Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Divers sujets occupent les manchettes des journaux parus à Kinshasa ce vendredi 19 novembre 2004. L'ouverture de la Conférence internationale sur la paix, la sécurité et le développement dans la région des Grands Lacs y figure en bonne place.
Dar es-Salaam (capitale de la Tanzanie) abrite à partir de ce vendredi matin les assises de la Conférence internationale sur la paix, la sécurité et le développement dans les Grands Lacs. L'OBSERVATEUR consacre sa Une à ce forum organisé sous l'égide de l'ONU. ''Cette conférence accueillera une douzaine de chefs d'Etats africains 'ainsi que le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan'', indique le quotidien, précisant que le chef de l'Etat congolais, Joseph Kabila, est arrivé à Dar es-Salaam hier. Le journal note que la rencontre de Dar es-Salaam est ''la première conférence internationale à appréhender d'une manière globale tous les problèmes politiques, économiques et sociaux dans la région des Grands lacs''. Elle abordera quatre thèmes principaux, à savoir la paix et la sécurité, la bonne gouvernance et la démocratie, le développement économique et l'intégration régionale, ainsi que les questions humanitaires et sociales, rapporte le quotidien, ajoutant qu'à l'issue de la conférence, les chefs d'Etats vont entériner une ''déclaration sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement dans la région des Grands Lacs''.

LA REFERENCE PLUS se demande, pour sa part, si l'espoir est permis avec la tenue de la conférence internationale des Grands Lacs. Le quotidien souligne que ''la région des Grands Lacs est une des zones les plus troublées du monde, avec des guerres civiles et d'agression, des massacres et autre génocide récurrents'' . Selon ce journal, cette conférence suscite à la fois un gros espoir et de grandes inquiétudes. '' Espoir car, pour la première fois, il est question de se regarder dans les yeux pour se dire les vérités et se convaincre mutuellement en vue de la stabilité de la région, gage de paix et de développement'', écrit le journal, ajoutant que la conférence suscite également des inquiétudes ''face à des groupes armés qui n'ont pas été invités à ce processus alors qu'ils continuent à combattre leurs gouvernements respectifs en se servant des pays voisins comme base arrière''. Le journal fait notamment allusion au mouvement politico-militaire des Forces démocratiques de libération du Rwanda ( FDLR) qui avait prévenu en octobre dernier, que la conférence serait ''une perte de temps'' s'il n'y était pas associé.

C'est dans ce contexte que LE PHARE propose une analyse sur l'action de ce groupe armé et ses conséquences sur la paix en RDC. Sous le titre : le complot Interhamwe contre la RDC, le quotidien évoque ''la malveillance et le cynisme'' de ces ''hôtes encombrants'' de la RDC que sont ''les Interhamwe, les FDLR et autres ex-Far''. Le journal fait remarquer que ''ni le désarmement volontaire ou forcé, ni la perspective d'une normalisation entre Kinshasa et Kigali n'arrangent les rebelles rwandais prêts à la politique du désespoir, c'est-à-dire du pire, pour se rendre indispensables sinon incontournables''. Il se demande jusqu'où n'iraient pas ces ''nouveaux affreux des Grands Lacs à la fois pour ne pas perdre le bénéfice de leur sanctuaire et pour faire payer aux Congolais la facture de l'ingratitude''. LE PHARE rappelle que ''la chanson qui court reprend le refrain selon lequel les Interhamwe, les FDLR et les ex-FAR auraient permis aux Congolais d'éviter l'avènement à Kinshasa d'un régime inspiré de Kigali''. L'autre question, écrit le quotidien, est de savoir ''jusqu'où les Congolais baisseront-ils la culotte et accepteront-ils l'insolence et l'impertinence de ceux qui ne sont, jusqu'à preuve du contraire, que des forces négatives '''.

L'insécurité au Nord-Kivu préoccupe le quotidien L'AVENIR qui rapporte des observations du chef du Bureau de la Monuc à Goma, M. M'Hand Ladjouzi. Faisant le compte-rendu d'une rencontre entre la Monuc et les notables du Nord-Kivu, le journal rapporte qu'à cette occasion, M. Ladjouzi a clairement expliqué que la sécurité de la population incombe aux autorités locales. '' La Monuc n'est pas venue se substituer aux autorités congolaises. Elle est au Congo pour assister celles-ci dans le cadre de la transition devant aboutir aux élections, même s'il y a lieu de protéger la population, nous sommes tenus de tenir pour responsables les autorités locales lorsqu'elles n'assument pas leurs responsabilités'', a déclaré le chef de la Monuc-Goma, cité par le quotidien. Ce qui fait dire au journal que la Monuc atteste l'impopularité du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie, auquel sont issus l'autorité civile -Gouverneur de province- et le Commandant de la région militaire du Nor-Kivu.

LA TEMPETE DES TROPIQUES revient, pour sa part, sur la visite annoncée d'une mission du Conseil de sécurité des Nations Unies en RDC. La délégation du Conseil de sécurité est attendue ce dimanche à Kinshasa, rappelle le quotidien, notant que la Mission séjournera en RDC pendant près d'une semaine. ''Elle procédera à l'évaluation systématique de la situation du pays suivant les trois axes ci après : le déroulement de la transition et les causes à la base de son échec prévisible, le difficile engagement de l'ONU dans l'opération de désarmement des soldats ayant jadis appartenu aux armées rwandaises et des miliciens Interhamwe 'et enfin le drame humanitaire que la RDC vit depuis de longues années''.

Par ailleurs, LE POTENTIEL évoque à nouveau la question des audits au sein des entreprises publiques. Il rapporte qu'après l'audition des ministres et mandataires publics suite aux malversations constatées dans la gestion des entreprises publiques, l'opinion est suspendue à la suite qui doit être donnée à cette démarche. Pour ce quotidien, ''il revient à l'Assemblée nationale d'ouvrir une enquête judiciaire dans les meilleurs délais afin d'établir la part des responsabilités''. Déjà, souligne le quotidien, le Vice-président de la République en charge de la Politique, Défense et Sécurité, Azarias Ruberwa, a été le premier à exiger des sanctions à l'endroit des coupables.