Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Suite à la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC, les commandants des régions militaires du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et de la Province Orientale sont convoqués à Kinshasa, comme l'indiquent les manchettes de la plupart des journaux parus dans la capitale congolaise ce mardi 14 septembre 2004. Ils évoquent également le démenti des pygmées sur les actes de cannibalisme imputés au Mouvement de Libération du Congo (MLC).
Les Généraux Mbuja Maba, Padiri Bulenda et Obed Ruibasira, respectivement commandants de la 10ème région militaire du Sud-Kivu, de la 9ème région militaire de la Province Orientale et de la 8ème région militaire du Nord-Kivu sont convoqués par l'état-major général des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), rapporte LE PALMARES. Les trois généraux seraient convoqués à Kinshasa pour une ''réunion de coordination de 48 heures d'après un message envoyé par leur Haute hiérarchie militaire'', indique le quotidien.

L'AVENIR rappelle que cette convocation intervient après la reprise par le Général Mbuja Mabe des localités de Walikale et Minova, jadis occupées par le général dissident Laurent Nkunda, au Sud-Kivu. Le contexte est également marqué par une divergence de vues entre les commandants de la 8ème et 10ème régions militaires ''comme s'ils relevaient de deux pays différents'', souligne le quotidien qui en veut pour preuve le fait qu'en juin dernier, c'est du Nord-Kivu que Laurent Nkunda est parti avec quelque 4.000 hommes pour s'emparer de la ville de Bukavu, chef lieu du Sud-Kivu, ''sans aucune réaction du commandant de la 8ème région militaire''. Le journal estime dès lors, que la réunion de Kinshasa vise à ''faire respecter la discipline'' et à ''ramener les uns et les autres aux bons sentiments en leur rappelant qu'ils sont, jusqu'à preuve du contraire, soldats d'une même armée au service d'un seul et même pays, la RDC''. La présence du Général Padiri qui est basé à Kisangani s'explique pour la simple raison que ''la situation qui demeure tendue dans la partie Est du pays pourrait aussi affecter la province Orientale et qu'il faille adopter une stratégie commune pour se faire''.

Tout en soulignant les divergences entre les commandants des régions militaires de l'Est du pays, LA TEMPETE DES TROPIQUES note cependant que le véritable objet de cette réunion, d'une importance capitale, demeure secret. Le quotidien estime que le remède le plus adapté à ces divergences consiste à ''accélérer le processus de création d'une armée restructurée et intégrée, au service du pays''. LA REFERENCE PLUS abonde dans le même sens, indiquant qu'il ''appartient aux autorités militaires du pays de donner des directives claires aux généraux Obed et Mbuja Mabe, deux chefs militaires appartenant aux FARDC, mais qui ont appris à se regarder en chiens de faïence''.

Pour sa part, FORUM DES AS espère que ''la réunion des commandants militaires de l'Est conduira à des résultats palpables dans le sens de consolider les acquis de la paix 'en maîtrisant entre autres les velléités de troubles de certains hommes armés et leurs commanditaires juchés dans des postes politiques''.

Pour avoir faussement taxé le MLC de mouvement cannibaliste, la communauté pygmée fait son mea culpa à Jean-Pierre Bemba, rapporte LA REFERENCE PLUS. Se faisant l'écho d'une conférence de presse animée le lundi 13 septembre à Kinshasa par les membres de la Communauté pygmée de Mambasa, le journal note que les déclarations et les témoignages très médiatisés tenus par les pygmées en décembre 2002 sont des ''affabulations politiciennes commanditées par des adversaires politiques de Jean-Pierre Bemba en vue de salir ce dernier''. Selon le quotidien, les pygmées se sont rétractés, affirmant que '' les personnes déclarées tuées et mangées à l'époque par les militaires du MLC sont bel et bien vivantes''. ''Rongés par leur propre conscience'', ils ont, au nom de leur communauté, imploré le pardon de Monsieur Jean-Pierre Bemba pour le tort qu'ils lui ont causé, indique le quotidien.

FORUM DES AS relève que le MLC a accordé son pardon aux repentis, mais ''se réserve le droit d'engager des actions en justice contre les auteurs et les complices de cette campagne de diffamation qui a préjudicié le Mouvement et son président''.

Dans son éditorial de ce jour, L'AVENIR estime que le démenti des Pygmées ne change pas grand chose, car, constate le quotidien, '' en faisant venir les Pygmées pour démentir, le MLC n'a fait que répondre aux médias et non à la Cour Pénale Internationale qui doit avoir plus de preuves que les déclarations des uns et des autres''. Quoique l'on fasse, note le quotidien, le procès aura lieu et ''la vérité que tout le monde recherche sortira justement de ce procès que la déclaration des Pygmées n'arrêtera pas''.

Ce nouveau développement, couplé au massacre de Gatumba, fait dire au journal LE PHARE que ''le climat politique en RDC est de plus en plus vicié''. Le quotidien pense que cette séance de rétractation des Pygmées ''discrédite totalement le processus politique où finalement on ne sait pas qui détient la vérité''. Il se demande '' si aujourd'hui on pousse des témoins dans une affaire de massacres à mentir, quelle garantie la population pourrait-elle avoir qu'il n'en sera pas de même lorsqu'il faudra examiner des litiges électoraux''.

Sur un autre registre, LE POTENTIEL propose une analyse sur la Constitution de la prochaine législature qui remplacera la période de transition. Le quotidien voudrait que ce texte de loi soit ''impersonnel'' et que son élaboration soit entourée de ''tout le sérieux'', car ''l'avenir du Congo, que tout le monde souhaite radieux et prospère, repose sur la manière dont ce texte fondamental va être conçu et rédigé''. Pour ce quotidien, la nouvelle constitution en chantier doit ''refléter les attentes du peuple et préfigurer la rupture d'avec tous les régimes et systèmes politiques qui se sont succédé jusqu'à la transition''. Le quotidien en appelle, par ailleurs, à l'intervention de la Communauté internationale dans l'organisation prochaine des élections libres, démocratiques et transparentes, estimant que ''le gouvernement de la transition a déjà montré ses limites sur le plan financier''