Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

La presse kinoise de ce mercredi 1er décembre 2004 analyse avec force détails l'impact de ce qu'elle considère désormais comme ''la troisième guerre'' du Congo déclenchée par le Rwanda. Les principaux quotidiens évoquent également la nomination des mandataires intérimaires des entreprises d'Etat, sur fond des contestations continues des administrateurs suspendus la semaine dernière.''
La République Démocratique du Congo est de nouveau agressée par le Rwanda. Paul Kagame a mis sa menace à exécution. Il a choisi le parlement de son pays pour annoncer cyniquement cette nouvelle agression'', alerte
Le Potentiel dans son fait du jour. Le journal estime « Kagame déterminé à marcher sur Kinshasa ». « Et maintenant que la troisième guerre contre la RDC vient de commencer, souligne le quotidien, nul ne sait ce qu'il adviendra ». Et ce qui surprend, pour Le Potentiel, « c'est lorsque Kagame est affirmatif, la MONUC proclame toujours n'avoir rien vu ni entendu' La MONUC n'avait rien vu jusqu'au moment où la ville de Bukavu est tombée aux mains des insurgés » (Ndlr Mutebusi et Nkunda, en juin 2004). « En tout cas, c'est louche et il ne serait pas du tout surprenant que les forces de la MONUC laissent faire avant de plier bagage quand la situation deviendra intenable », commente le journal.

« Pour faire échec au projet funeste de Kagame, il faut une mobilisation générale contre la guerre », estime de son côté le quotidien L'AVENIR. ' «De toutes les façons, les efforts doivent être conjugués tant de l'intérieur que de l'extérieur pour y parvenir », relève le journal, qui rappelle les propos du porte-parole du Président Joseph Kabila, qui a annoncé le prochain déploiement de 10 000 éléments supplémentaires des FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo) au Nord Kivu. « Ces troupes auront pour mission de sécuriser les frontières de la RDC, d'empêcher que les Interahamwe opèrent à partir du territoire congolais et en même temps de faire face à toute éventualité », rappelle le journal citant le porte-parole du chef de l'Etat.

Concernant la stabilisation de la sécurité dans l'Est de la RDC, le ministre français de la Coopération, Xavier DARCOS, qui recevait, à Paris, le Vice-président congolais Azarias Ruberwa, a déclaré que la France « restait convaincue qu'il y avait lieu de ''congoliser'' le plus vite possible les forces d'intervention chargées de neutraliser et de désarmer les éléments rebelles rwandais encore en cavale dans cette partie du territoire congolais et de tout faire pour éradiquer les diverses formes de violence qui font rage au sein des populations civiles et innocentes ».

Ce à quoi Azarias Ruberwa a adhéré, en « plaidant pour l'extension du chapitre 7 de la charte de l'ONU aux deux provinces du Sud et du Nord Kivu ». Même préoccupation du gouvernement belge, dont le ministre des Affaires étrangères Carel de Gucht, cité par FORUM DES AS, « juge inacceptable la présence des troupes rwandaises' » (Sur le sol congolais).Le chef de la diplomatie belge « compte sur la communauté internationale pour faire pression sur le Rawnda », indique le journal, qui se fait, de même, écho de l'assurance de Ramazani Baya, ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale : « Le Gouvernement va saisir le Conseil de sécurité, l'Union Africaine et toutes les institutions internationales » pour dénoncer la provocation du Rwanda.

Sur un tout autre registre, LA REFERENCE PLUS publie la liste des membres du comité de gestion intérimaires des entreprises publiques désignés par le ministre du Portefeuille, en remplacement des 12 mandataires d'Etat suspendus. Le ministre a nommé 23 nouveaux membres du comité de gestion provisoire dans 8 entreprises suivantes : la Congolaise des Hydrocarbures (COHYDRO), la Société Nationale d'Electricité (SNEL), la Compagnie maritime du Congo (CMC), l'Office national des transports (ONATRA), la Régie des voix aériennes (RVA), l'Office congolais de contrôle (OCC), l'Office national du tourisme (ONT), l'Institut national de préparation professionnelle (INPP).

« Ce sont des cadres les plus anciens et de rang le plus élevé qui sont bénéficiaires de la mesure », souligne le journal, qui se pose la question de savoir si ceux-ci « vont bien gérer en bons citoyens ».
Selon le quotidien Le Phare, il existe « des critères discriminatoires pour exclure les cadres les plus anciens ».
D'après ce journal, « les vacances laissées par la suspension des comités de gestion des entreprises publiques épinglées par le rapport de la commission Bakandeja ont réveillé les démons de la division, ravivé les antagonismes et déclenché une véritable course au pouvoir. » De plus : « En si peu de temps, on a enregistré des conflits de compétence et même un duel aux couteaux pour la continuité des services. Certains cadres ont même fait appel aux parrains pour pouvoir bénéficier des faveurs de la désignation aux différents postes d'intérimaires. »