Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

La réunion préparatoire de la conférence internationale des pays des Grands Lacs a été clôturée samedi dernier. Les journaux parus à Kinshasa ce lundi 25 octobre 2004 en retracent les grandes lignes. Ils abordent également divers sujets liés au processus de transition en République Démocratique du Congo.
C'est le samedi 23 octobre que s'est clôturée la deuxième réunion préparatoire de la conférence internationale sur la paix, la sécurité et le développement dans les Grands Lacs, rapporte L'OBSERVATEUR. ''Pendant cinq jours (du 19 au 23 octobre), les participants venus du Burundi, du Rwanda, d'Angola, de la RCA, de la Zambie, de la Tanzanie, du Congo, du Soudan et de la RDC, ont balisé la voie pour l'organisation effective de la Conférence'', indique ce quotidien. Au nombre des résolutions arrêtées à Kinshasa, le journal cite la réaffirmation de l'embargo contre les armes dans la région. Les participants ont également soutenu le principe d'intangibilité et l'inviolabilité des frontières, ajoute le quotidien.

LE POTENTIEL souligne l'importance de cette réunion préparatoire qui a permis de ''capitaliser les acquis de Bujumbura (où s'était tenue la première réunion préparatoire)'', et surtout de ''préparer la mouture de la Déclaration de Dar es-Salaam, (où se tiendra la grande conférence internationale sur la paix, la sécurité et le développement dans les Grands Lacs)''. A Kinshasa, rapporte ce quotidien, tous les délégués se sont mis d'accord sur la paix, la démocratie et la bonne gouvernance. ''Ils estiment qu'au plan national tout doit être mis en 'uvre pour que règne la paix, que des insuffisances constatées au plan politique sont dues exclusivement à la mauvaise gouvernance et à la mauvaise appréciation de la démocratie'', écrit le quotidien, soulignant que la réaffirmation du principe d'intangibilité et d'inviolabilité des frontières conduira, à Dar es-Salaam, à l'adoption d'un Pacte de non-agression entre les pays de la sous région.

C'est dans ce contexte que le même journal rapporte que le Rwanda, la RDC et l'Ouganda sont en passe de signer un accord formel sur le Mécanisme de vérification conjoint aux frontières entre ces pays. Selon ce quotidien, l'accord sera signé, lors de la rencontre de ce lundi à Kigali, des ministres des Affaires étrangères de la RDC, de l'Ouganda et du Rwanda. ''La nécessité de cet accord est justifiée par les préoccupations de la Communauté internationale qui, à travers le Conseil de Sécurité de l'ONU, avait recommandé que la RDC, le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda réalisent sans tarder la normalisation complète de leurs relations bilatérales et de coopérer activement pour assurer la sécurité le long de leurs frontières communes'', souligne le journal qui estime que ce Mécanisme de vérification aux frontières est un instrument qui va ''contribuer à la pacification dont les pays des Grands Lacs ont besoin en ce moment''.

LE POTENTIEL rapporte, par ailleurs, que lors de son récent séjour en RDC, Jean-Marie Guéhenno, le Secrétaire général adjoint chargé des opérations de maintien de la paix, a appelé à la réforme des services de sécurité en RDC, '' pour une bonne organisation de l'Etat à travers l'étendue du territoire national''. Pour arriver au résultat attendu du processus de la transition en RDC, M. Guéhenno a fait observer que ''beaucoup de choses restent à faire, notamment les arrangements constitutionnels, l'organisation du pouvoir et la prise en compte de tout ce qui pourrait advenir après les échéances électorales''.

LA REFERENCE PLUS revient sur la question du partage des responsabilités au sein des entreprises publiques. Il annonce que les Forces novatrices pour l'union et la solidarité (Fonus), de Joseph Olenghankoy, ont lancé un ultimatum au Chef de l'Etat, lui demandant de ''se plier à la volonté de la majorité'', d'ici le 10 novembre 2004. Les Fonus exigent que le partage des responsabilités dans les entreprises publiques se fasse ''sans condition et sans atermoiement suivant l'entendement de la majorité des composantes et entités''.

LE PHARE rappelle que la position de Joseph Kabila sur ce dossier est que ''le Portefeuille de l'Etat ne devrait pas être politisé''. Selon ce quotidien, c'est également ce que pensent les ''partenaires extérieurs qui ne voudraient rien entendre de la formule sacro-sainte du partage des sociétés étatiques entre composantes et entités''. Le journal révèle que '' les contributions internationales aux défenses de fonctionnement de la RDC sont suspendues à la formule qui va être d'application dans la désignation des mandataires publics''. Il estime que ''les entreprises publiques, dont la majorité se trouvent à l'état de dépouilles, ont encore la chance d'être sauvées d'une mort certaine, si des managers dignes de ce nom, débarrassées de toute carapace politique, les prenaient en charge dans un bref délai''.

Les déclarations du ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, faites à Kigali, à l'endroit de la RDC, continuent de faire couler beaucoup d'encre, comme l'indique LE PALMARES. Le journal annonce que le Premier ministre belge, Guy Verhofstadt a jeté de nouveau l'huile dans le feu, en reconnaissant que ''les déclarations de Karel sont franches et visent à mobiliser la communauté internationale à 'uvrer pour l'aboutissement du processus de transition en RDC''. M. De Gucht avait déclaré, depuis Kigali, qu'il n'y avait pas d'Etat en RDC. Kinshasa avait jugé ces propos ''inamicaux'' et avait décidé de rappeler son ambassadeur en poste à Bruxelles.

Plus de 300 militaires de la Brigade intégrée, en partance pour la ville de Bunia, sont bloqués depuis deux semaines à Bafwasende, à l'Est de Kisangani, rapporte LA TEMPETE DES TROPIQUES. ''Ces éléments devraient déjà être déployés à Bunia, mais seraient retenus à Bafwasende pour des raisons purement techniques'', indique le journal, ajoutant que pour certains témoins, ce blocage est dû au pont cassé à 12 Km de Bunia, d'autres encore soutiennent que la non-poursuite du voyage vers la ville de Bunia est causée par le manque de carburant.

L'AVENIR évoque, pour sa part, les propos du Président de la Société civile du Nord-Kivu, M. Jason Luneno Maene, qui fait état de '' la distribution d'armes à des civils dans le territoire de Masisi''. Ces civils se seraient affrontés avec des militaires et il y'aurait une dizaine de morts de part et d'autre, indique le quotidien sans préciser d'où venaient les armes distribuées aux civils.