Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Les mandataires des entreprises publiques accusés de mégestion, sont entendus depuis mercredi par les députés. C'est ce que relate la plupart des journaux parus à Kinshasa ce jeudi 28 octobre 2004.
LE POTENTIEL considère que la convocation des mandataires des entreprises publiques devant les députés est un ''fait rarissime'' dans les annales du parlement congolais. A l'origine de cette innovation, il y a ''l'accablant rapport des audits de gestion récemment effectués auprès d'une vingtaine d'entreprises publiques'', indique le quotidien. Devant le Parlement, les mandataires sont appelés à justifier leurs actes de mégestion, rapporte le journal qui croit savoir que ''ces auditions précèdent, de toute vraisemblance, leur inculpation devant le juge ou leur réhabilitation''. Le quotidien rappelle que le rapport d'audit établi conjointement par la Cour des comptes, l'Inspection générale des finances, le Conseil supérieur du Portefeuille et le Secrétariat permanent de la comptabilité au Congo, a articulé plusieurs griefs à la charge des mandataires des entreprises publiques, notamment : inexistence d'une comptabilité ou tenue d'une comptabilité régulière, non-élaboration du bilan, fixation anarchique des salaires et autres avantages, dilapidation des deniers publics, passation des marchés de gré à gré, surfacturation, endettement excessif, ponctions opérées en faveur des autorités de tutelle etc.

LE PHARE estime qu'en diligentant une autre enquête sur la base de l'audit de la Cour des comptes, l'Assemblée Nationale enfonce le clou. A l'issue de ce nouveau contrôle qui est effectué par trois commissions mis sur pied par l'Assemblée nationale, un rapport sera déposé devant le Parlement qui examinera la possibilité de proposer des sanctions positives ou négatives, indique ce quotidien. Dès lors, le journal pense que les mandataires reconnus coupables de mégetsion (sont) aux portes de la prison de Makala (Prison centrale de Kinshasa).

Mais L'AVENIR n'apprécie pas la démarche de l'Assemblée Nationale. Il estime que la chambre basse du Parlement est sur le point de cautionner la partition économique et fiscale du pays. Le mieux, indique ce quotidien, aurait été de ''prendre en compte le rapport d'audit (existant) et de diligenter également un audit dans les territoires dits réunifiés''.

Par ailleurs, LE PHARE se fait l'écho d'une plainte de la MONUC qui s'indigne de certains abus commis par les éléments du Groupe spécial de la sécurité présidentielle (Gssp) à Kisangani. Citant le Porte-parole de la Monuc, Mamadou Bah, qui s'exprimait au cours du pont de presse hebdomadaire de la Mission, le journal rapporte que 2.500 membres du Gssp avaient multiplié des actes de harcèlement contre les Casques bleus. '' Ces actes consistent notamment dans les fouilles systématiques et la confiscation des matériels'', écrit le quotidien, soulignant que pour la MONUC, ''ces actes constituent des violations des résolutions de l'ONU''.

Le Porte-parole de la MONUC a en outre annoncé que deux Casques bleus tunisiens avaient été sanctionnés pour abus sexuels, rapporte LE PALMARES. ''Ces Casques bleus ont été rapatriés la semaine dernière' Ils seront traduits devant les instances judiciaires de leur pays pour avoir violé le règlement militaire des Nations Unies'', précise le quotidien, notant que par cette sanction, William Swing veut ''redorer le blason terni auprès de la population congolaise qui commençait peu à peu à croire que la Monuc s'écartait de sa principale mission en RDC'' .

Concernant les activités de la Monuc, le même quotidien annonce que le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la RDC, M. William Swing a procédé mercredi à Kinshasa, à la cérémonie officielle du lancement des travaux de construction d'un pont sur la rivière Basoko, dans la commune de Bandalungwa. ''Ces travaux de construction sont effectués dans le cadre du programme des projets à impact rapide lancé par la Mission des Nations Unies en RDC depuis 2001'', écrit le quotidien, soulignant que dans ce contexte, plus de deux cents projets ont déjà été réalisés à travers toute la République, au bénéfice de près de trois millions de Congolais.

Pour sa part, LA TEMPETE DES TROPIQUES consacre sa manchette à ce qu'il appelle ''une folie de grandeur'' du Président ougandais, Yoweri Museveni. Le quotidien révèle que le Président ougandais aurait, dans une correspondance adressée au Secrétaire général des Nations Unies, plaidé pour une immunité provisoire en faveur des leaders des groupes armés de l'Ituri. Museveni aurait opté pour cette démarche en vue de préserver la paix qui a élu domicile en RDC, indique le journal qui rappelle que ce v'u s'exprime au moment où la Cour pénale internationale enquête déjà en Ituri sur les atrocités, crimes de guerre, crimes de génocide et crimes contre l'humanité commis dans cette partie du pays. Il se demande dès lors, ''que craint l'Ouganda dans une affaire horrible qui a eu lieu en dehors de son territoire et dans laquelle, sauf ignorance, il n'est impliqué ni de loin, ni de près '''.

Suite à l'attaque de la localité de Kilwa dans la Province du Katanga, LA REFERENCE PLUS fait état d'une vague d'arrestations à Lubumbashi. Le journal annonce qu'Alain Mukalayi, le commandant des assaillants, grièvement blessé lors de la reprise de la localité il y a environ une semaine, n'a pas survécu à ses blessures. Son adjoint Bwaliya est également entre les mains des autorités de la 9ème région militaire, indique le quotidien. ''Outre les deux chefs rebelles et leurs gardes de corps, les FARDC ont arrêté un prêtre catholique de la ville de Pweto soupçonné de complicité avec les assaillants'.Hier mercredi, au moins trois civils, tous des jeunes cadres oeuvrant à Lubumbashi ont été interpellés dans le cadre de la même affaire'', rapporte LA REFERENCE PLUS.