Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce vendredi 5 novembre 2004 font état de nouveaux affrontements à l'est, entre deux factions des Forces armées du Congo (FARDC). Ils commentent également la recommandation d'un expert onusien pour la création d'un Tribunal Pénal International pour la RDC, ainsi que le désaccord à l'Assemblée Nationale au sujet de la loi sur la nationalité.
Des combats opposent depuis lundi deux factions des Forces armées du Congo (FARDC), dans l'est du pays, rapporte LE POTENTIEL. Citant la Mission des Nations Unies au Congo (Monuc), le journal précise que ''les affrontements se déroulent dans la localité de Bweremana et opposent un groupe de soldats issus de l'Armée nationale congolaise (ancienne branche armée du Rassemblement congolais pour la Démocratie) aux anciens combattants Maï-Maï''. La Monuc dit ''ignorer'' les raisons de ces accrochages qui ont provoqué le déplacement des habitants vers Minova et Nzilo, indique le quotidien.

Pour L'OBSERVATEUR, ces affrontements posent à nouveau le problème du ''brassage des hommes de troupes issus de différentes factions rebelles, en vue de la constitution d'une nouvelle armée nationale, intégrée et républicaine''. Ces conflits qui opposent les éléments d'une même armée prouvent que le processus d'intégration de l'armée sera un ''travail de longue haleine'', estime le quotidien.

Dans ce même contexte, LE PHARE annonce que le général Mbuja Mabe de la 10ème région militaire s'en va-t-en guerre contre les Interahamwe à Walungu. Selon ce journal, le commandant de la 10ème région militaire (Sud-Kivu) s'apprête à déployer ses hommes pour ''refreiner les exactions des groupes armés étrangers incontrôlés, notamment les Interahamwe, dans cette partie de la province du Sud-Kivu''. Le journal rappelle que les dernières résolutions de l'ONU demandent au gouvernement de faire tout pour que les forces négatives étrangères rentrent dans leur pays. ''Nous le ferons avec l'appui de la Monuc. Donc la population peut compter sur nous'', a rassuré le général Mabe, cité par ce quotidien.

Le même journal revient sur l'idée de la création d'un Tribunal Pénal International pour la RDC, émise récemment par l'avocat Burkinabé Titinga Fréderic Pacere, Expert indépendant de la Commission des droits de l'Homme sur la situation des droits de l'Homme en République Démocratique du Congo. LE PHARE souligne que l'expert onusien soutient la nécessité de ''mettre en place une juridiction internationale qui se chargera de juger tous les crimes perpétrés en République Démocratique du Congo entre 1997 et 2002, avant l'entrée en vigueur de la Cour Pénale Internationale''. Ainsi, note le quotidien, ''la traque pourrait enfin être déclenchée contre des dizaines d'acteurs politiques, d'officiers et d'hommes de troupes actuellement sous la protection d'immunités diverses fondées sur des textes juridiques et des fonctions officielles''.

LA TEMPETE DES TROPIQUES demande aux Congolais ''de se tenir debout pour soutenir cette initiative''. Il estime que la recommandation de Titinga a besoin ''du lobbying des Congolais pour sonner dans les oreilles des membres du Conseil de Sécurité de l'ONU comme une priorité et une impérieuse nécessité''.

Par ailleurs, LE POTENTIEL rapporte que le projet de loi sur la nationalité transmis au chef de l'Etat pour promulgation est un ''faux'' document. Selon ce quotidien, il y avait eu ''manipulation'' au niveau du toilettage du draft de ce texte. ''Le Bureau du Parlement n'avait pas respecté la procédure régulière et s'était permis d'insérer des termes qui n'avaient jamais fait l'objet de débat ni à l'étape du Sénat ni au niveau de l'Assemblée nationale'', rapporte le quotidien. ''Saisi de la situation, le Président de l'Assemblée, Olivier Kamitatu, de retour d'une mission officielle aux Etats-Unis, a promptement réagi en dénonçant l'irrégularité'', indique le quotidien, notant que le Président de l'Assemblée a demandé, depuis plus de 48 heures, au Président de la République de lui retourner le document qui lui avait été transmis par Philomène Omatuku (vice-présidente de l'Assemblée) et Mgr Marini Bodo (président du Sénat).

Pour sa part, LE PALMARES annonce''une ébullition'' aujourd'hui au niveau de l'Espace présidentiel. Le journal fait ainsi allusion à la réunion entre le Président et les quatre Vice-présidents, aujourd'hui à la Cité de l'Union africaine à Kinshasa. A l'ordre du jour de cette réunion, le journal note ''deux sujets qui fâchent'', à savoir le partage des postes de responsabilité dans les entreprises du portefeuille de l'Etat et dans les services de sécurité. Le quotidien croit savoir que ''la question du partage des entreprises risque de provoquer des échanges pétillants''. A propos justement du partage des entreprises publiques, LE PHARE annonce que le Président de la République, Joseph Kabila, devrait donner ''sa position finale'' aujourd'hui.

LE PHARE évoque, en outre, la campagne de désinformation orchestrée contre la Monuc à Bukavu. Le journal rappelle qu'il avait déjà tiré la sonnette d'alarme à ce propos, en avertissant que ''certains leaders de la Société civile et de l'Eglise catholique jouaient un jeu dangereux en manipulant les masses''. Le journal relève que la Monuc vit une situation paradoxale dans la partie Est de la RDC. ''On lui demande d'une part de sécuriser davantage la population civile ainsi que les représentants des institutions centrales et d'autre part de débarrasser le plancher pour cause d'inefficacité'', écrit le quotidien, indiquant que ''l'attitude de certains compatriotes vivant à l'Est vis-à-vis de la Monuc suscite un tas de questions''. Le quotidien invite ces derniers à réfléchir sur ''le sort qui serait celui des populations civiles du Sud-Kivu, du Maniema, du Nord-Kivu, de la Province Orientale et du Katanga au cas où les troupes onusiennes arrivaient effectivement à plier bagages''.