Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

La nomination de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Antoine Ghonda, comme ambassadeur itinérant du chef de l'Etat congolais, Joseph Kabila, suscite des commentaires variés des principaux journaux parus à Kinshasa ce lundi 20 septembre 2004. Ils évoquent également le processus électoral notamment l'option de recensement retenue par la Commission électorale indépendante.
Antoine Ghonda nommé ambassadeur itinérant du Chef de l'Etat, annonce L'OBSERVATEUR. Le journal fait remarquer que par cette nomination, l'ancien ministre des Affaires étrangères revient au devant de la scène politique comme proche collaborateur du Chef de l'Etat, le Général Major Joseph Kabila.

Etant désormais dans ''le camp de Joseph Kabila'', Antoine Ghonda est perdu pour le Mouvement de Libération du Congo (MLC), estime L'AVENIR qui rappelle que le MLC avait décidé de limoger ce dernier de son poste de ministre des Affaires étrangères, ''au motif que l'intéressé avait manqué d'égards envers le parrain de l'ancien mouvement rebelle, à savoir le Président ougandais Yoweri Museveni''.

FORUM DES AS confirme qu'entre Jean-Pierre Bemba (leader du MLC) et Antoine Ghonda, ''la rupture est consommée''. Selon ce quotidien, la nomination de Ghonda en qualité d'Ambassadeur itinérant du Président de la République ''est une preuve que ce jeune diplomate n'est plus dans le secret des dieux du chairman du MLC qui avait choisi de le faire partir des Affaires étrangères de la manière que l'on sait''.

LA TEMPETE DES TROPIQUES, fait remarquer que si réellement Antoine Ghonda passe du MLC au PPRD, le parti de Jean-Pierre Bemba sera sérieusement en difficulté dans la province du Bas Congo - région d'origine de Ghonda- qui ne jure que par le nom du précité.

La réaction du MLC suite au ''débauchage'' d'Antoine Ghonda est ''vigoureuse'', rapporte LE PALMARES. Dans un communiqué signé par son Secrétaire exécutif, ''le MLC n'a pas manqué de mots justes pour fustiger cet acte qu'il a qualifié de débauchage, de clientélisme et de vagabondage politique'', indique le quotidien.

A peine nommé, le nouvel ambassadeur itinérant est en route pour New York où il a précédé le Chef de l'Etat qui va assister à la 59ème session de l'Assemblée générale de L'ONU. LE POTENTIEL note que cette réunion est déterminante dans la mesure où ''elle va sceller l'avenir du Congo démocratique en se prononçant sur le changement du mandat de la Monuc, l'augmentation de ses effectifs ainsi que l'apport de la communauté internationale en ce qui concerne la formation d'une Armée et d'une Police nationales républicaines capables d'assurer la sécurité pendant les opérations électorales''. En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le quotidien fait état de la tenue de quelques rencontres capitales pour l'avenir de la RDC. Il s'agit, précise-t-il, de la réunion regroupant les ministres des Affaires étrangères des pays membres du Comité international d'accompagnement de la transition (CIAT) et d'un mini sommet entre les présidents congolais et rwandais, convoqué par le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan. A l'ordre du jour de cette rencontre serait inscrit l'examen des modalités de mise en place de la commission conjointe de vérification des mouvements militaires à la frontière commune RDC-Rwanda, avec la collaboration de la Monuc, indique le quotidien.

Evoquant le processus électoral, LE PHARE rapporte que l'heure est encore à la maîtrise de la matière électorale. Le journal émet des inquiétudes quant au mode de recensement retenu par la Commission électoral indépendante (CEI). Le quotidien estime qu'en optant pour le recensement des électeurs, la CEI a fait un mauvais choix. Pour ce quotidien, le mode de recensement retenu équivaut à une simple identification des électeurs et rien de plus. Il se demande comment on va procéder pour identifier les étrangers. Dès, le journal note ''qu'un choix aussi bâclé des options n'est pas un gage pour conduire à cette légitimité que tout le monde attend''. A ce sujet, L'OBSERVATEUR se fait l'écho d'une déclaration du Président de la CEI, l'Abbé Apollinaire Malu Malu, qui a justifié la préférence pour un recensement des électeurs uniquement. Le président de la CEI a déclaré que l'identification des électeurs est la plus réaliste des options, compte tenu du temps qui reste.

En Ituri, les anciens combattants résisteraient à la démobilisation, rapporte LE POTENTIEL, précisant que les groupes armés de ce district de la RDC se montreraient réticents à déposer les armes pour réintégrer la vie civile, dans le cadre de l'opération Désarmement et Réinsertion Communautaire ( DRC). Citant une dépêche de l'Agence France Presse, le quotidien indique qu'un seul des six groupes opérant dans ce district semble vouloir participer à l'opération. Il s'agit du Front populaire pour la démocratie au Congo ( FPDC).

C'est dans ce contexte que 150 casques bleus népalais ont été déployés à Aru, localité située à 400 Km au nord de Bunia. Citant la Directrice de la Monuc à Bunia, Mme Dominique McAdams, le quotidien précise que ''cette opération s'inscrit dans le cadre du plan de déploiement des éléments de la Monuc dans l'ensemble de la région en proie depuis 1999 à des violences interethniques qui ont fait plus de 50.000 morts''. C'est la première fois que des forces de la Monuc sont déployées dans cette localité frontalière de l'Ouganda, souligne le quotidien.

Par ailleurs, le transfert de 18 prisonniers de l'Ituri à Kinshasa, serait entaché de nombreuses irrégularités, à en croire LA REFERENCE PLUS qui cite des avocats. Selon ce quotidien, le procès de ces détenus, ''présentés comme de redoutables criminels'', risque de décevoir plus d'une personne. Le journal dénonce également les conditions de détention à Kinshasa '' considérées comme moins infrahumaines par rapport au calvaire subi dans les cachots souterrains de la Monuc à Bunia''.