Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

La signature d'un accord sur les questions de sécurité entre la RDC, le Rwanda et l'Ouganda est le principal sujet qui retient l'attention de la plupart des journaux parus à Kinshasa ce mercredi 27 octobre 2004.
Réunis à Kigali du 25 au 26 octobre dernier, les ministres des Affaires étrangères de la RDC, du Rwanda et de l'Ouganda, ont signé un accord sur des questions de sécurité au niveau des frontières communes. C'est ce que rapporte L'OBSERVATEUR, précisant que cet accord porte notamment sur la question délicate de désarmement des groupes armés. ''L'accord signé stipule que les trois pays vont coopérer au sein d'une commission de défense et sécurité pour neutraliser les groupes armés qui ont causé tant de dégâts dans la région'', indique le quotidien, soulignant que cette réunion entre les trois pays a été facilitée par les Etats-Unis d'Amérique. Il rappelle qu'elle fait suite à la réunion tripartite tenue en septembre dernier à Washington, au cours de laquelle les trois Etats avaient signé un protocole d'accord sur la mise en place d'un mécanisme de contrôle des frontières.

''Nous nous sommes mis d'accord pour établir un mécanisme tripartite pour régler les questions de sécurités régionale'', a déclaré le ministre rwandais des Affaires étrangères, Charles Murigande, cité par LA REFERENCE PLUS. Le quotidien se fait également l'écho d'une déclaration du ministre congolais des Affaires étrangères, Ramazani Mbaya, qui a affirmé que ''la neutralisation des groupes armés pourrait se faire dans les douze mois, à condition que tout le soutien logistique promis par la communauté internationale devienne effectif''. L'accord signé à Kigali prévoit la tenue d'une réunion regroupant les ministres des Affaires étrangères ainsi que ceux de la Défense des trois pays, une fois tous les deux mois pour discuter des questions liées à la paix et à la sécurité dans la région, indique le journal.

Mais en dépit de la signature de cet accord, ça chauffe à nouveau entre Kinshasa et Kigali, écrit LA TEMPETE DES TROPIQUES qui fait état de la fermeture de la frontière de la Ruzizi I, entre la ville de Bukavu dans la province du Sud-Kivu et celle de Cyangungu au Rwanda. ''Cette disposition est survenue après des plaintes des Congolais, victimes des brutalités de la part de civils rwandais alors qu'ils se trouvaient au marché de Cyangungu au Rwanda'', rapporte le quotidien, qui précise que ''ces exactions avaient pour origine la mort d'un sujet rwandais abattu, il y a quelques jours, par la 10ème région militaire alors qu'il tentait nuitamment de pénétrer illégalement en territoire congolais''.

Evoquant le rapport d'Amnesty international sur les viols perpétrés à l'Est de la RDC, LE POTENTIEL rapporte que ce document est ''tout ce qu'il y a de plus poignant, de plus saisissant, de plus dramatique et de plus douloureux en ce qu'il met en lumière une situation qui a tout simplement pris la forme d'un fléau''. Présentant les grandes lignes de ce rapport, le journal indique que selon Amnesty International, les viols représentent, par leur ampleur, ''à la fois une crise des droits humains et une crise de santé''. Ce sont, précise le quotidien, ''des dizaines de milliers de femmes, de jeunes filles et d'enfants parfois en très bas âge, qui ont été systématiquement violées dans l'Est de la RDC où plus de vingt groupes armés se disputaient le contrôle des terres et des ressources''. Le rapport souligne que ''certaines victimes ont subi à plusieurs reprises de viols multiples et d'autres formes de violence sexuelle de la part des différentes forces en conflit. D'autres ont été violées par des bandes comptant parfois vingt-cinq combattants ou contraintes à l'esclavage sexuel pendant des mois ou des années''. Ces viols, poursuit le rapport, sont souvent accompagnés ''de tortures sexuelles se caractérisant par l'insertion d'une baïonnette ou d'un bout de bois pointu dans le vagin, des blessures par balles au niveau de l'appareil génital'''. Selon LE POTENTIEL, le rapport d'Amnesty International met le Gouvernement au banc des accusés, pour n'avoir pas pu ''progresser de manière significative sur des questions fondamentales pour l'avenir et la stabilité du pays''. Le quotidien note que les atermoiements politiques et les obstructions délibérées ont retardé les reformes et le fonctionnement efficace des institutions étatiques. ''Cette situation prolonge la souffrance des milliers de femmes et de jeunes filles victimes de viols qui continuent d'en payer le prix par leur santé et leur dignité'', souligne le rapport.

Un conseiller spécial de Kofi Annan enquête sur les abus sexuels imputés au personnel onusien à Bunia, annonce LA TEMPETE DES TROPIQUES. Il s'agit, indique le quotidien, de son Altesse royal Zied de Jordanie, qui est arrivé le 26 octobre à Bunia en Ituri, où il séjournera pendant 3 jours, dans le cadre du suivi de l'enquête sur les abus sexuels dont certains membres du personnel onusien se sont rendus coupables.

L'AVENIR se penche sur le désaccord entre le Sénat et l'Assemblée à propos du projet de loi sur la nationalité. Selon ce quotidien, les deux chambres enverront deux versions du texte de loi au Président de la République pour promulgation. Le quotidien précise que l'article 6 de ladite loi, concernant le Congolais d'origine, est adopté en termes différents par les deux chambres. Le texte de l'Assemblée dit : '' Est Congolais toute personne appartenant aux groupes ethniques et nationalité dont les personnes et le territoire constituaient ce qui est devenu le Congo, actuellement République Démocratique du Congo, à l'indépendance''. Celui du Sénat stipule : '' Est Congolais d'origine toute personne appartenant aux groupes ethniques et nationalités dont les ascendants et le territoire constituaient ce qui est devenu le Congo, actuellement République Démocratique du Congo, à l'indépendance''.

Par ailleurs, LE PHARE attend toujours ''la vraie réponse de Kinshasa'', après les critiques acerbes du ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht. Ce quotidien estime que le gouvernement devrait formuler une réponse qui ''s'inscrive dans la logique de la requalification des méthodes de gestion pendant les 8 mois qui restent à courir jusqu'à la tenue présumée des élections générales''.

Pour sa part, FORUM DES AS s'inquiète du séjour prolongé aux Etats-Unis du Vice-président Azarias Ruberwa. ''Parti du pays voici plus de trois semaines, Me Azarias Ruberwa ne donne plus signe de vie'', écrit le quotidien, notant que l'absence prolongée du Vice-président en charge de la Commission Politique, Défense et Sécurité suscite déjà des interrogations dans l'opinion.