Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

L'intégration de l'armée, sous fond de méfiance entre la 10ème et la 8ème région militaire, est au centre des commentaires proposés par les journaux parus à Kinshasa ce jeudi 11 novembre 2004.
L'intégration effective de l'armée vient de commencer, annonce LE PALMARES. En effet, rapporte ce quotidien, l'état-major des Forces armées de la République Démocratique du Congo vient de décider d'intégrer dans l'armée 200 ex-combattants des groupes armés opérant dans le district de l'Ituti. Citant le Porte-parole de la Monuc, Mamadou Bah, le journal précise que ''des dispositions sont prises'' pour l'intégration des ex-combattants qui ont accompli les formalités de désarmement dans les centres de transit de l'Ituri. Il note que cette démarche apporte ''une lueur d'espoir'', au moment où ''la loi sur l'armée, pourtant dûment votée par le Parlement, tarde toujours à être promulguée''. Mais le quotidien estime qu'il faudrait plus pour arriver à l'intégration effective de l'armée. Il rappelle que malgré la réunification de l'unité de commandement, l'intégration au niveau subalterne reste un v'u pieux, ''chaque belligérant s'ingéniant à garder sa petite armée du temps de la guerre, tapie dans un coin''.

C'est dans ce contexte que L'AVENIR fait état d'une ''méfiance totale'' entre la 8ème et la 10ème région militaire. Selon ce quotidien, ''malgré les efforts de la haute hiérarchie militaire qui prône l'harmonie tant au Nord-Kivu qu'au Sud-Kivu ou entre les deux régions militaires, sur le terrain, on assiste à des scènes qui font croire le contraire''. Le journal en veut pour preuve la mise en place des barrières de part et d'autre des deux régions, pour ''soit-il, contrôler les entrées et les sorties et détecter les forces du mal''. Citant un militaire de la 8ème région militaire, le journal indique que ''les éléments des deux régions militaires collaborent mais tout en restant vigilant car l'ennemi peut venir de partout''. Pour le quotidien, cette déclaration prouve à suffisance la méfiance qui existe entre les deux régions militaires dont les commandants ont des objectifs opposés. '' On retrouve d'un côté Buja Mabe qui jure par la libération de la population et d'autre part, le général Obeid Rwabatshira qui joue le jeu de Nkundabatware ( Laurent Nkunda)'', écrit le journal.


Pour sa part, LA TEMPETE DES TROPIQUES consacre sa manchette à l'opération de ''ratissage'' des groupes armés au Sud-Kivu, par la Monuc et les FARDC. Il s'agit, précise-t-il, des opérations conjointes de la Monuc et des Fardc lancées contre des miliciens rwandais d'origine hutu le 8 novembre dernier à Walungu, un territoire du Sud-Kivu. Le journal souligne qu'à travers cette opération, la Monuc et l'armée congolaise donnent une dernière chance aux miliciens rwandais pour se soumettre au rapatriement volontaire dans le cadre du programme DDRRR (Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion et Réinstallations) de la Monuc. Il s'agit également, poursuit le quotidien, de donner une alternative aux combattants congolais qui doivent ''soit intégrer les FARDC soit s'inscrire au programme de démobilisation et réinsertion''. LE PHARE qui aborde le même sujet, précise que le soutien de la Monuc à cette opération entre dans le cadre de son mandat. C'est pourquoi ''la Monuc félicite et soutient le Gouvernement de transition pour son engagement à Walungu'', rapporte-t-il, indiquant que cette opération est le résultat de l'entretien que le général Samaila Iliya, commandant des forces de la Monuc et le général Kisempia, chef d'état-major des FARDC, ont eu le mercredi de la semaine écoulée.

Cependant, les forces négatives s'opposent à cette initiative, rapporte FORUM DES AS, qui se fait l'écho d'une déclaration du porte-parole des FDLR. Ce dernier aurait affirmé qu'ils ne rentreraient pas par la force au Rwanda. Il exige que ''Paul Kagame démocratise d'abord le pays avant leur retour''. Cette déclaration fait dire au journal que les Fdlr défient la Monuc et les Fardc.

Par ailleurs, LE PHARE rapporte la réaction des rescapés du massacre de Gatumba, suite à la publication du rapport d'enquête de l'ONU. Selon le quotidien, ces rescapés ont fait part de leur ''indignation'' face à ce qu'ils considèrent comme ''des omissions graves contenues dans le rapport établi par les enquêteurs de la Monuc, de l'Onub et du Hcdh au sujet des tueries du 13 au 14 août 2004 au Camp des réfugiés Banyamulenge à Gatumba''. Les rescapés de Gatumba estiment que ''les conclusions onusiennes ont innocenté avec beaucoup de légèreté les FARDC, les Maï-Maï, le FLN, les Interahamwe et les ex-FAR'', écrit le quotidien, ajoutant qu'ils disent ne pas comprendre ''l'inertie des enquêteurs onusiens à la revendication, par les FLN, du massacre, et leur refus de prendre en considération les témoignages des rescapés au motif que ceux-ci auraient été manipulés politiquement''.

LE POTENTIEL annonce l'arrivée d'une mission du Conseil de sécurité de l'ONU en Afrique centrale du 21 au 25 novembre 2004. ''Cette mission dont la France assumera la direction se rendra successivement au Rwanda, en RDC, au Burundi et en Ouganda'', précise le quotidien. Selon les termes de référence de la mission, ''elle appellera notamment les gouvernements de la région à coopérer, en priorité, dans le domaine de la sécurité. Elle exprimera la préoccupation du Conseil face aux violations de l'embargo sur les armes dans l'est de la RDC et la poursuite de l'exploitation illégale des ressources naturelles'', rapporte le quotidien.