Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce vendredi 3 septembre 2004 consacrent leurs commentaires à l'évolution du processus de transition, notamment aux analyses faites par le Comité international d'accompagnement de la Transition (CIAT) sur la crise politique récente et les défis que doit affronter la transition en République Démocratique du Congo.
Dans un communiqué rendu public jeudi, au lendemain de la menace qu'a fait peser sur le processus la récente crise, le Comité international d'accompagnement de la transition (CIAT) se veut ferme dans ses positions, rapporte LE POTENTIEL. Selon ce quotidien, le CIAT a rappelé aux acteurs politiques congolais ''qu'il n'existe aucune alternative au processus de transition actuelle''. C'est fort de cette conviction que le CIAT en appelle à ''l'engagement inconditionnel des responsables politiques congolais en faveur de ce processus, et ce, jusqu'à son aboutissement dans les délais impartis''. Se faisant pressant, le CIAT rappelle à tous les acteurs qu'il leur faudra, dans les dix mois qui restent pour l'organisation des élections, régler les problèmes pendants, notamment l'intégration et la restructuration de l'armée et de la police nationales, en même temps que la mise en application du programme national de DDR'le règlement définitif de la question des groupes armés étrangers qui déstabilisent leurs pays d'origine à partir du territoire de la RDC, ainsi que la préparation des élections et la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national. Cette position ''ferme'' du CIAT fait dire à ce quotidien que la communauté internationale exclut ''toute prolongation de la transition''.

LE PHARE note, pour sa part, que le CIAT ''tire à sa manière les leçons de la crise qui vient de secouer la RDC en prenant la résolution d'amplifier la dynamique de la médiation conduite en début de semaine par le Président sud-africain Thabo Mbeki''. Ce quotidien estime que ''sans le dire, les membres du CIAT ont ainsi implicitement donné raison au RCD en reconnaissant que le processus de transition émettait des signaux inquiétants à quelque 10 mois de la fin de la transition et qu'il était plus qu'urgent de procéder à sa réévaluation...''. Le quotidien se demande, par ailleurs, quelle chance le rappel à l'ordre du CIAT a-t-il d'être suivi ' Cette interrogation, souligne le quotidien, met en exergue l'éternelle question des garanties (de la part de la Communauté internationale). Le journal en appelle, dès lors, au CIAT, en tant qu'institution, à revoir, d'une part, ''sa volée de bois vert pour avoir souvent fait montre d'un laxisme coupable'' et, d'autre part, ''parce qu'aucun dispositif ne semble avoir été mis en place pour que ses communiqués ne s'arrêtent pas au stade de simples incantations'' .

Tout le monde paraissant acquis à l'évaluation à mi-parcours de la transition, LA REFERENCE PLUS fixe les priorités, estimant que l'on doit commencer par l'intégration de l'armée. Le quotidien est en effet convaincu que ''la réalisation des objectifs de la transition passe par l'existence d'une armée nationale, d'une police sécurisante et des services spéciaux capables d'anticiper''. Il est temps, indique le quotidien, que la RDC cesse d'être un colosse aux pieds d'argiles et se dote d'une force de dissuasion.

C'est dans ce contexte que L'AVENIR annonce, sans autre précision, que le Conseil supérieur de la Défense sera bientôt convoqué à Kinshasa.

Entre-temps, le gouvernement met le cap sur la Réforme de l'Administration publique, rapporte L'OBSERVATEUR qui annonce ainsi la tenue jeudi à Kinshasa ''de la réunion de la Commission interministérielle en vue de procéder à l'évaluation et aux grandes orientations à donner quant à la réforme de l'Administration publique''. La Commission interministérielle a pour mission de ''décider des objectifs, des plans d'action et du budget de cet organe, diriger et orienter la Réforme de l'Administration publique et assurer la préparation et le contrôle des actions'', précise le quotidien

Par ailleurs, suite au retour du RCD au sein des institutions de la transition, LA TEMPETE DES TROPIQUES affirme avoir observé une baisse de tension généralisée au sein de la population, accompagnée d'un ''regain de confiance dans le monde des affaires''. Le quotidien précise que ''la baisse de tension est perceptible à Kinshasa et dans l'arrière pays d'où partent désormais des nouvelles rassurantes concernant la liberté de circulation et de la sécurité des biens et des personnes, à cause de la disparition de la psychose de la guerre''. De même, ajoute le journal, on constate ''un regain subit de confiance dans le monde des affaires où on comptait déjà de nombreux expatriés qui s'apprêtaient à rentrer dans leur pays, redoutant les suites d'une éventuelle aggravation de la crise''.

Pourtant, le retour du RCD dans le processus de transition n'a pas occulté ''l'implosion'' qui menace ce parti, d'après LE PALMARES. Selon ce quotidien, le torchon brûle entre Azarias Ruberwa et Jean-Pierre Ondekane. Ce dernier aurait carrément boycotté la réunion du Collège des fondateurs tenue dans la résidence du président national, Azarias Ruberwa, qui l'accuserait d'être le cerveau moteur de la fronde qu'il y a eu à Kinshasa, indique le quotidien qui révèle en outre que ''Ruberwa serait venu de Goma avec des personnes censées remplacer les ministres frondeurs''.

FORUM DES AS évoque une ''cabale'' contre Mgr Marini, le président du Sénat. La cabale concerne, selon le quotidien, une motion d'audit sur la chambre haute. Pour ce journal, cette motion ''cache mal les visées de ses commanditaires et risque de provoquer une crise aux conséquences incalculables pour le processus en cours''.