Revue de presse du jour

23 fév 2009

Revue de presse du jour

Le désarmement des groupes armés étrangers présents sur le territoire congolais par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), en collaboration avec la MONUC, l'intégration des militaires congolais, la Conférence pour la paix, la sécurité et le développement dans la région des Grands Lacs prévue du 19 au 20 novembre en Tanzanie, constituent les principaux sujets développés dans la presse kinoise de ce mercredi 10 novembre 2004.
La MONUC et les FARDC entament leur première opération conjointe, annonce à la Une LE POTENTIEL. « Au moins trois mille soldats sont arrivés lundi à Walungu pour y être déployés en vue de stabiliser le territoire et protéger la population », a indiqué à l'AGENCE FRANCE PRESSE le Porte-parole de la 10e région militaire, cité par le journal. « Un moratoire de deux mois émanant de l'état-major général des FARDC vient d'être signifié aux rebelles Hutu cantonnés dans l'Est du pays en vue de leur désarmement volontaire et de leur rapatriement dans leur pays d'origine, le Rwanda (') Aussitôt après qu'ils aient été informés des intentions de la haute hiérarchie militaire congolaise à leur égard, les rebelles Hutu rwandais, par la voie de leur représentant en Belgique, Anastase Munyandekwe, ont fait savoir à la Communauté internationale leur refus de se laisser désarmer par la force », souligne LE PHARE sous le titre Les rebelles rwandais menacent la RDC.

Les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), dans un communiqué, se disent « indignées par les man'uvres militaires initiées par la MONUC » ces temps derniers et dans lesquelles elle ne cesse de demander aux FARDC d'utiliser tous les moyens, y compris la force, pour les désarmer, rapporte ce quotidien. Le mouvement rebelle Hutu invite « l'armée à se méfier de la MONUC qui ne fait que défendre les intérêts de Paul Kagame », indique le journal. « Il conditionne le retour des membres des FDLR à l'ouverture d'une espèce de dialogue national au Rwanda », écrit LA TEMPETE DES TROPIQUES.

Pour LE PALMARES, les rebelles rwandais en RDC narguent les FARDC et la MONUC. L'AVENIR parle de Tension au Sud-Kivu dans la perspective du désarmement forcé des Interahamwe et rappelle que la présence des combattants rwandais en RDC a « toujours offert un prétexte au Rwanda de chercher à opérer militairement sur le territoire congolais, même si les vraies motivations restent d'ordre économique ». LE PHARE estime que « le décor de l'épreuve de force est planté » car les FARDC affichent leur détermination à « neutraliser les forces négatives » à Walungu et ses environs. LE PALMARES voit dans la prise de position des FDLR « une volonté manifeste de négocier leur désarmement ». Ce qui, poursuit le journal, « ne mettra pas du tout les forces mixtes commises à cette tâche en position de faiblesse ». Pour ce quotidien, l'armée congolaise entend « mener cette mission de désarmement jusqu'au bout, aidée par la MONUC ». L'opération FARDC-MONUC (est) en difficulté, estime LA TEMPETE DES TROPIQUES. « Mais la RDC, meurtrie par la guerre, a tout intérêt à sécuriser son territoire. Il n'est pas du pouvoir de la RDC de pousser Kagame à dialoguer avec ses compatriotes opposants civils ou militaires. Pareille initiative relève de la Communauté internationale », écrit le journal. Il appelle la MONUC à aider la RDC « à bouter dehors les ennemis de la paix d'origine étrangère dont les miliciens rwandais, d'autant plus que le processus de DDRRR (désarmement, démobilisation rapatriement, réinstallation et réinsertion) qui concerne les groupes armés étrangers piétine ».

Le Chef d'état-major général des FARDC, le Lieutenant-général Kisempia a lancé la campagne de sensibilisation sur l'intégration des militaires, annonce L'AVENIR. « Il s'est agi de mobiliser les énergies et la volonté des officiers généraux et supérieurs dans le processus d'accompagnement de l'intégration pour la mise en place d'une armée intégrée et restructurée ('), véritable gage pour l'organisation des élections libres, transparentes et démocratiques en juin 2005 », écrit le journal. Ce processus terminé au niveau de l'Etat-major général et des régions militaires « s'étend désormais à tous les militaires et groupes armés signataires ou non de l'Accord global et inclusif, vivant en RDC ou à l'extérieur », précise le quotidien.

Sous le titre Sommet des Grands lacs : ne pas donner l'occasion à l'échec, LA TEMPETE DES TROPIQUES revient sur la Conférence prévue du 19 au 20 novembre à Dar-Es Salaam. « Les résistants Maï-Maï restent sceptiques quant à l'aboutissement heureux de ces travaux si jamais ils ne sont pas impliqués », fait savoir le journal qui espère voir la question abordée lors des rencontres préparatoires, comme celle de Kampala, qui a ouvert ses portes le lundi 8 novembre, dans la capitale ougandaise. Dans son éditorial, LE POTENTIEL estime que la RDC qui a connu 5 ans de guerre, avec trois millions et demi de morts, le pillage systématique du patrimoine congolais et la destruction de l'écosystème, mérite donc Une juste réparation. « La conférence de Dar-Es-Salaam ferait 'uvre utile si elle pouvait examiner cet aspect de la question et envisager une solution susceptible d'effacer tous les ressentiments », écrit le quotidien. Pour la réussite du sommet, « il faut bien préparer le terrain en tenant compte de toutes les préoccupations soulevées par les différentes parties impliquées dans la crise de la région des Grands Lacs ».

RDC : gare au syndrome ivoirien, prévient LE PHARE qui compare l'actuelle crise en Côte d'Ivoire avec la situation en RDC. Le journal constate que dans les deux cas, il y a non-respect des engagements pris pendant les négociations, l'accaparement du pouvoir au détriment des autres partenaires politiques -illustré au Congo, il y a peu, par le cahier de charges du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD/Goma) - la personnalisation de l'exercice du pouvoir, l'organisation des milices et des gardes prétoriennes et le recrutement des mercenaires. « Tous ces faits et gestes démentent l'organisation des élections convenables en juin 2005 ('). La conjuration du syndrome ivoirien en RDC incombe à la Communauté internationale par le CIAT (Comité International d'Accompagnement de la Transition) interposé, et au peuple congolais (') S'il y a un moindre relâchement de vigilance de part et d'autre (peuple-CIAT), le syndrome ivoirien sera à nos portes », conclut le journal.

Un million de Congolais en danger de mort à Kisangani, indique LA REFERENCE PLUS. La foudre a frappé la centrale électrique qui alimente la ville en électricité, la plongeant ainsi dans le noir, depuis lundi. Le chef-lieu de la Province Orientale manque ainsi d'eau potable, précise le journal qui redoute de graves conséquences, « si les autorités n'y prennent garde ».