Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce lundi 22 novembre 2004 annoncent l'arrivée en République Démocratique du Congo, d'une mission du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ils évoquent également les relations - qui seraient tendues - entre la RDC et le Royaume de Belgique.

Visiblement non informé de l'arrivée, dimanche à Kinshasa, de la délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies, L'OBSERVATEUR annonce pour ce lundi, le périple de la délégation onusienne en RDC. Il précise que la mission du Conseil de Sécurité est conduite par l'ambassadeur de France à l'ONU, Jean-Marc de la Sablière. Citant des sources diplomatiques, le journal indique que la délégation sera reçue ce lundi par le président de la République, Joseph Kabila, avant de rencontrer les Vice-présidents de la République, Jean-Pierre Bemba, Azarias Ruberwa, Arthur Z'Ahidi Ngoma et Yerodia Ndombasi. Le quotidien croit savoir que ''les entretiens tourneront, à coup sûr, sur le processus de transition qui doit aboutir à la tenue des élections en 2005, le programme DDRRR, la réunification de l'armée et la reconstruction économique du Congo''. Outre Kinshasa, la mission du Conseil de Sécurité se rendra à Bukavu, précise le quotidien.

LA TEMPETE DES TROPIQUES
estime que par le biais de la délégation du Conseil de Sécurité, l'ONU apporte son appui au sommet sur les Grands Lacs. Le quotidien note, à cet effet, qu'au terme de son périple, le Conseil de Sécurité compte prendre langue avec les chefs d'Etat ayant participé au premier sommet de Dar es-Salaam sur la paix, la sécurité et le développement, afin de faire un bilan. Le journal fait remarquer que ''si les maux qui gangrènent cette partie du monde ne vont pas disparaître tout de suite, le sommet avait pour ambition de créer les conditions pour une paix durable''.

C'est également à Dar es-Salaam que le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a confirmé les allégations d'abus sexuels commis par certains membres de la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo (Monuc). LE POTENTIEL qui rapporte cette information, précise que dans un message communiqué samedi, Kofi Annan a indiqué ''avoir pris connaissance d'informations corroborant les allégations d'abus sexuels impliquant le personnel de maintien de la paix en RDC''. Le Secrétaire général des Nations Unies a souligné qu'il n'avait pu que constater qu'il existait des preuves évidentes de ces allégations qui ne concernent qu'un petit nombre de personnel des Nations Unies. Il a toutefois assuré que ''nous ne connaîtrons pas le repos tant que nous n'aurons pas éliminé ces pratiques au sein de la Monuc, au sein de toute autre opération de maintien de la paix, dans toute l'Organisation''.

C'est dans ce contexte que LA REFERENCE PLUS se fait l'écho d'une déclaration de l'Association des jeunes de l'Ituri qui ''s'en prend à la Monuc''. Selon la déclaration publiée intégralement par ce quotidien, l'Association des jeunes de l'Ituri s'indigne de ''la suprématie et de l'omniprésence avec laquelle la Monuc-Bunia s'interfère dans la gestion politico- sécuritaire, administrative et judiciaire de l'Ituri''. A en croire ce document, la commissaire de district de l'Ituri, aurait exprimé ''son ras-le-bol'' à ce sujet. Ces jeunes de l'Ituri dénoncent le fait que leur district soit ''placé sous un statut particulier semblable à un Etat en miniature doté d'institutions politiques'sur lesquelles pèse lourdement le Veto de la Monuc''. Ils s'insurgent contre le ''paternalisme'' développé par la Monuc, notant que ''le pouvoir d'encadrement du processus de pacification s'est vite transformé en pouvoir de suppléance ou de substitution''. Ils en veulent pour preuve des faits anodins, ''mais pleins de sens'', à savoir : '' la coupure du ruban symbolique par la directrice de la Monuc à l'occasion du lancement des travaux de la réfection de la route Bunia-Kasenyi, l'imposition faite aux officiels de présenter les civilités à la directrice de la Monuc Ituri' l'opposition expresse de la Monuc contre les actes administratifs de l'Administration spéciale'''. L'association des jeunes de l'Ituri conclut sa déclaration par la citation suivante : ''Si l'Ituri est une épine dans le processus de la transition, la Monuc est une chique dans le pied de l'Ituri''.

Sous le titre Kinshasa - Bruxelles : le ton monte, LE POTENTIEL évoque à nouveau ''l'affaire Karel De Gucht qui continue à empoisonner le climat entre la RDC et la Belgique''. Le journal rapporte qu'à Dar es-Salaam en Tanzanie où se tenait la Conférence internationale sur la paix, la sécurité et le développement dans la région des Grands Lacs, le Président Joseph Kabila aurait refusé de recevoir le ministre belge des Affaires étrangères. ''Par deux fois, selon les médias belges, il a tenté en vain d'être reçu par le chef de l'Etat congolais'', indique le quotidien, notant que ce refus est lié ''aux dernières déclarations incendiaires et discourtoises du ministre belge lors de son dernier séjour dans la région des Grands Lacs''. Le journal rappelle qu'à l'étape de Kigali, ''M. Karel De Gucht avait jeté le pavé dans la mare en émettant des propos négatifs à l'endroit des autorités congolaises jusqu'à dire qu'il n'existait pas d'Etat en RDC''.

Avec une pointe d'ironie, L'AVENIR s'étonne que ''l'homme qui disait n'avoir pas rencontré de dirigeants congolais dignes et capables de sortir le pays de cette situation et qu'il n'y avait même pas d'embryon d'Etat au Congo, veuille quand même se faire recevoir par le Président de cet Etat inexistant''. Le journal estime qu'en refusant de le recevoir, ''Joseph Kabila a démontré à Karel De Gucht qu'être un pays en difficulté ne veut nullement dire hypothéquer sa souveraineté''.