Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Le discours du chef de l'Etat congolais, Joseph Kabila, à l'ouverture de la réunion préparatoire de la conférence sur les Grands Lacs ainsi que son récent séjour à Kisangani, constituent les principaux sujets développés par les journaux kinois de ce mercredi 20 octobre 2004.
Les travaux de la deuxième réunion du comité préparatoire régional de la Conférence internationale sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement dans la région des Grands Lacs ont démarré hier mardi 19 octobre, rappelle L'AVENIR, précisant que la cérémonie d'ouverture a été présidée par le Président de la République, le général major Joseph Kabila, en présence de l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, de l'Envoyé spécial du Président de la Commission de l'Union africaine et du Représentant spécial de l'Union européenne pour la région des Grands Lacs. Résumant le discours du chef de l'Etat, le quotidien indique que ''Joseph Kabila a dénoncé la manipulation des groupes ethniques'', ce qui est, selon lui, ''l'une des causes de l'instabilité dans la région des Grands Lacs''. Il a également exigé le respect et l'intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Joseph Kabila a en outre salué l'entrée du Congo-Brazzaville, de l'Angola et du Soudan au sein des pays du champ de la conférence internationale sur les Grand Lacs, rapporte le quotidien.

FORUM DES AS souligne que le chef de l'Etat s'est appesanti sur les droits humains, et a déploré les millions de morts et de déplacés, victimes ''d'une guerre injuste''. Cette situation, a-t-il déclaré, ''commande une nouvelle prise de conscience au sujet des violations systématiques et massives des droits humains au niveau régional, pour éviter des répétitions de ces drames humanitaires''. Joseph Kabila estime qu'il est donc ''bien juste et bon que les auteurs des actes de barbaries contre les populations congolaises reconnaissent leurs crimes pour que la réparation, gage de paix, balise le chemin de l'avenir''. Le Président congolais a par ailleurs souligné que son pays ''aspire à vire en paix avec tous ses voisins'', rapporte, pour sa part, L'OBSERVATEUR.

LA TEMPETE DES TROPIQUES fait de ''troublantes révélations'' sur le séjour de Joseph Kabila à Kisangani. Se fondant sur un communiqué du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), le journal révèle que lors du séjour du Président à Kisangani, ''le groupement spécial de sécurité présidentielle (Gssp) avait désarmé les militaires et les policiers n'ayant pas appartenu aux forces armées de l'ex-gouvernement avant de les cantonner à plusieurs kilomètres de Kisangani, sans nourriture''. Le RCD estime que cette attitude ''est une véritable menace au processus de démocratisation en cours''.

LE PALMARES confie à ses lecteurs les '' secrets du séjour de Joseph Kabila à Kisangani''. Pêle-mêle, il rapporte que ''le chef de l'Etat s'est permis de prendre des bains de foule sans gilet pare-balles''. De plus, ''dédaignant la résidence qui avait été aménagée pour lui, il s'est contenté d'une tente érigée dans l'enceinte de la Paroisse St Joseph'', écrit le quotidien, ajoutant que même le programme du chef de l'Etat a été tenu secret jusqu'au dernier jour.

Les dernières déclarations du ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, continuent de faire des vagues, rapporte LE POTENTIEL. Le journal rappelle que M. De Gucht avait déclaré, depuis Kigali, qu'il n'y a pas d'Etat en RDC et qu'il n'y avait pas vu beaucoup de monde susceptible d'apporter une contribution importante au processus de paix. Le gouvernement congolais, par le biais du ministre des Affaires étrangères, a exprimé son indignation pour cette attitude ''inamicale''. Mais l'affaire s'amplifie à Bruxelles, indique le quotidien, qui parle d'un ''tollé'' à Bruxelles où ''des personnalités belges et des partis politiques expriment à leur tour leur indignation''.

Alors que l'heure est aux condamnations des propos de M. De Gucht, l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) félicite ''le courage politique du ministre belge''. C'est ce que rapporte LA REFERENCE PLUS. Pour le leader de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, ''le diagnostic adéquat posé (par le ministre belge) doit être suivi d'un traitement approprié avant le 30 juin 2005 pour prévenir une révolte populaire généralisée, une guerre civile et le chaos'', indique le quotidien.