Revue de presse
En adoptant cette feuille de route, le gouvernement se met la corde au cou, estime L'AVENIR, car, indique-t-il, ''ce timing d'exécution de certaines taches s'avère un feu rouge pour des membres du gouvernement habitués à tout tirer en longueur''. Le quotidien souligne que l'adoption de cette feuille de route n'est pas un fait du hasard. Il relève une relation de cause à effet entre la rencontre, deux jours auparavant, des membres du Comité international d'accompagnement de la transition (CIAT) avec l'Espace présidentiel (le Président et ses Vice-présidents) et l'adoption de la feuille de route.
Sur un autre registre, LA TEMPETE DES TROPIQUES fait état d'une ''troublante agitation à Uvira'', où 1137 réfugiés congolais venus de Gatumba demeurent bloqués dans la zone neutre de la frontière entre la RDC et le Burundi. ''Ils n'ont pas pu regagner leur demeure à l'intérieur du pays'', rapporte le quotidien, indiquant que ''dimanche, des jeunes gens ont empêché l'opération de rapatriement d'avoir lieu, en jetant des pierres contre les convois des réfugiés''. LA REFERENCE PLUS rapporte qu'au cours de ces manifestations, ''un enfant de 15 ans aurait été tué par des soldats de la Monuc qui tentaient de se tirer d'affaires après avoir été pris en tenaille par des manifestants à Uvira''. Mais les casques bleus rejettent ces accusations, affirmant qu'ils ont tiré en l'air, explique le quotidien, qui se demande si la Monuc, qui est souvent traitée de bouc émissaire, peut-être remplaçable. ''Que l'on n'aime ou pas la Monuc, force est de reconnaître que la RDC ne saurait, au jour d'aujourd'hui, se passer de la mission onusienne'', estime le quotidien, ajoutant que la Monuc ''fait tellement partie du paysage congolais que l'on doit faire avec, en attendant mieux''.
Et si la Monuc quittait le Kivu ! titre, pour sa part, LE PHARE, qui invite les Congolais à réfléchir sur ''le sort qui serait celui des populations civiles du Sud-Kivu, du Maniema, du Nord-Kivu, de la Province Orientale et du Katanga au cas où les troupes onusiennes arrivaient effectivement à plier bagages''. Pour ce quotidien, les manifestations hostiles à la Monuc à Uvira ont été incitées par certains leaders de la Société civile et de l'Eglise catholique. Selon ce journal, la population qui a tenté d'envahir la base de la Monuc avait été ''chauffée à blanc par des messages hostiles à la Monuc, distillés par des responsables de la Société civile, ainsi que des chefs religieux de la place, singulièrement des Catholiques''.
Evoquant les actions de la Monuc dans la province du Maniema, L'AVENIR rapporte que depuis le début de cette année, la Mission des Nations Unies a déjà alloué plus de 60.000 dollars US afin de réhabiliter six écoles dans cette province, dans le cadre de son programme de projets à impact rapide.
L'OBSERVATEUR consacre sa Une à la Conférence internationale sur les Grands lacs. Selon ce quotidien, deux courants se dégagent concernant la participation à cette conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans les Grands lacs. ''Il y a d'une part, le courant qui soutient que cette conférence ne doit concerner que les pays de la défunte Communauté économique des pays des Grands Lacs (RDC, Rwanda, Burundi) plus l'Ouganda, d'autres, par contre, soutiennent que la conférence doit être élargie à tous les pays d'Afrique centrale et australe, en l'occurrence les pays impliqués dans la guerre qui a touché la République Démocratique du Congo'', explique le quotidien, notant que la RDC soutient l'idée visant à élargir cette conférence aux pays de l'Afrique centrale et aux pays alliés impliqués dans le conflit en RDC.