au respect du caractère inviolable de l'intégrité territoriale de la RDC. Le journal qui publie l'intégralité d'un communiqué du CIAT, souligne que le Comité international condamne ''toute action de l'intérieur ou de l'extérieur, visant à déstabiliser le processus de transition en RDC et l'instauration d'une paix durable dans la région''.

Sous le titre : Ruberwa, Mgr Monsengwo, l'ambassadeur des Etats-Unis et la Monuc disent non à Kagame, L'AVENIR évoque une ''vague de protestations contre le projet macabre de Kigali''. Le quotidien rapporte que le Vice-président en charge de la Politique, défense et sécurité, Azarias Ruberwa a reconnu que le problème des Interahamwe est crucial, ''mais de là à dire que le Rwanda puisse s'occuper lui-même de les désarmer sur le territoire congolais, il y a une ligne qu'il ne faut pas franchir aussi facilement''. Il estime qu'une action pareille requiert au préalable l'aval de la RDC ou une concertation. Pour sa part, l'archevêque de Kisangani et président de la Conférence épiscopale, Mgr Mosengwo, souligne que '' tant que l'on continuera, dans la région des Grands Lacs, à signer des documents que personne n'observe, on ne parviendra pas à la paix''. Le quotidien évoque aussi la réaction du diplomate américain, Roger Meece, déjà reprise plus haut, ainsi que celle de la MONUC qui juge ''inacceptable'' l'attitude du Rwanda. L'AVENIR pense que le désarmement des Interahamwe et autres constitue ''un beau prétexte pour Kagame d'empêcher la tenue des élections au Congo et de piller ses ressources naturelles''.

Toutes ces réactions font dire au quotidien LA TEMPETE DES TROPIQUES que le Président Rwandais essuie des ''tirs croisés''. Ce qui démontre que ''personne n'approuve la démarche de Kagame de poursuivre les Interahamwe sur le territoire congolais''.

LE POTENTIEL se penche sur l'attitude du Gouvernement congolais face aux menaces du Rwanda. Il note avec regret les réactions ''en ordre dispersé'' des membres du gouvernement qui donnent l'impression que ''la cohésion gouvernementale, si chère aux géniteurs de l'Accord global et inclusif, est encore loin de la pensée des animateurs de la transition''. Le quotidien se dit inquiet du ''silence de mort du gouvernement'', face aux menaces de Kagame. Notant qu'il ne s'agit point de céder à une quelconque panique, le quotidien estime que ''le fait que le gouvernement se réunisse pour examiner une nouvelle situation menaçant surtout l'intégrité territoriale et la sécurité du peuple congolais est un signe dissuasif, une manifestation de cohésion et de haute responsabilité politique au niveau de l'Exécutif''.

Sur un autre registre, LE PHARE annonce que la Monuc a rappelé au gouvernement de transition que ''les lenteurs dans l'intégration de l'armée, dans le désarmement des groupes armés congolais et étrangers sont à l'origine de nombreux problèmes en RDC''. Cette interpellation a été faite par le Porte-parole de la Monuc, Mamadou Bah, au cours du point de presse hebdomadaire de la Mission. Le quotidien applaudit le fait que ''la mission onusienne ait enfin levé le ton, suite à un comportement incompréhensible et inexplicable du Gouvernement sur l'intégration de l'armée''.

Par ailleurs, le même quotidien publie le message du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, William Swing, à l'occasion de la journée internationale de lutte contre le sida, le 1er décembre. Dans son message, M. Swing, invite, entre autres, ''le personnel de la Monuc à redoubler d'efforts en s'engageant avec détermination pour la réduction de la discrimination dont les femmes sont victimes et pour que des millions d'adultes et d'enfants infectés puissent vivre dans la dignité''.