Revue de presse
LE PHARE met un accent particulier sur la journée sans pantalon à Kinshasa. Il note que la majorité des kinoises amoureuses du pantalon s'est vue contrainte à porter les vêtements traditionnels réservés aux femmes à savoir : pagnes, jupes et robes. Une mesure non confirmée par les sources officielles avait été prise pour interdire le port du pantalon par les personnes de sexe féminin, indique le quotidien. Par conséquent, il s'en est suivi une ''interpellation des jeunes filles habillées en pantalon par les agents de l'ordre. Sans demander d'explication, ces derniers se sont mis à déchirer les pantalons, sous l''il curieux des badauds, laissant les victimes dénudées''.
Ainsi, les femmes ont vécu un calvaire hier à Kinshasa, constate FORUM DES AS, rapportant, dans la foulée, que le ministère de la Condition féminine et de la Famille envisage de lancer une campagne destinée à vulgariser ''l'habillement tout à fait correct de la femme congolaise''.
L'AVENIR estime, pour sa part, que les troubles de lundi à Kinshasa mettent la Transition en danger. Pour ce quotidien, le fait que des policiers aient exécuté des ordres qui ne leur sont pas venus de leur hiérarchie directe, démontre qu'il y a effectivement une organisation souterraine de ces troubles.
Le Parlement a voté la loi portant organisation générale de la Défense et des Forces armées, annonce L'OBSERVATEUR. Le quotidien note que la présente législation en matière de défense repose sur ''l'idée force selon laquelle l'armée doit cesser d'être l'instrument d'oppression du peuple pour assumer désormais sa noble mission, à savoir la défense de la patrie, des institutions républicaines et des intérêts fondamentaux de la Nation''. LA TEMPETE DES TROPIQUES qui aborde le même sujet, souligne cependant que cette loi fait un mystère sur la taille de l'armée. Selon ce quotidien, les parlementaires justifient cette lacune par l'absence d'un service technique dans l'hémicycle, capable de déterminer la taille de l'armée.
L'ONU a rendu public son rapport sur le massacre de Gatumba. LE POTENTIEL note que cette enquête des Nations Unies n'est pas concluante, car ''elle n'a pas été en mesure d'établir qui a organisé, commis et financé cette atrocité''. Citant des extraits du rapport, le journal souligne que ''les éléments de preuve disponibles indiquent que les FNL (Forces nationales de libération, mouvement rebelle du Burundi), ont probablement participé à l'attaque'', mais l'enquête n'a pas permis ''d'établir clairement la nature et l'étendue de son rôle''.
LA REFERENCE PLUS évoque la célébration de la Journée des Nations Unies à Kinshasa. ''Pendant plus d'une semaine, les organisations du système des Nations Unies ont déployé d'intenses activités à l'endroit des couches socioprofessionnelles pour une meilleure connaissance de leurs objectifs'', écrit le quotidien. A Kinshasa, le Coordonnateur résidant du Système des Nations Unies en RDC, M. Herbert Mc' Leod, a invité les Congolais à programmer des activités de reconstruction au-delà des échéances électorales, indique-t-il.
Au siège des Nations Unies à New York, Kofi Annan s'est prononcé en faveur d'une nouvelle ONU, rapporte LE POTENTIEL, précisant que le Secrétaire général a insisté sur la nécessité de revitaliser l'institution qui a besoin de se refaire ''une étoffe, une image, voire une âme''.