Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Après avoir menacé les hommes du général dissident Laurent Nkunda qui sèmeraient la terreur à Minova et les localités environnantes, le Général Mbuja Mabe, commandant de la 10ème région militaire, est passé à l'action. C'est ce que rapportent la plupart des journaux parus à Kinshasa ce lundi 13 septembre 2004.
Passant de la parole aux actes, le général Mbuja Mabe (est) à l'assaut du général Nkunda, rapporte LE PALMARES. Le quotidien rappelle que le général Mbuja Mabe avait demandé que le Général Laurent Nkunda libère la localité de Minova où ses troupes se livreraient à des exactions contre les populations. ''Après avoir vainement attendu, Mbuja Mabe a décidé de passer à l'action'', indique le quotidien, signalant que ce dernier a livré des combats ''très âpres'' au terme desquels les localités de Nyabibwe et de Duti, situées à quelque 100 Km au nord de Bukavu ont été reprises. Le Commandant de la 10ème région militaire aurait également affirmé que ses troupes progresseraient vers Minova, afin ''d'y déloger le général Laurent Nkunda et ses hommes''.

L'OBSERVATEUR souligne, pour sa part, que cette action militaire est une opération concertée, lancée de commun accord avec le gouverneur du Sud Kivu, M. Augustin Balayimu. Selon ce dernier, ''l'objectif est de sécuriser la province et de rétablir l'autorité de l'Etat''. Mais pour le Général Mbuja Mabe, indique le quotidien, il s'agit en fait ''d'un droit de poursuite exercée contre les soldats dissidents qui ont attaqué ses hommes et commis des exactions contre les populations de sa juridiction frontalière à Minova''.

Quoiqu'il en soit, Félix Mbuja Mabe veut en finir avec Laurent Nkunda, constate LA REFERENCE PLUS. Le journal rappelle que le général Laurent Nkunda, ''un ancien combattant de l'Armée patriotique rwandaise, s'était retiré le 9 juin à Minova avec ses hommes, quelque 4000, après avoir perdu le contrôle de Bukavu qu'ils avaient occupé le 2 juin 2004''. Depuis son retranchement, écrit le quotidien, ''il avait plusieurs fois menacé de reprendre la ville de Bukavu si le gouvernement de transition ne satisfait pas à revendications, notamment son retour à Goma où se trouve sa famille, et le départ du général Mbuja Mabe de son poste de commandant militaire du Sud-Kivu''.


La bataille de Mbuja Mabe pour restaurer l'autorité de l'Etat dans la province du Sud-Kivu serait saluée par une liesse populaire , à en croire L'AVENIR, qui souligne que '' l'opinion encourage Mbuja Mabe à aller jusqu'au bout de la logique afin de restaurer l'autorité de l'Etat foulée aux pieds dans cette partie de la République par Laurent Nkunda et ses hommes qui bénéficieraient de l'appui notoire du régime de Kigali et de certaines personnalités bien placées dans les sphères politiques et militaires congolaises''.

La reconquête des localités qu'occupait Laurent Nkunda ne serait pas du goût du Président rwandais Paul Kagame, rapporte LE PALMARES, notant que pour le chef d'Etat rwandais, ''de tels combats menacent la paix en RDC et risquent de déborder et de toucher le Rwanda''. Tout est clair, affirme le quotidien, qui pense que ''Kagame voudrait tout simplement prendre pour prétexte les actions menées par Mbuja Mabe, dans le cadre de ses prérogatives militaires, pour renvoyer ses militaires en RDC''.

Sous le titre Laurent Nkunda poussé à l'exil, LE POTENTIEL se fait l'écho des réflexions ''certains analystes politiques'' qui craignent de voir le général Laurent Nkunda dans une ''fuite stratégique'' devant l'avancée décisive de l'armée régulière, entraîner une poignée de soldats congolais sur le territoire rwandais. Ce qui, estime le quotidien, ''donnerait un prétexte officiel au Président rwandais d'ordonner des représailles militaires contre la RDC''. L'autre option pour Laurent Nkunda, serait, indique le quotidien, qu'il trouve refuge au Nord-Kivu où le commandant de la 8ème région militaire, le général Obed, a affirmé avoir reçu l'ordre du Vice-président Azarias Ruberwa ''d'arrêter le général Laurent Nkunda''. Mais en tout état de cause, le quotidien pense que ''plutôt que d'accepter d'être placé sous les verrous, le général mutin pourrait opter pour un exil forcé, en se faufilant vers un pays voisin de son choix''.