Revue de presse
L'AVENIR souligne que l'Assemblée nationale a procédé au vote de la loi sur la nationalité ''sur fond de mécontentement''. Le journal indique que les députés Maï-Maï ont claqué la porte de la plénière ''pour ne pas cautionner le bradage de la nationalité congolaise''. Ce quotidien estime que l'article premier du projet de loi qui accorde la nationalité à ''tous les groupes ethniques et nationalités dont les personnes et le territoire constituaient ce qui est devenu le Congo (présentement RDC) à l'indépendance'', comporte un piège. Selon L'AVENIR, beaucoup de députés ont été d'avis que cette disposition devrait être élaguée entièrement de la loi en question, ''compte tenu de l'ambiguïté et de la confusion qu'entretiennent les termes groupes ethniques et nationalités''.
Au moment où l'on salue le vote de la loi sur la nationalité, LE PHARE évoque un autre blocage au niveau du Projet de Constitution de la Troisième République. Selon le quotidien, les membres de la Commission sénatoriale chargée d'élaborer la première mouture du projet de Constitution de la Troisième République '' font des caprices pour se mettre au travail''. Pour des raisons peu évidentes, écrit le quotidien, les membres de la Commission auraient refusé de travailler à Kinshasa en estimant qu'ils seraient plus tranquilles à l'intérieur du pays et particulièrement à Kisangani. Le journal révèle que toute la semaine dernière, '' on a assisté à un véritable bras de fer entre les bailleurs de fonds et les membres de la Commission constitutionnelle du sénat''. Ces derniers, explique-t-il, avaient présenté un budget très salé de leur descente à Kisangani, frais que personne n'a voulu prendre en charge. Heureusement, indique ce quotidien, après négociation, ''les Sud-africains de l'ONG EISA ont immédiatement délié les cordons de la bourse et libéré les frais pour le logement et la restauration de l'équipe''.
Le mécanisme de vérification RDC-Rwanda sera opérationnel dès octobre prochain. C'est ce qu'annonce L'OBSERVATEUR qui rappelle qu'en marge de la 59ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, les gouvernements du Rwanda et de la RDC avaient décidé de lancer le Mécanisme conjoint de Vérification (MCV), organe technique composé d'experts des deux gouvernements, des Nations Unies et de l'Union africaine, et chargé de traiter des questions de sécurité aux frontières entre la RDC et le Rwanda.
LE PALMARES, qui aborde le même sujet, estime que la RDC a été ''driblée'' dans cet accord. Selon ce quotidien, l'objectif du Département d'Etat américain était de débloquer 200 millions de dollars en faveur du Rwanda. ''Pour cela, il fallait un document capable de vaincre les réticences du Congrès qui criant que cet argent ne serve à l'achat des armes contre la RDC'', écrit le journal qui souligne que l'Accord qui met en place le mécanisme conjoint de vérification n'est qu'un ''pacte de loyauté faisant croire que le Rwanda n'utilisera pas l'argent du contribuable américain pour agresser la RDC''.
Sur un autre registre, LE PHARE rapporte que le Président de la République, Joseph Kabila, a ordonné le retour à Uvira de plus de 300 Tutsis congolais réfugiés au Burundi et bloqués dans la zone tampon entre le Burundi et la République Démocratique du Congo. ''Le commandant de région, le général Mbuza Mabe, est à Uvira depuis samedi avec pour mission de tout mettre en 'uvre pour faire respecter l'ordre de Kinshasa'', indique le quotidien, qui note que quelque 3000 autres réfugiés Tutsis congolais ont refusé d'aller dans un camp de réfugiés à l'intérieur du Burundi et se sont fait inscrire pour un retour en RDC.
Par ailleurs, le même quotidien annonce l'interpellation de dix personnes, dont deux mineurs, en Ituri, en relation avec le massacre commis le 20 septembre près de Bunia. ''La nouvelle des arrestations est donnée par la MONUC dont les casques bleus ont participé à l'opération guidée par le Parquet local'', indique le journal.
LE POTENTIEL rappelle que la Cour Pénale Internationale (CPI) est saisie des crimes commis en RDC. Le quotidien note à cet effet que les ex-rebelles sont, à des degrés divers, impliqués dans la commission des crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Cependant, avant l'intervention de la CPI en RDC, le gouvernement doit remplir un certain nombre de préalables, souligne le journal, précisant qu'il s'agit notamment de : '' l'adoption et la promulgation de la loi d'application du Statut de Rome, de la signature d'in accord de coopération avec la CPI, la ratification de l'accord sur les privilèges et immunités de la CPI ainsi que la signature d'un accord simplifié sur les mêmes privilèges et immunités''.