Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce jeudi 16 septembre 2004 font état de violents combats à Walikale et Masisi au Nord-Kivu, provoquant un déplacement massif des populations.
De violents combats sont en cours dans la province du Nord-Kivu, 8ème région militaire de la République Démocratique du Congo, rapporte LE POTENTIEL. Citant l'agence de presse catholique Misna, le quotidien, précise que ces combats qui ont débuté mercredi à l'aube, opposent ''les militaires dissidents de Laurent Nkunda aux Maï-Maï, les partisans nationalistes congolais proches du gouvernement de Kinshasa''. L'agence catholique souligne que les militaires insurgés auraient l'intention de freiner l'avancée des troupes de l'armée régulière congolaise, qui, aux ordres du général Mbuja Mabe, ont soustrait à Nkunda et à ses hommes le contrôle de la ville de Minova. Suite à ces combats, ''au moins 100.000 personnes ont abandonné leurs habitations, à la recherche d'un refuge, par peur de nouvelles violences'', indique le quotidien.

L'AVENIR fait remarquer que ce nouveau mouvement de populations intervient au moment où les commandants des régions militaires des provinces de l'Est du pays, notamment du Nord- Kivu et du Sud Kivu, se trouvent à Kinshasa. Dès lors, le quotidien ne s'explique pas le déplacement des populations, en majorité des Banyamulenge, autrement que par le fait d'une ''vaste campagne de désinformation et d'intoxication'', menée par '' des forces obscures qui ne s'avouent pas vaincues''. L'objectif étant, selon le quotidien, ''que les localités repassées sous le contrôle des forces loyalistes soient littéralement vidées au motif qu'il y régnerait de l'insécurité''. Le journal évoque, par ailleurs, les inquiétudes exprimées par les agences humanitaires des Nations Unies qui sont ''préoccupées par les mouvements de populations rwandophones qui fuient les zones occupées par les militaires congolais autochtones dans la province du Sud-Kivu s'estimant en insécurité''. Citant des chiffres du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le quotidien révèle que ''150.000 Congolais membres de la Communauté Banyamulenge ont fui leurs habitations respectives dans cette région pour se réfugier dans les forêts''.

Revenant sur la chute de Minova, LA TEMPETE DES TROPIQUES rappelle que les militaires de la 10ème région militaire sont entrés dimanche dernier ''presque sans combats'' dans la cité de Minova qui était jusque-là le quartier général des militaires insurgés conduits par le Général Laurent Nkunda. Cependant, indique le quotidien, le Général Mbuja Mabe aurait reçu l'ordre du chef d'état-major général des FARDC, le lieutenant général Kisempia, ''de ne pas poursuivre les hommes de Laurent Nkunda qui se seraient repliés au Nord-Kivu''.

Après la reprise de Minova par les hommes de Mbuja Mabe, la situation militaire s'avère calme, rapporte FORUM DES AS, notant qu'une équipe de la Monuc s'est récemment rendue à Minova pour se rendre compte de la situation sécuritaire sur place. LE PHARE qui abonde dans le même sens, cite un membre de la division de l'Information Publique de la Monuc, Mamadou Bah, qui confirme que ''les éléments de la 10ème région militaire dirigés par le général Mbuja Mabe se sont bien installés dans cette localité de la province du Sud-Kivu''. Le quotidien souligne que Laurent Nkunda a pris une destination inconnue, la Monuc ayant parlé ''au conditionnel'' de sa présence à Masisi.

LE PALMARES révèle, pour sa part, ''les non-dits'' du conclave entre quatre généraux des FARDC, à savoir Kisempia, Mbuja Mabe, Padiri et Obed. Selon ce quotidien, en plus de l'harmonisation des rapports entre le commandant de la 10ème région militaire Mbuja Mabe et son collègue de la 8ème région militaire, Obed Ruibasira, la pacification de l'Est n'a pas manqué d'interpeller les quatre généraux. Il ressort de ce conclave que ''l'armée est décidée à tout mettre en 'uvre pour que les prochaines échéances électorales se déroulent en toute quiétude en RDC'', ajoute le quotidien.

Par ailleurs, L'OBSERVATEUR annonce que sur l'initiative de la Belgique, le Comité international d'accompagnement de la transition (CIAT) se réunira la semaine prochaine à New York, aux Etats-Unis. ''Le processus de transition et l'organisation des élections en RDC sera à l'ordre du jour de cette réunion'', indique le quotidien, précisant qu'il s'agit d'une réunion ministérielle des pays membres du CIAT, composé notamment des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie), de la Belgique, du Canada, de l'Afrique du Sud, de l'Angola, du Gabon, de la Zambie, de l'Union Européenne, de l'Union Africaine et de la Monuc.

Entre-temps, l'Union Européenne va débloquer 650.000 euros pour la formation de 1008 policiers intégrés, annonce LE POTENTIEL, notant que ces policiers feront partie de l'Unité de Protection des Institutions de la Transition. Le centre de formation est situé à Kasangulu, à une quarantaine de kilomètres de Kinshasa, sur la route de Matadi, précise le quotidien.