Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Le partage des responsabilités dans les entreprises publiques, la future Constitution de la République, la traque des Interahamwe par les FARDC, ainsi que les accrochages entre les membres du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement) et du MLC (Mouvement de Libération du Congo) dans la Province de l'Equateur, constituent les principaux sujets développés par les journaux kinois de ce lundi 8 novembre 2004.
La problématique du partage des entreprises du Portefeuille de l'Etat entre les composantes et entités du dialogue inter-congolais focalise l'attention du microcosme politique congolais, souligne LE PALMARES, qui rappelle qu'à ce sujet, les avis sont diamétralement opposés entre le camp du Président Joseph Kabila et la majorité d'autres composantes et entités. ''Pour le Chef de l'Etat, les entreprises publiques ne peuvent faire l'objet d'un partage'', indique le quotidien, notant que ce dernier préconise ''l'organisation des concours pour la sélection des futurs mandataires, sous l'égide d'une commission neutre avec la compétence comme critère 'clé''. Tandis que la majorité d'autres composantes et entités, s'appuyant sur l'esprit de l'Accord de Sun City, préconisent '' le partage vertical'' des entreprises publiques. Revenant sur la position du Chef de l'Etat, le quotidien rapporte que ce dernier vient de décider de ''mettre de l'eau dans son vin''. Selon ce quotidien, Joseph Kabila ne rejetterait plus totalement l'idée de partage des postes de responsabilité dans les entreprises. Il aurait coupé la poire en deux, en se prononçant en faveur du partage en ce qui concerne les Conseils d'administration et non en ce qui concerne les comités de gestion.

Dans ce même contexte, l'Association nationale des entreprises publiques (ANEP) vient de faire connaître sa position par rapport aux audits diligentés récemment au sein des entreprises publiques. Selon LA REFERENCE PLUS, l'ANEP considère que ''ces audits sont partiaux dans la mesure où ils ne concernaient que la gestion de ces entreprises vue de Kinshasa sans s'intéresser aux parties des même entreprises ayant fonctionné dans les territoires jadis sous occupation des rébellions''. Les membres de l'ANEP disent ne pas être opposés à la mise en place ''programmée et tant réclamée'' dans les entreprises, mais ils estiment néanmoins qu'elle devrait ''respecter les critères d'expérience, de compétence et de moralité au lieu de se dérouler dans une agitation qui ne donne pas gros de l'avenir des entreprises déjà en difficulté''.

LE POTENTIEL consacre sa manchette à l'avant 'projet de Constitution de la 3ème République. Le journal souligne que le texte de la loi fondamentale qui va être soumis à l'examen d'une plénière du Sénat dans les prochains jours, contient un certain nombre de particularités. Le quotidien relève des contradictions notamment en ce qui concerne le régime politique. Selon le journal, au terme de l'avant-projet de Constitution, le régime politique au Congo sera parlementaire. ''Il se caractérise par l'existence d'un parlement dont les membres sont élus au suffrage universel direct' A leur tour, ils éliront un Président de la République au deuxième degré ( suffrage indirect)'', explique le quotidien qui note par ailleurs que le même avant-projet décrète l'élection du Président de la République au suffrage universel direct, donc directement par le peuple. Pour ce quotidien, le projet de constitution consacre ''un Président faible, sans pouvoirs réels''. Il introduit quelques innovations, comme le ''régionalisme constitutionnel'' qui dote les provinces ''de la personnalité juridique, de l'autonomie de gestion des ressources économiques, humaines, financières ou techniques''. Le quotidien relève une autre innovation concernant ''le statut du chef de l'opposition'', garanti par la Constitution. Ce chef de l'Opposition est présenté comme le leader du parti d'opposition ayant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale, précise le quotidien.

Sur un autre registre, L'AVENIR annonce que le Général Félix Buja Mabe, commandant de la 10ème région militaire, sen va en guerre contre les Interhamwe à Walungu. A cet effet, le Général Mbuja Mabe aurait signifié son intention de déployer ses hommes dans le territoire de Walungu pour mettre fin aux exactions des groupes étrangers incontrôlés, notamment les Interahamwe, indique le quotidien, soulignant que pour réussir cette opération, les soldats des FARDC bénéficieront de l'appui de la Monuc. Le quotidien note que c'est la première fois, depuis l'établissement de la Monuc en novembre 1999, qu'une telle opération est lancée conjointement par les deux parties dans la province du Sud-Kivu.

Par ailleurs, LE PALMARES fait état d'un nouveau rapport d'experts de l'ONU sur l'exploitation illégale des ressources de la RDC, entériné par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Selon ce quotidien, le Conseil de Sécurité aurait annoncé sa décision de ne plus sanctionner les pillards des ressources naturelles de la RDC. Le journal fait remarquer que la renonciation aux poursuites intervient au moment où il est prouvé que l'exploitation illégale des ressources naturelles de ce pays se poursuit. Le journal croit savoir que ''des entreprises, parfois même des gouvernements respectifs cités dans les précédents rapports auraient fait pression pour que l'ONU renonce à toute poursuite''.

LE PHARE rapporte des accrochages entre les militants du PPRD et ceux du MLC dimanche à Gemena, dans la Province de l'Equateur. Selon le quotidien, des incidents ont éclaté dans cette ville à l'arrivée d'une délégation du PPRD venue de Mbandaka, ''pour organiser les préparatifs d'accueil de Vital Kamerhe, le Secrétaire général de ce parti qui s'apprête à faire une tournée dans l'ex-fief du Mouvement de Libération du Congo de Jean-Pierre Bemba''. La démarche ne semble pas avoir été du goût des militants du MLC qui l'ont assimilé à un intolérable acte de provocation, indique le quotidien qui estime que ces incidents constituent un ''mauvais signal pour la campagne électorale''. FORUM DES AS note qu'en se rendant à l'Equateur, Vital Kamerhe a voulu ''défier'' Jean-Pierre Bemba dans son fief.