Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Le partage des responsabilités au sein des entreprises publiques en République Démocratique du Congo retient une nouvelle fois l'attention des journaux parus à Kinshasa ce vendredi 15 octobre 2004.
Les jeux ne sont pas encore faits en ce qui concerne le partage des responsabilités au sein des entreprises publiques, rapporte LE POTENTIEL, annonçant que le dossier est désormais entre les mains du Comité international d'accompagnement de la Transition (CIAT). Ce dernier a pris acte de la demande formulée par le Vice-président, Jean-Pierre Bemba, président du MLC, en vue de son arbitrage portant sur le partage des responsabilités dans les entreprises d'économie mixte ainsi que dans la ''Petite territoriale'', indique le quotidien, qui se fait l'écho d'un communiqué du CIAT publié à l'issue de sa réunion ordinaire du 14 octobre 2004. ''Le CIAT annonce qu'il va entreprendre des consultations auprès des composantes et entités afin que se dégage un consensus opérationnel au sein des différentes parties dans un climat de confiance mutuelle'', rapporte le journal, ajoutant que le CIAT s'assurera que ''ces consultations débouchent rapidement sur un résultat concret et durable afin de ne pas compromettre le bon déroulement de la Transition et la tenue des élections dans les délais normaux attendus par la population congolaise''. Anticipant sur les résultats de ces consultations, le journal croit savoir que ''le CIAT imposera sa vision des choses aux animateurs de la Transition''.

Sur le même dossier, FORUM DES AS rapporte la prise de position du Représentant résident de la Banque mondiale en RDC, M. Onno Ruhl, qui ''remet les pendules à l'heure''. Selon ce quotidien, Onno Ruhl, légaliste, tient au respect des critères retenus par les délégations au dialogue inter congolais à l'Annexe II de l'Accord global et inclusif. Il s'agit, entre autres, de la moralité, de la compétence et l'expérience. Le Représentant de la Banque mondiale a déclaré que ''la nomination des gestionnaires doit servir aux besoins de la lutte contre la pauvreté en RDC, à sa croissance et à son développement''. A cet effet, poursuit le journal, il a réaffirmé la nécessité de voir de bons gestionnaires, c'est-à-dire des personnalités compétentes, capables et de bonne moralité prendre la direction des entreprises publiques. Le quotidien fait remarquer que M. Onno Ruhl s'est montré moins regardant sur la question des procédures de nominations que sur les critères à respecter pour les nouveaux mandataires publics. FORUM DES AS constate que cette position du fonctionnaire de la Banque mondiale ''recoupe les préoccupations du Chef de l'Etat''.

L'AVENIR semble être du même avis, an titrant : La Banque mondiale donne raison à Joseph Kabila. Le journal souligne que ''pour le Représentant résident de cette institution, les Congolais ont à faire un choix s'ils comptent toujours sur l'appui de la Banque mondiale qui n'est pas disposée à jeter l'argent dans des entités économiques transformées en entité politiques''.


Etienne Tshisekedi, leader de l'Union pour la Démocratie et le Développement Social (UDPS), a fait connaître sa position concernant le partage des postes au sein des entreprises publiques. LE PALMARES indique qu'Etienne Tshisekedi a adopté une ''position plutôt sage'', coupant la poire en deux. ''Il dit oui à Joseph Kabila en ce qui concerne le critère de compétence qui est une garantie de bonne gestion. Mais en tenant compte de l'esprit de l'Accord global et inclusif, il prône le partage des responsabilités, tout en privilégiant les enfants de la maison, ceux qui ont gravi les échelons au sein des entreprises, qui sont pétris d'expérience et connaissent tous les rouages du domaine''.

LE PHARE rapporte, par ailleurs, que le CIAT a été saisi du rapport d'audit récemment effectué dans les entreprises par la Cour des comptes, l'Inspection générale des Finances, le Conseil supérieur du Portefeuille et le Conseil permanent de la comptabilité au Congo. Selon ce quotidien, ce rapport confirme ''l'accablant diagnostic récemment posé par le Chef de l'Etat qui avait parlé de gestion prédatrice''. Le journal cite plusieurs cas qui mettent en exergue les pratiques comme '' l'absence des organes statutaires dans nombre d'entreprises, la fixation arbitraire des émoluments, l'ingérence des administrateurs dans la gestion courante, l'envoi en mission des administrateurs et du Président du Conseil d'administration bénéficiant, en plus, du pécule de congé à l'instar des contractuels''. D'autres anomalies, ajoute le quotidien, concernent par exemple ''des décaissements pour des réunions syndicales atteignant des niveaux records de 211.140 dollars, des frais de fonctionnement payés à des entreprises privées, un endettement excessif en millions de dollars, l'absence de pièces justificatives, le non-respect des textes en ce qui concerne les rémunérations et avantages des mandataires ainsi que la gestion du personnel'''.

Un groupe de 170 officiers congolais en formation en Belgique est rentré à Kinshasa jeudi, plus tôt que prévu, annonce L'OBSERVATEUR, soulignant que les autorités belges et congolaises ont décidé d'anticiper ce retour d'une semaine, après la défection d'une douzaine de stagiaires. Citant la presse belge, le journal indique que ''certains de ces hommes n'étaient pas en réalité des militaires et auraient en fait payé leur inscription à ce stage organisé par l'Armée royale belge dans le but d'émigrer clandestinement en Europe''.

Pour sa part, LA REFERENCE PLUS fait état d'une situation confuse au Katanga où les Maï-Maï auraient pris le contrôle de la cité de Kilwa. '' Après avoir investi la cité, ils l'ont déclarée territoire libéré et affichent leur détermination de libérer tout le Katanga'', rapporte le quotidien, précisant que les assaillants, fortement armés, seraient estimés à près de 200 personnes. '' Des renforts de plusieurs centaines des FARDC ont été dépêchés par avion en destination de cette cité située à quelques encablures de Pweto'', indique le journal.