Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

L'examen du mémorandum du Rassemblement Congolais pour la Démocratie lors de la réunion du Gouvernement hier, aurait fait l'objet de débats houleux qui ont poussé le Vice-président, Azarias Ruberwa, à présenter ses excuses au Chef de l'Etat, Joseph Kabila. C'est ce qui ressort des commentaires des journaux parus à Kinshasa ce jeudi 9 septembre 2004.
Se fondant sur des informations reçues '' des sources très crédibles'', LE POTENTIEL annonce que ''le Vice-président Azarias Ruberwa a été amené mercredi à présenter, en son nom et au nom de son parti, des excuses au chef de l'Etat et aux autres membres des institutions de la Transition ''. Me Ruberwa aurait ''reconnu solennellement que le mémorandum présenté par le RCD pour exprimer ses revendications en rapport avec la marche du processus en cours, a brillé par son caractère injurieux à l'endroit aussi bien du chef de l'Etat Joseph Kabila que de celui des autres institutions de la République''. Le journal révèle que la réunion du Conseil des ministres commencée depuis lundi, a été marquée par ''des empoignades verbales qui ont eu pour toile de fond l'examen de l'opportunité de la démarche entreprise par le RCD au travers de son cahier des charges présenté sous forme de mémorandum à toutes les institutions de la République ainsi qu'à l'opinion publique''. A en croire ce quotidien, la présentation solennelle des excuses a ramené l'apaisement nécessaire pour la poursuite des travaux.

Relatant les circonstances qui ont emmené le Vice-président Azarias Ruberwa à présenter ses excuses, LE PALMARES indique ''qu'on est arrivé là grâce à des pressions énormes exercées sur lui par les ministres issus du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie- proche du Président Joseph Kabila)''. Le journal rappelle que dans son mémorandum, ''Me Ruberwa a traité Joseph Kabila de génocidaire pour avoir, si pas autorisé, mais laissé perpétrer le massacre de Gatumba. Le général Mbuja Mabe est traité aussi de planificateur du génocide tandis que son départ de la dixième région militaire est exigé à cor et à cri '', rapporte le quotidien, ajoutant que d'autres personnes tant morales que physiques du monde politique, de la presse, de l'armée sont aussi traitées ''avec une férocité inqualifiable''. Ayant fustigé le caractère '' traître et mensonger de ce mémorandum'', les membres du PPRD auraient exigé à Me Ruberwa ''de demander pardon au Chef de l'Etat pour l'avoir traîné dans la boue'' au risque de voir son mémo ''jeté dans la poubelle comme un vulgaire chiffon''.

L'AVENIR estime, pour sa part, que les révélations de Human Rights Watch ont ''coincé '' Me Ruberwa qui a été obligé de demander pardon à Joseph Kabila. Mais ce journal pense que cela ne suffit pas pour ''laver le pays de l'opprobre dans lequel l'a jeté Ruberwa''.
Sur foi du rapport de Human Rights Watch qui les disculpe de toute participation dans le massacre de Gatumba, les Maï-Maï exigent des excuses de Ruberwa, rapporte FORUM DES AS. Les membres de l'entité Maï-Maï avaient été accusés par Me Azarias Ruberwa d'avoir pris part au massacre des réfugiés congolais au Burundi, rappelle le quotidien, soulignant qu'à défaut de présenter ses excuses, '' le Comité de médiation des Maï-Maï entend mettre les batteries en marche pour contraindre le Vice-président de la République à démissionner''.

Parlant du rapport de Human Rights Watch, LE POTENTIEL rapporte que la Monuc s'est refusée tout commentaire à ce sujet. Evoquant une déclaration de Kofi Annan qui aurait mis en cause les Maï-Maï dans le massacre de Gatumba, le journal rapporte les précisons de la Directrice de l'Information Publique de la Monuc, indiquant que ''ni la Monuc, ni l'ONUB, ni l'ONU n'a accusé les Maï-Maï dans ce massacre''.

LE PHARE revient sur le cahier des charges du RCD qui, selon lui, ''continue de faire des vagues''. Le journal y relève les 20 mesures les plus urgentes proposées par l'ancienne rébellion. Le quotidien épingle notamment la mesure demandant ''d'assurer l'accès sans discrimination aux médias officiels à toutes les formations politiques''. Le quotidien estime en effet qu'en tant que journalistes, '' notre devoir est de mettre à la disposition de nos compatriotes tous les éléments du débat qui déterminent leur avenir, afin de leur faciliter le choix de la maturité et de la responsabilité qui sont les vertus cardinales d'un citoyen avisé''.

Sur un autre registre, la loi sur la nationalité serait l'objet d'une controverse au Sénat, notamment en ce qui concerne la nationalité des immigrés. C'est ce que rapporte LA TEMPETE DES TROPIQUES qui précise que la chambre haute du parlement, comme d'ailleurs le gouvernement de transition, ''ne reconnaissent que deux statuts d'obtention de la nationalité. Il s'agit de la nationalité d'origine ainsi que celle obtenue par acquisition pour les étrangers''. Ainsi, précise le quotidien, pour être reconnu Congolais, le Sénat souligne qu'il faut ''appartenir aux tribus ethniques ou territoires installés en RDC au 30 juin 1960, date qui marque l'indépendance du pays''. La nationalité par intégration n'existe donc pas, précise le quotidien.

Par ailleurs, dans le cadre du renforcement des effectifs de la Monuc, la France demande un complément de 1.600 hommes et hélicoptères d'attaque pour la mission de l'ONU en RDC, annonce LE PHARE. Selon le journal,'' une résolution présentée par la France autorise la mise très rapide à la disposition de la Monuc de deux bataillons, soit environ 1.600 hommes et de 4 hélicoptères d'attaque supplémentaires, afin de l'aider à faire face à tout regain de tension possible en RDC''.

Le même journal publie, en outre, une lettre ouverte adressée au Chef de l'Etat par le leader de l'UPC, Thomas Lubanga, appelant à l'évaluation de la crise en Ituri. Dans sa lettre, l'UPC dit avoir usé de son influence pour obtenir la libération du Casque bleu marocain de la Monuc et s'insurge dès lors du fait qu'elle a été ''livré en pâture à l'opinion publique en la traitant de terroriste au lieu de la remercier''. Evoquant le processus de Désarmement et Réinsertion Communautaire( DRC), l'UPC souligne '' le rôle ambigu de la Monuc dans la pacification de l'Ituri et la démission coupable du gouvernement'' qui '' s'en remet entièrement à la Monuc pour la réussite du processus combien vital pour la pacification de l'Ituri'.